Cette année, l’automne a un goût de titane. En cause ? La traditionnelle vague d’iPhone dévoilée par Apple a opté pour un changement de châssis, du moins pour les versions haut de gamme du nouveau smartphone d’Apple, les iPhone 15 Pro et iPhone 15 Pro Max.
Plus léger, plus résistant et plus fin (merci le titane), le nouveau fleuron de la gamme affiche également des performances jamais atteintes jusqu’ici avec sa nouvelle puce A17 Pro, gravée en 3 nm.
Et que dire de la connectique, et de ce passage si commenté du Lightning à l’USB-C ? Sur le papier, cet iPhone 15 Pro Max a tout pour être une référence. Bien plus que « le nouvel iPhone de l’année », il semble armé pour être un iPhone qui compte dans la lignée des smartphones d’Apple. L’iPhone 15 Pro Max est-il à la hauteur des espoirs placés en lui ?
Du titane moins tranchant, un bouton pour plus d’action
Dévoilée depuis des mois, confirmée au soir du Keynote, la principale nouveauté formelle de l’iPhone voit sa structure passer de l’aluminium brossé au titane. Plus exactement, il s’agit d’une couche de titane couvrant un châssis toujours en aluminium, lui. Pour l’utilisateur, ce changement est tout sauf anodin. Il modifie aussi les sensations une fois l’iPhone 15 Pro Max en main.
Le recours au titane a permis au concepteur de l’iPhone de passer à un design plus arrondi sur les bordures. Adieu les bords saillants du smartphone, appréciés par certains propriétaires, mais qui donnaient un côté « tranchant » pas toujours agréable. En la matière, il y a bien deux écoles.
Car le passage à un châssis plus « rond » implique également davantage de risques de glissades. Dans la mesure où il ne pourra contenter tout le monde, Apple opte finalement pour une solution qui a également deux autres avantages :
- Le nouvel iPhone premium a des bords plus fins
- Il est aussi sensiblement moins lourd que son prédécesseur
La différence ne sautera pas aux yeux et pourtant, les chiffres ne mentent pas. L’écran du nouvel iPhone haut de gamme occupe une plus grande surface sur le téléphone que celui de son prédécesseur. Si la tendance est à la hausse en termes d’occupation de l’écran, il en va tout autrement du poids.
Le passage au titane, plus léger que l’aluminium, permet à chaque iPhone Pro de gagner quelques précieux grammes sur la balance. Bien entendu, le Pro Max étant le plus imposant de la gamme, c’est chez lui que le régime au titane donne les résultats les plus probants. Les 19 grammes qui le différencient de l’iPhone 14 Pro Max pourraient sembler assez quelconques, ils représentent pourtant une réduction de poids de 8 %.
Cette cure de minceur a pu faire dire à certains commentateurs, lors des premières prises en main, que l’iPhone pouvait donner la sensation de baisser en qualité. Fort heureusement, la qualité d’un smartphone n’est pas proportionnelle à sa propension à faire grimper l’aiguille d’une balance et pour ce qui nous concerne, l’iPhone 15 Pro Max nous paraît tout à fait à la hauteur des standards de finition attendus sur un smartphone aussi cher.
Mieux, ce gain de poids est bienvenu et s’ajoute aux bords arrondis pour améliorer la prise en main du nouveau smartphone haut de gamme d’Apple.
L’autre changement notable en matière de design concerne l’apparition d’un nouveau bouton, exclusif à la gamme Pro. Il s’agit plus précisément d’un remplacement, celui du bouton « Silence » ou « Mute », par une nouvelle commande « Action » issue de l’Apple Watch Ultra. Pour l’anecdote, ou si vous souhaitez briller en société, sachez que pendant un bref moment, ce petit interrupteur s’est appelé « Sourdine », avant qu’Apple ne revienne à une traduction plus classique.
Ce fameux bouton est d’ailleurs le seul composant présent depuis la première génération de l’iPhone. Son remplacement sur l’iPhone 15 Pro Max constitue donc un petit événement. Voilà pour le contexte.
