Après les versions Alienware 13 et Alienware 13 R2 peu à la hauteur de leurs ambitions, Dell s’est enfin décidé à complètement revoir sa copie. La nouvelle mouture se nomme assez logiquement Alienware 13 R3 et fait peau neuve. Les lignes de son boîtier ont ainsi été redessinées mais les matériaux de qualité (magnésium, plastique épais et métal) ont été, eux, conservés. C’est simple, à peine la machine déballée et prise en main, l’impression de solidité et de robustesse qui s’en dégage est appréciable. Pas de doute, cet Alienware 13 est construit pour durer (comme dirait le slogan publicitaire) et, surtout, pour suivre son gamer de propriétaire dans tous ses déplacements.
L’Alienware 13 n’est pas un « ultraportable » traditionnel : il n’est ni un appareil ultrafin, ni un poids-plume ! Pris entre les mâchoires du pied à coulisse, il accuse une épaisseur de presque 3 cm (2,9 pour être précis) au plus haut, une profondeur de 26,9 cm et pèse 2,4 kg. Poids auquel il faut ajouter les 820 grammes de bloc secteur.
En clair, mieux vaut prévoir un sac à dos un peu profond et aux bretelles bien rembourrées pour supporter le poids de la bête sur un trajet un peu long.
Alienware 13 R3 : l’OLED pour le jeu
L’écran 13,3 pouces (tactile) de notre version de test – la plus chère disponible sur le site de Dell – embarque une dalle 1440p (2560 par 1440 pixels), ce qui est peu commun. De plus, la technologie d’affichage choisie par Dell est l’OLED, ce qui est à la fois rare et une très bonne surprise ! C’est la seconde machine dotée d’une telle dalle qui passe entre nos mains (la première était une version spéciale du Spectre 13 x360 de HP) et l’effet « wahou » est encore au rendez-vous.
Les couleurs de nos photos et vidéos de références se montrent très vives (surtout le bleu et le rouge) et les noirs, incroyablement profonds. Voire « infinis » puisque la sonde affiche un score de 99999:1. La luminosité se cantonne, elle, à 306 cd/m2 ; c’est un score un peu faiblard pour une machine de ce prix mais il est vrai que l’OLED est plus reconnu pour son contraste absolu que pour sa haute luminosité. Et cette lacune se fait un peu sentir lorsqu’il s’agit de lutter contre les reflets captés par la vitre brillante protégeant la dalle.
Malgré cette déconvenue, la dalle fait mouche. Au-delà de ses couleurs chatoyantes, les décors des jeux vidéo sont beaux grâce aux nombreux pixels de l’écran et les détails ressortent bien surtout dans les environnements relatifs à la nature (forêt, montagne, etc.).
Le troisième essai est le bon !
Si les deux générations précédentes d’Alienware 13 nous avaient un peu déçus sur le plan technique, celle-ci vient faire table rase. Exit la configuration à base de processeurs basse consommation et bienvenue à une plateforme technique cohérente !
On découvre ainsi un processeur Intel Core i7-7700HQ (génération Kaby Lake), 16 Go de mémoire DDR4 et un SSD de 256 Go (norme PCIe). Pour le prix, nous nous attendions à trouver un disque de capacité supérieure. Ceux qui désirent vraiment plus d’espace de stockage ou d’installation pour les jeux pourront toujours en ajouter un à la commande sur le site de Dell (mais ils sont très chers !) ou même a posteriori.
Quoi qu’il en soit, le modèle de SSD embarqué dans notre unité de test a montré de bonnes vitesses d’écriture et lecture : de quoi booster le lancement des jeux et, surtout, de Windows 10.
