Dell Alienware 15 : la promesse
Avec la sortie des processeurs Intel Skylake, Dell fait migrer ses PC portables Alienware 15 sur de nouvelles plateformes de composants. Le texan en profite, aussi, pour ajouter une prise USB Type-C sur les flancs de son appareil de jeu et pour intégrer une dalle IPS Full HD minimum, quelle que soit la version commandée. Disponible à partir de 1550 euros, l’Alienware 15 testé ici est une déclinaison presque abordable (pour un PC à tête d’alien s’entend), vendue la bagatelle de 2260 euros.
Dell Alienware 15 : la réalité
Les Alienware n’ont plus la vie facile depuis quelques temps. Et ils font, aussi, moins rêver les joueurs PC. En effet, de nombreuses marques comme Asus, MSI ou encore Acer viennent chasser sur ses terres en proposant des machines aussi haut de gamme que celles de Dell et, plus fort, avec des prix parfois plus attrayants. Ainsi, le texan a du revoir un peu à la baisse sa politique tarifaire et l’adage « Alienware c’est trop cher pour ce que c’est » appartient (presque) au passé. Pour preuve, la version 15 pouces que nous avons eue entre les mains. Elle est certes vendue plus de 2200 euros mais certains Asus ROG G752, Acer Predator ou encore Dominator Pro de MSI naviguent dans les mêmes eaux, tout en proposant des configurations relativement similaires à celles que l’on trouve dans le beau boîtier qui, personnellement, nous fait toujours autant d’effets.
Un alien qui porte bien le noir
Pas vraiment amateurs du PC de gaming plein de couleurs, avec des dragons sur le capot ou des LED clignotantes dans tous les sens, nous devons reconnaître que la sobriété de l’Alienware 15 joue en sa faveur. Le capot argenté contraste bien avec le plateau noir du clavier, recouvert d’une matière douce au toucher, type peau de pêche.
Son seul défaut : adorer les traces de doigts. Heureusement, cette matière se nettoie relativement facilement. A propos du clavier, il est pourvu de touches rétroéclairées dont la course est relativement courte, afin de plaire tant aux grands stratéges qu’aux fraggeurs fous croisés dans les FPS (jeu de tir à la première personne).
Sur la partie gauche du clavier sont disposées cinq touches de raccourcis sur lesquelles l’enregistrement de macro ou de raccourcis utiles dans les jeux est possible. Et comme on joue souvent à plusieurs jeux, il est possible de programmer jusqu’à trois profils de combinaisons différents, à faire varier à l’aide d’une simple touche.
Lorsque les doigts sont disposés sur les touches « Z,Q,S,D », très usitées dans les jeux pour les déplacements, le pouce de la main gauche à tendance à effleurer le touchpad.
Cependant, Alienware a eu la bonne idée de procéder à sa désactivation dès lors qu’une souris USB est connectée à la machine. Bien vu.
Une dalle mate, c’est bien ; lumineuse, c’est mieux !
Pour bien profiter de la qualité visuelle des jeux, l’Alienware 15 fait appel à une dalle Full HD (1920 par 1080 pixels) mate et de la technologie IPS.
Avant que nous ne passions l’écran à la sonde, nous nous sommes attardés sur le site du constructeur et, surprise, ce dernier annonce une luminosité maximale de seulement 220 cd/m2 pour la dalle Full HD et de 300 cd/m2 pour le modèle 4K. Des scores assez bas pour de l’IPS, et pour un écran de PC portable en règle générale. Tous les joueurs ne s’adonnent pas à leur péché mignon uniquement dans la pénombre, ou à la nuit tombée !
Après le passage sous la sonde, nous sommes presque raccords avec les prévisions d’Alienware puisque nous avons mesuré 200 cd/m2 en moyenne, sur 5 points, et un taux de contraste de 840:1. C’est trop peu élevé pour une machine de ce prix ! Cependant, dans les jeux, tous les détails ressortent bien et, dans les films, ces médiocres mais équilibrés résultats donnent une image assez correcte.
Une petite configuration pleine de gros gigahertz
Pour un peu plus de 2200 euros, l’Alienware 15 propose une configuration qui ne manque pas d’atouts. Un processeur dernière génération Intel Core i7-6700HQ, 16 Go de mémoire DDR4, une carte graphique NVIDIA GeForce GTX 980M (4 Go de mémoire GDDR5), un SSD de 256 Go sur lequel Windows 10 est installé et, enfin, un disque dur traditionnel de 1 To.
Voilà des chevaux qui feront merveille dans une très grande majorité de jeux vidéo, toutes les options graphiques poussées en « Haut » minimum. Mis à part nos jeux de test traditionnels, nous avons fait tourner Star Wars : Battlefront, StarCraft II : LoTV ou encore GTA V sur la machine et ce, sans le moindre souci de fluidité.
Attention cependant, à gros moteur, gros ventilateurs ! Et les deux modèles présents ont fort à faire pour dissiper toutes les calories émises par le processeur et la puce 3D si bien qu’ils se font parfaitement entendre dès qu’on commence à taper dans les ressources de la machine. Après 5 minutes de jeux intensives, les nuisances ont été mesurées à 45 dB, ce qui vous obligera à augmenter le volume du jeu afin de profiter de la puissance des petites enceintes Onkyo de la machine pour couvrir le bruit.
Ou, plus simplement, à opter pour un bon casque de jeu. USB ou analogique, à vous de choisir, ce n’est pas la connectique qui manque : 3 prises USB 3.0, 1 prise USB Type C, 1 sortie HDMI, 1 prise audio combinant entrée micro et sortie stéréo plus une entrée micro séparée et enfin, une prise pour relier un éventuel Graphics Amplifier d’Alienware.
Une endurance surprenante
Bien que ce ne soit pas un point sur lequel nous portions une attention particulière sur les PC portables de jeux, nous avons fait subir nos traditionnels tests d’endurance à l’Alienware 15. A noter, la présence de la technologie NVIDIA Optimus qui, rappelons-le, permet à la carte graphique dédiée de passer en sommeil lorsque les applis tournant sur le PC ne requièrent pas de puissance de calcul 3D. Ainsi pour regarder un film ou surfer sur Internet, c’est le contrôleur graphique du processeur Intel (Intel Graphics HD 530) qui prend la main et qui ne réveille la GeForce GTX 980M qu’en cas de besoin.
Ainsi, en conjuguant les bienfaits de cette technologie pour la batterie et la regrettablement faible luminosité de la dalle, la batterie embarquée tient plus de 5 heures tant en utilisation polyvalente qu’en lecture vidéo continue. De quoi envisager d’emmener la bête avec soi, en voyage… à condition de supporter son poids de 3 kg révolus, ajouté à celui du chargeur, proche du kilo. Pour l’endurance en jeu, n’espérez toutefois pas jouer sur batterie plus d’une ou deux heures maximum, à condition d’utiliser le Battery Boost de NVIDIA.
Ajout de SSD possible à la recette
On termine par les possibilités d’évolution offertes, une fois la trappe arrière dévissée. Mémoire, disque dur et SSD sont facilement accessibles. Il y a même un emplacement pour SSD M.2 vacant afin de pouvoir rajouter un module pour créer un RAID par exemple.
Si l’envie d’augmenter la capacité de mémoire se fait ressentir à un moment donné, le processeur prend en charge jusqu’à 64 Go de mémoire mais, la carte mère de l’Alienware ne possède que deux emplacements. Il faudra donc remplacer les modules existants par d’autres, plus conséquents.
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