Et dans les faits ? À l’usage, comme sur la Watch Ultra, il est possible de choisir la fonction attribuée au bouton d’action. Dès la mise en route de l’appareil, un menu propose de le régler. Menu qui sera ensuite accessible dans les réglages pour modifier le rôle du bouton selon ses besoins. Par défaut, le bouton garde la même fonction que le switch qu’il remplace, à savoir le passage en mode silencieux.
Mais il est possible de lui donner d’autres missions telles que celle d’un raccourci vers l’appareil photo, l’allumage de la lampe torche ou l’activation de l’une des fonctionnalités d’accessibilité. Surtout, en le reliant à l’application « raccourcis », les possibilités sont multipliées.
Ainsi, il est possible, par exemple, d’utiliser le bouton d’action pour contrôler son système d’alarme connectée ou ses luminaires. Dès lors que celui-ci est rattaché à la fonction « Raccourcis », les scénarios sont infinis.
Quant au fonctionnement du bouton « Action », nous ne pouvons que regretter qu’Apple le limite à une seule interaction et à un seul usage. En effet, pour l’activer, un appui long est nécessaire. Pour l’instant, la marque à la pomme ne voit pas d’intérêt à ce que ce bouton soit actionnable sur un simple appui, ni même qu’il puisse lancer une autre fonctionnalité après un double appui. Dommage.
Quant à son adoption, elle a nécessité un certain temps d’adaptation, non par manque d’ergonomie, mais par simple oubli. En revanche, une fois intégrée, l’existence du bouton d’action est validée, celui-ci ayant fini dans notre cas par devenir notre moyen principal d’activer l’appareil photo.
Pour le reste, le « form factor » de l’iPhone 15 Pro Max n’évolue pas. Qu’importe qu’il soit plus fin et moins lourd, sa diagonale de 6,7 pouces en fait un smartphone très imposant, qui reste manipulable à une main, mais moins maniable que la « petite » version de 6,1 pouces.
Sur la partie design, les évolutions sont donc plus importantes qu’il y paraît. Le changement de matériau modifie l’esthétique et le toucher du téléphone, l’ajout d’un bouton change la façon d’interagir avec lui.
Plus solide, plus agréable à prendre en main et plus léger, l’iPhone 15 Pro Max marque ses différences avec ses prédécesseurs tout en maintenant le niveau de finition qui a fait sa réputation.
Un écran, une île, des centaines de possibilités
L’iPhone 15 Pro Max opte pour un écran de 6,7 pouces, laissant à la version Pro la diagonale, plus classique de 6,1 pouces. En apparence rien ne change par rapport à l’OLED Super Retina XDR de l’an dernier.
En apparence seulement, car dans les faits, la dalle fournie par Samsung Display fait grimper sa luminosité à 3 000 nits, une valeur impressionnante qui permet au propriétaire du smartphone de l’utiliser sans le moindre souci, même en plein soleil.
Côté écran, c’est à peu près tout en matière de nouveautés. La principale, « Dynamic Island » ayant eu lieu l’an dernier, Apple n’a sans doute pas jugé nécessaire de concentrer ses efforts sur l’affichage pour cette année.
La bonne nouvelle, en revanche, elle arrive par ricochet. L’île dynamique ayant remplacé l’encoche sur les iPhone 15 et 15 Plus, il y a fort à parier que de plus en plus d’applications tenteront de tirer parti de cette fonctionnalité étoffant ainsi l’offre disponible sur l’AppStore.
Ecran : l’iPhone 15 Pro Max face à la concurrence
Sous le capot : des performances jamais vues
C’est dans les entrailles de l’iPhone qu’il faut aller chercher le reste des nouveautés significatives. L’une des plus commentées au soir du Keynote, était la nouvelle puce. Adieu l’A16 Bionic, le nouvel étalon de référence se nomme A17 Pro. Gravée en 3 nm par TSMC, elle porte depuis des années des espoirs assez fous en termes de possibilités.
Les fantasmes générés par l’A17 Pro portent sur les performances de la puce, mais aussi sur le gain potentiel en autonomie. En effet, une grande partie de l’amélioration de la puissance de calcul et de la consommation énergétique dépend directement de la finesse de gravure.
