Et de trois ! La nouvelle version de l’Alienware 17 manquait à notre palmarès, la voici enfin. Si les Alienware 13 et Alienware 15 nous ont déjà fait forte impression, le mastodonte de la gamme des PC portables gamer de Dell ne devrait pas démériter. La version que nous avons eue en test n’est pas la plus abordable du lot : 3180 euros. Toutefois, comme il est possible de composer des configurations presque à la carte, il est assez facile de se constituer une machine sur mesure, sans avoir à (beaucoup) se fâcher avec sa banque. Sachez toutefois que les premières configurations sont vendues à partir de 1850 euros (avec carte graphique AMD Radeon) et 1950 euros (avec carte graphique Nvidia GeForce).
Véritable pourfendeur du pixel et de la texture complexe, l’Alienware 17 ne fait pas de la dentelle. C’est la quatrième révision du PC portable 17,3 pouces pour joueur conçu par Dell et cette dernière reste dans une veine analogue à celle de ses petits frères, les modèles 13 et 15 pouces. Il est bien entendu plus gros (42,4 x 4,3 x 33,2 cm) et plus lourd (4,4 kg) mais les matériaux utilisés pour la conception demeurent les mêmes : métal, plastique épais et alliage de magnésium. On retrouve même les bandes de LED colorées aux mêmes endroits !
Une impression de robustesse naturelle se dégage donc de la bête et, à ce prix, cela rassure ! Plus large donc plus de connectique ? Non, pas du tout. Entre la version 15,6 pouces et son homologue 17,3 pouces, rien ne bouge au niveau de la connectique, les deux prises USB 3.0, les deux ports USB Type-C dont un compatible Thunderbolt 3, la prise réseau Ethernet Gigabit, les sorties vidéo (HDMI et mini DisplayPort) et les entrées/sorties audio sont toujours présentes.
Est-il encore bon de préciser que le Wi-Fi n/ac et le Bluetooth 4.2 sont, eux aussi, présents dans la machine ?
Ergonomie et clavier au top
Nous n’y tenons plus : nous déployons l’écran 17,3 pouces et nous appuyons sur la tête d’alien qui fait office de bouton de mise sous tension. Les zones parées de bandes de LED et les touches du clavier rétroéclairé s’illuminent de mille feux. Si la couleur est turquoise par défaut, il reste possible de l’ajuster par zone à votre goût, via le Control Center Alienware.
On remarque, en passant, que le clavier du modèle 17 pouces est le seul de la gamme à posséder de petites touches de raccourcis paramétrables, disposées à la fois sur le côté gauche du clavier et juste au-dessus du pavé numérique, afin d’enregistrer des suites de commandes (des « binds ») pour, par exemple, acheter plus vite ses armes dans Counter-Strike : GO.
Le temps d’admirer les touches du clavier que le Bureau de Windows 10 est déjà affiché à l’écran. Parfait ! Nous allons tout de suite pouvoir évaluer la dalle de la machine qui, une fois n’est pas coutume, offre une définition supérieure à du Full HD. Dell mise sur du 1440p (2560 par 1440 pixels) pour que la carte graphique embarquée (la GeForce GTX 1080) puisse s’en donner à cœur joie. Mais n’allons pas trop vite en besogne : l’écran d’abord, la configuration après.
Plus de pixels, de la G-Sync mais un taux de contraste un peu à la peine
L’écran mat (très bien) affiche plus de pixels que la plupart des PC portables gamer concurrents de même format (Acer Predator 17X, XMG U717, Asus G701V, etc.). Pas d’IPS ici, Dell mise sur une dalle TN – pour un temps de réponse très rapide – compatible Nvidia G-Sync et rafraîchie à 120 Hz. Wahou !
Pour rappel, le G-Sync a pour principale fonction d’harmoniser la fréquence de rafraîchissement de l’écran sur le débit d’images par seconde généré par la carte graphique (120 ips donc, avec le G-Sync activé). Cela fait presque disparaître les effets de déchirements d’images (tearing) et minimise l’impression de ralentissement ressentie en cas de chute inopinée et brutale du nombre d’images par seconde (ips) générées par la carte graphique.
