Ciel, un Alienware 15 R3 avec une carte graphique GeForce GTX 1080 ! Dell affirmait qu’il était impossible, d’un point de vue technique, d’intégrer une telle référence dans un boîtier de ce gabarit. Comment diable le constructeur texan est-il parvenu à réaliser cette prouesse ? Ni une, ni deux, on le commande et on l’autopsie. Compte-rendu du médecin légiste 2.0 !
Le Dell Alienware 15 R3 nous revient et seule la partie graphique semble avoir changé. Ainsi, nous ne referons pas un tour complet du propriétaire et nous vous invitons à lire notre précédent test pour tout ce qui concerne la finition, l’ergonomie et les connectiques de la machine. Ici, nous n’aborderons que les prouesses techniques de la machine, en nous concentrant principalement sur la partie graphique.
Une GeForce GTX 1080 Max-Q dans un PC portable… pas Max-Q !
Jusqu’à présent, la GTX 1070 incarnait le maximum de puissance graphique admissible dans les entrailles du A15 R3. Deux raisons principales et évidentes à cela : la première, le système de refroidissement de l’Alienware 15 R3 risquait d’être un peu juste pour dissiper les calories émises par la GTX 1080. Les ventilateurs auraient alors tourné très vite et donc fait beaucoup plus (trop ?) de bruit.
Seconde raison invoquée, la partie alimentation sur la carte mère aurait alors dû être gonflée. Le recours à un bloc d’alimentation plus puissant, donc bien plus gros, deviendrait inévitable. Or, le modèle livré avec l’Alienware 15 R3 que nous avions testé pesait déjà presque un kilo (982 grammes), inutile d’en rajouter.
Toutefois, il semble que Dell ait finalement trouvé un moyen de placer une GTX 1080 au coeur de son poulain. Comment ? En utilisant une puce 3D GeForce GTX dite Max-Q, pardi ! Normalement destinée aux PC portables gaming ultrafins, celle-ci répond au cahier des charges du même nom, officialisé par Nvidia lors du dernier Computex.
Mais, il y a comme un problème… l’Alienware 15 R3 n’est pas passé sous un rouleau compresseur ! Il n’est pas subitement devenu un PC ultrafin taillé pour la 3D, comme peuvent l’être l’Asus ROG Zephyrus ou le Tritton 700 d’Acer. Deux machines qui répondent bien, elles, aux standards Max-Q. Comment la GTX1080 Max-Q se retrouve donc dans l’Alienware ?
Comme nous l’évoquions dans notre article sur cette nouvelle norme Max-Q, il semble que les constructeurs fassent montre d’une certaine souplesse dans l’utilisation des puces Nvidia Max-Q. Ou du moins prennent quelques libertés. Il n’est pas sûr que cela ravisse Nvidia mais nous n’allons pas nous en plaindre. La garantie d’avoir plus de puissance pour jouer à nos titres préférés sur une très bonne configuration matérielle s’avère toujours appréciable.
Pour quelques images par seconde de plus
Entre la version reçue plus tôt cette année et la présente machine, hormis le GPU, le processeur a également changé le processeur. Le Core i7-7700HQ cède sa place à son grand-frère, le Core i7-7820HK. Ce dernier conserve le même nombre de coeurs et de threads (4/8) mais ses fréquences augmentent un tout petit peu : 100 MHz de plus en mode normal comme en Turbo, soit 2,9 et 3,9 GHz. Toutefois, Alienware a procédé à un petit overclocking en usine et le Turbo peut atteindre 4,4 GHz. Enfin, la taille du cache est aussi plus importante (8 contre 6 Mo sur le 7700HQ). Des éléments qui devraient un peu peser dans la balance à l’heure de la comparaison des performances entre les deux machines.
Sans surprise, la machine équipée de la puce GeForce GTX 1080 Max-Q offre de meilleures performances que celle dotée de la GeForce GTX 1070.
En Full HD, nous avons relevé des deltas compris entre 4,6 et 11,4 images par seconde (ips) sur des titres récents comme The Division (101 ips contre 89,5 en Elevé, DirectX 11) ou Rise of the Tomb Raider (118 contre 113, tout à fond, en DirectX 12).
Sur notre panel de jeux plus anciens (Dirt 3, The Last Remnant, etc.), nous avons réussi à gagner jusqu’à 40 ips supplémentaires… et le débit obtenu dépassait déjà les 200 ips sur le premier modèle. A ce niveau de performances, on ne voit plus vraiment la différence, soyons honnêtes.
Un écran un peu trop moyen pour le prix
Impossible de comparer l’affichage des Dell entre eux car, bien que l’écran 15,6 pouces soit mat et compatible Nvidia G-Sync dans les deux cas, notre premier modèle profitait de la dalle Full HD haut de gamme proposée en option (120 Hz, mat, technologie TN+WVA) avec une luminosité annoncée à 400 cd/m2. A la lumière de nos tests, les promesses du texan étaient tenues, mieux le taux de contraste était exceptionnel !
Cette nouvelle machine est, elle, livrée avec la dalle par défaut. Elle embarque une technologie IPS, avec une fréquence de rafraîchissement de 60 Hz et une luminosité donnée pour 300 cd/m2. Là encore, Dell parvient à tenir parole : notre sonde mesure une intensité de 302 cd/m2 en moyenne. Le taux de contraste, pour sa part, atteint le score correct de 887:1. Reste que, selon nos critères d’évaluation, l’écran se situe un peu en dessous de nos attentes, surtout lorsque l’on jette un oeil à l’étiquette de la machine. Presque 3000 euros, rappelons-le!.
Consommation, chauffe et autonomie en hausse
Avec une partie graphique et un processeur bien plus musclés, pas étonnant que notre wattmètre s’affole. L’Alienware 15 R3 consommait 33,4 watts au repos contre 184 watts en charge. La version Max-Q, elle, n’a besoin que de 23,6 watts au repos (bien !) mais engloutit 205,9 watts (moins bien !) en stress intense.
Le mercure, lui, suit à peu près le même chemin, surtout sous la machine. Le point le plus chaud relevé sur le boîtier indique 52°C alors que notre première version atteignait à peine 47°C.
Enfin, en comparant les autonomies, la version Max-Q s’en tire un peu mieux : 4 h 23 en lecture vidéo continue et presque 5 heures en polyvalente. Une belle prouesse pour une machine de ce genre. Pour rappel, dans les mêmes conditions, le premier Alienware 15 R3 atteignait 3 h 48 d’une part et 4 h 34 d’autre part ce qui constituait déjà un solide résultat.
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