Qu’en est-il vraiment ? Les benchmarks incontournables sont unanimes sur un fait : l’iPhone 15 Pro Max fait mieux que l’iPhone 14 Pro Max de l’an dernier. Et face à la concurrence ? Cela dépendra des tests et de la valeur qu’on leur accorde, certains comme Geekbench, en single core, sont très favorables à l’A17 Pro. Geekbench 6 est d’ailleurs le test qui montre les plus grands écarts entre l’iPhone et ses concurrents, toujours en faveur d’Apple bien entendu. D’autres comme AnTuTu, habituellement favorable à Android donnent le Snapdragon 8 Gen 2 du Galaxy S23 ou du Xiaomi 13 Ultra vainqueur sur la partie GPU, par exemple.
AnTuTu : l’iPhone 15 Pro Max face à la concurrence
Geekbench : l’iPhone 15 Pro Max face à la concurrence
Malgré cette démonstration de puissance, un sentiment d’inachevé demeure. N’était-on pas en droit d’attendre des prouesses d’un autre niveau de la révolution 3 nm ? De l’aveu même d’Apple l’A17 Pro a bien des choses en commun avec l’A16 Bionic gravée en 4 nm.
L’architecture quasi identique nous inciterait même à penser qu’il s’agit d’une version réduite de l’A16 Bionic, optimisée pour l’iPhone 15 Pro. C’est ce qui explique sans doute des gains de performances finalement assez modestes (10 % sur le CPU, 20 % sur le GPU).
Attention, il ne s’agit pas là de bouder son plaisir, ni même d’enlever du crédit à la prouesse que constitue l’intégration d’un composant aussi ambitieux dans un smartphone. Mais la question finale demeure la même à chaque étape de cette course frénétique à la puissance. À quoi ça sert ?
GFXBench : l’iPhone 15 Pro Max face à la concurrence
3DMark et température : l’iPhone 15 Pro Max face à la concurrence
L’iPhone 15 Pro Max est-il une console de jeu ?
À cette question pas loin d’être essentielle, Apple répond par deux mots : jeu vidéo. L’iPhone 15 Pro serait en mesure de concurrencer les meilleures consoles de salon, à savoir la PS5 et la Xbox Series X. La preuve ? Il est le seul smartphone en mesure de faire tourner en natif des jeux AAA tels que « Assassin’s Creed : Mirage », « The Division » ou Resident Evil 4 Remake.
Pour l’instant, aucun de ces titres n’est disponible sur l’AppStore, il conviendra donc de revenir sur cette promesse afin de juger de l’expérience de jeu réellement et non seulement. En attendant, l’iPhone 15 Pro Max peut se vanter d’être le seul smartphone capable d’une accélération matérielle en ray tracing et de performances assez dingues en jeu.
Et de fait, à l’usage, le smartphone haut de gamme d’Apple est impeccable sur la partie gaming, même sur des jeux particulièrement exigeants tels que Genshin Impact (qui met au supplice bon nombre de smartphones Android) ou CSR 2 – Realistic Drag Racing.
Telle était donc la finalité de cette course effrénée à la puissance engagée depuis des années ? Pas si sûr. L’iPhone 15 Pro Max a beau faire jeu égal avec un PC de jeu, il n’en demeure pas moins que l’intérêt du ray tracing sur un écran de 6,7 pouces reste discutable.
Et que dire de la stratégie d’Apple en matière de gaming. Cupertino peut-il communiquer à la fois sur la possibilité de jouer à des jeux triple A et sur l’intérêt d’un service tel qu’Apple Arcade bien plus porté vers les jeux « casual » ?
À l’évidence, les prétentions actuelles d’Apple sur le gaming nous semblent davantage portées par le besoin de prouver la supériorité de la puce A17 Pro que par un quelconque amour du jeu vidéo.
Enfin, si les performances sont bel et bien au rendez-vous, l’autonomie, elle, n’a pas connu le boom espéré par le passage au 3 nm. Nous y reviendrons. Surtout, cette puce plus fine n’empêche pas l’iPhone 15 Pro Max d’avoir quelques coups de chaud.
De la chauffe, du throttling et un doute sur le titane ?
Le prédécesseur de notre iPhone 15 Pro Max souffrait de quelques soucis de chauffe et de throttling. Malgré le passage au 3 nm, cet aspect n’a pas été corrigé par Apple, bien au contraire.