Sur son site internet, Dell annonce que la dalle embarquée offre une luminosité moyenne de 400 cd/m2. Pour notre part, nous avons mesuré une valeur médiane de 350 cd/m2 et un taux de contraste de 751:1. On a connu mieux ! Ce n’est pas une catastrophe pour une dalle TN, comprenons-nous bien. Toutefois en comparant ces mesures à celles offertes ne serait-ce que par la dalle du 15 pouces, c’est un peu décevant. Surtout vu le prix de la machine ! Heureusement que les prestations vidéoludiques et techniques viennent rehausser le niveau.
Grosse configuration au service du polygone
A la manœuvre sous le clavier vient en premier un duo de choc, composé d’un puissant processeur Intel Core i7-7820HK (4 cœurs/8 threads) overclocké en usine (4,4 GHz max. en mode Turbo au lieu de 3,9 GHz) et de 16 Go de mémoire DDR4 (2666 MHz). Puis arrivent la GeForce GTX 1080 et ses 8 Go de GDDR5X pour faire carton plein sur les jeux et assurer dans la définition très agréable de la dalle mate.
Pour Windows 10 et quelques jeux, un SSD de 256 Go se tient à disposition et, comme d’habitude, un disque dur de 1 To se fait un plaisir d’accueillir les autres titres, plus les données perso (photos, musiques et documents) que vous souhaitez conserver à portée de main. Ajouter deux autres disques SSD au format M.2 dans le futur s’envisage tout à fait : des emplacements demeurent vacants sur la carte mère. On aurait toutefois apprécié que Dell place d’office un SSD de 512 Go pour le prix !
Sur le plan technique, vous l’aurez compris, pas grand-chose à reprocher à cet Alienware 17 R4 et, de fait, sa note « Performances » est presque maximale (9,5/10). Concrètement, cela se traduit par un excellent score analytique de 9248 points dans 3D Mark Fire Strike (global). De notre point de vue et d’après nos tests passés, une fois le palier des 6500 points atteint, les PC portables gaming sont à l’aise avec tous les jeux, dans la définition Full HD ou supérieure avec des niveaux de détails « Elevé » et une bonne dose d’effets post-traitement.
Pour parler de jeux plus concrètement, précisons tout d’abord que l’engin débite, en 1440p, entre 190 et 290 ips dans les titres les plus anciens de notre panel de jeux de test (Dirt 3 et The Last Remnant), des performances que l’on pourra obtenir dans des jeux type Counter-Strike GO, les MOBA et autres titres de stratégie, avec beaucoup de détails poussés à fond.
Sur les canons 3D du moment, en « Elevé » voire « Ultra », les résultats seront plutôt compris entre 65 et 130 images par seconde. C’est en tout cas ce que nous pouvons déduire des prestations offertes par les titres commeThe Division (assez gourmand), Rise of the Tomb Raider (en DX12) voire la démo technique Unigine Heaven, paramétrés avec des niveaux de détails compris entre Elevé et Ultra.
Petit « plus » du côté de l’équipement gaming de la machine, le dispositif de suivi du regard Tobii intégré à la webcam. Ainsi, dans certains jeux compatibles, ce sont vos yeux qui servent par exemple de viseur ou qui permettent de déterminer la prochaine cachette vers laquelle doit se diriger votre personnage.
Soufflerie puissante mais bruyante
En dévissant l’arrière de la machine, outre les composants aisément accessibles, on aperçoit en partie le système de ventilation de la machine. Ce dernier se compose de deux ventilateurs et d’un important réseau de caloducs.
Le tout s’avère efficace puisque la température maximale relevée sous la machine ne dépasse pas 46,5°C et, à l’intérieur, le mercure ne crève pas le plafond puisque, même en situation de stress intense, aucun phénomène de throttle n’est venu gâcher la fête.
En revanche, pour dissiper tant de calories (vers l’arrière de la machine) et rester efficace, la ventilation n’a d’autre choix que de donner de la voix. Ainsi, au plus fort d’une séance de jeu soutenue d’une heure, les nuisances sonores s’élèvent à 45,4 dB. Pour la discrétion, c’est raté !
Côté consommation, le gros adaptateur secteur délivre une puissance de 246 watts en usage intensif contre 32,8 watts lorsque la machine se cantonne à de la bureautique. Terminons par l’endurance de ce mastodonte : 3 h en lecture vidéo et presque 3 h 40 en utilisation polyvalente.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.