La partie graphique incombe à la GeForce GTX 1060 (les GeForce GTX 1050 et 1050 Ti sont aussi proposées). Composant haut de gamme oblige, c’est la mouture dotée de 6 Go de GDDR5 qui est à l’œuvre ici, comme sur le Blade 14 de Razer. Celle-ci fait des miracles quand il s’agit de faire tourner des titres en Full HD, avec des niveaux de détails compris entre « Haut » et « Ultra ». Toutefois, pour profiter de la définition 1440p de la dalle, il faut savoir revoir ses exigences à la baisse et ne pas dépasser le niveau « Moyen » surtout pour les jeux très gourmands en ressources matérielles.
Si vous le provoquez, il donne de la voix !
Avec autant de gigahertz sous le clavier, la ventilation de l’Alienware 13 a fort à faire. D’ailleurs, on remarque que Dell a multiplié les ouvertures sur la machine ! Celles situées sur les côtés aspirent l’air frais et leurs homologues disposées à l’arrière expulsent les calories produites par les composants. Ce dispositif est très efficace puisqu’au cours de nos tests très intensifs, nous n’avons jamais constaté la moindre surchauffe. Nous avons tout de même relevé une température maximale de 52,3°C sous la machine : gare au coup de chaud sur les cuisses !
Sur le Bureau de Windows ou lorsqu’on surfe, pas de souci, le silence est de mise (31,2 dB). En revanche dès qu’un jeu sollicite l’ensemble de la machinerie, les deux ventilateurs ronronnent assez fort, jusqu’à 42,5 dB mesurés !
Un clavier confortable, une connectique étoffée
Jouer sur un si « petit » PC pourrait, de prime abord, rebuter plus d’un utilisateur, par peur de manquer de place pour poser ses main ou d’avoir sous les doigts un clavier aux touches un peu étroites. Dans les deux cas, que les joueurs se rassurent, Dell a pensé à tout.
Les repose-paumes sont recouverts d’une matière un peu salissante mais au toucher doux (peau de pêche) et très agréable. Le clavier, pour sa part, propose des touches de très bonne taille. Complètement rétroéclairées, elles tombent bien sous les doigts et offrent de bonnes sensations.
Bref, se déplacer dans les jeux de tir à la première personne ou encore dans les titres d’aventure (à la troisième personne) est un régal. Même les amateurs de jeux de stratégie, particulièrement sensibles à la réactivité des touches et à leur disposition, devraient être conquis. Dans le cas contraire, il reste tout à fait possible de connecter un clavier USB à l’une des deux prises présentes.
A propos de la connectique, sachez qu’elle est en bonne partie déportée sur l’arrière de la machine et est assez complète. on découvre ainsi des sorties vidéos (HDMI et miniDP), une prise réseau (Gigabit), un port USB Type-C compatible Thunderbolt 3 et, enfin, le connecteur propriétaire Dell qui peut accueillir un boîtier Graphics Amplifier. Un boîtier qui, pour rappel, n’est rien d’autre qu’une carte graphique externe maison.
Un mot sur le touchpad qui se substitue très bien à un bon mulot de combat quand la machine est en mode « nomade ». Ceux qui ont la chance d’avoir déjà pu poser les mains sur un Alienware récent (depuis mi-2013) ne seront pas perdus. Pour les autres, sachez que la surface s’illumine dès qu’on l’effleure du bout des doigts et le confort de glisse est vraiment très bon.
Endurant oui, mais pas en jeu
Bien que l’Alienware 13 soit un « ultraportable gaming », n’espérez pas jouer des heures loin de la prise de courant. En effet, dans des scénarios d’utilisation en « lecture vidéo » ou « polyvalente », la batterie tient un peu plus de 5 heures 30. Pour information, c’est environ une heure de moins que la précédente version de l’appareil.
Quant à pouvoir jouer à vos jeux préférés dans le train, sur batterie, ce ne sera possible qu’avec parcimonie. Même avec l’appui de la technologie Battery Boost de Nvidia (qui permet de brider les performances de la carte graphique pour éviter qu’elle ne consomme trop d’énergie), l’Alienware 13 tient au mieux 1 heure 45.
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