Il semblerait même que le revêtement en titane accentue la tendance du smartphone à chauffer, ce que nous avons pu constater sur les benchmarks les plus exigeants, mais aussi lors de sessions de jeu avec des titres assez gourmands, comme Genshin Impact.
L’iPhone chauffe en main c’est un fait, mais une coque devrait permettre d’atténuer cette sensation. Selon les premiers éléments d’analyse, la chauffe exagérée ne proviendrait pas de l’A17 Pro, mais à des « compromis dans le design du système thermique », selon Ming-Chi Kuo, l’observateur avisé de la marque.
Autrement dit, le titane est à priori un moins bon dissipateur de chaleur que l’acier inoxydable et les ajustements pour réduire le poids du smartphone seraient la cause de ses coups de chaud. D’ailleurs, il n’est pas exclu qu’Apple procède à quelques ajustements logiciels pour réduire le phénomène.
Si tel était le cas, et s’ils devaient avoir des conséquences sur les performances, notre test serait mis à jour, bien entendu. Dans tous les cas, cela n’empêchera pas le thermal throttling déjà constaté sur l’iPhone 14 Pro Max. Concrètement, les résultats de tests varient fortement selon qu’ils sont exécutés seuls ou à la suite d’autres benchmarks.
Notre voyage dans les entrailles de l’iPhone 15 Pro Max ne serait pas tout à fait complet sans un détour par la case stockage. Pas de révolution de ce point de vue là, vous vous en doutez, mais un choix qu’on appréciera forcément. Sur son modèle le plus haut de gamme, Apple propose désormais un minimum de 256 Go, contre 128 Go sur le modèle équivalent de l’an dernier.
USB-C : une page se tourne
L’iPhone 15 restera sans doute dans les mémoires pour un fait marquant : il est et restera l’iPhone du passage à l’USB-C. Après avoir sauté le pas sur le MacBook, puis sur l’iPad, Apple s’est finalement résolu à l’idée d’adopter une connectique universelle sur son produit le plus vendu, l’iPhone.
Bien lui en a pris, même si cette décision doit beaucoup à l’insistance de l’Union européenne. Cette adoption forcée n’a que des conséquences bénéfiques pour l’utilisateur, collectionneurs d’accessoires Lightning mis à part. Outre le fait de simplifier la vie de chacun en ne l’obligeant pas à s’encombrer d’un câble par type de produit, le passage à l’USB-C ouvre également de nouvelles possibilités pour l’iPhone 15 Pro Max.
Parmi les plus évidentes, il y a le fait de relier son smartphone à un écran (pour jouer ou streamer une vidéo), celle de recharger un autre gadget, au hasard les tout nouveaux AirPods Pro USB-C, ou encore la possibilité de l’associer à un disque dur externe en SSD, pour la captation vidéo.
Sur ce point, il est intéressant de noter que l’iPhone 15 Pro se distingue de l’iPhone 15 sur la vitesse des débits. La version premium du smartphone offre un débit de 10 Gb/s (USB 3.2 Gen 2) contre seulement 480 Mb/s pour la version classique (USB 2.0). En revanche, il convient de préciser que le câble fourni dans la boîte de l’iPhone 15 Pro Max n’est pas compatible avec les vitesses de transfert les plus élevées dont le smartphone est capable.
Malheureusement, la marque à la Pomme se contente de livrer un câble de 480 Mb/s. Ce parti pris est tout simplement incompréhensible au regard du prix du smartphone, ou finalement sans surprise lorsqu’on connaît la politique commerciale d’Apple en matière d’accessoires.
L’arrivée de l’USB-C ne doit pas éclipser une autre avancée majeure de l’iPhone 15 Pro Max en matière de connectique. Nous avions reproché à l’iPhone 14 Pro Max de faire l’impasse sur le Wi-Fi 6E, la version la plus récente et la plus performante du protocole sans fil. La nouvelle version ne commet pas la même erreur.
Le Wi-Fi 6E est bien de la partie sur l’iPhone 15 Pro Max et seulement sur cette version premium de la nouvelle livrée de smartphones. Les mauvaises langues seront tentées de rappeler que les Galaxy de Samsung usent de cette bande de fréquence supplémentaire depuis le S21. Les autres pousseront le ouf de soulagement qu’ils pensaient retenir jusqu’à l’avènement du Wi-Fi 7.
Une partie photo digne des meilleurs
Malgré un accueil critique relativement bon, l’iPhone 14 Pro avait quelque peu déçu par ses progrès assez limités en photo. Cette mise en retrait des terminaux Apple a permis à la concurrence haut de gamme Android, Galaxy S22 Ultra et S23 Ultra en tête, de prospérer sur le terrain qui est devenu aujourd’hui le principal critère de différenciation entre les smartphones premium et les autres.
Pour le dire autrement, la partie photo d’un smartphone est devenue l’un des principaux facteurs d’explication de son prix. En conséquence, sur cette nouvelle version, Apple ne pouvait rester sans bouger, sous peine de difficilement justifier son tarif.
Notre illustre prédécesseur, qui a vu passer entre ses mains quelques pelletées de smartphones signés Apple, exprimait il y a pile un an un souhait au sujet de l’appareil photo de l’iPhone 14 Pro Max.
Sa pensée se résumait ainsi : « s’il vous plaît, Apple, donnez-nous un vrai téléobjectif, qui nous évitera la tentation du zoom numérique ». Le bougre ne murmurait peut-être pas à l’oreille de
Tim Cook, toujours est-il qu’un an plus tard, son vœu a été exaucé. L’arrivée d’une caméra périscopique est sans doute la principale nouveauté côté photo, puisqu’elle apporte un zoom optique x5 au haut de gamme d’Apple, mais elle est loin d’être la seule.
En réalité, Apple a complètement repensé son triple module caméra. Le capteur principal de 48 Mpx (ouverture f/1.78, soit l’équivalent d’un 24 mm) est associé à un capteur de 13 Mpx pour l’ultra grand-angle (f/2.2, équivalent 13 mm). Ce duo est désormais complété d’un module périscopique (Apple préfère utiliser le terme de « tétraprisme ») de 12 Mpx (f/2.8, équivalent 120 mm).
Qu’importe qu’Apple ait inventé un terme pour éviter d’utiliser le même que ses principaux concurrents, le fonctionnement de ce zoom x5 est identique, en réalité, aux capteurs périscopiques de ses principaux rivaux avec un système de miroirs qui permet de jouer sur les reflets de la lumière et ainsi éloigner le capteur.
Dans les faits, ce zoom x5 donne des résultats très probants. Le choix de l’ouverture f/2.8 est pertinent dans la mesure où il permet à l’iPhone 15 Pro Max de s’en tirer plus que convenablement sur les images en basse lumière.
Et dans des conditions de luminosité normales ? C’est tout simplement l’un des meilleurs capteurs périscopiques du marché. Bien entendu, Apple donne la possibilité au propriétaire du smartphone d’aller au-delà du zoom x5, jusqu’à x25, mais en zoom numérique bien entendu.
Bien qu’Apple fasse les choses bien en affichant une mini carte en haut à gauche de l’écran et en donnant la pleine mesure de son stabilisateur, nous vous déconseillons fortement d’aller au-delà des limites du zoom optique. La prise de vue est possible, mais les clichés difficilement exploitables, ce qui est tout sauf une surprise.
En définitive, ce nouveau capteur périscopique est la nouveauté majuscule de cet iPhone 15 Pro Max sur la partie photo, ce qui nous a fait dire au soir de son annonce que le fleuron d’Apple était désormais un smartphone Android comme les autres.
Derrière ce jugement taquin et une certaine volonté de faire le bon mot, il y a une réalité technique : l’iPhone souffrait de l’absence d’un zoom digne de ce nom, ce qui pour un amateur de photo pouvait constituer une raison de lui préférer un Samsung Galaxy S23 ou un Pixel 7 Pro. Ce n’est plus le cas.
Qu’en est-il du reste du module photo ? Des capteurs plus classiques ? Sur cette partie, l’iPhone 15 mise principalement sur la bonne recette de l’an dernier et l’adoption d’un capteur de 48 Mpx lui permettant de jouer sur la distance focale et ainsi communiquer sur sept variations différentes.
Ainsi Apple communique allègrement sur la possibilité de passer d’une focale de 13 mm (zoom x0,5) à 24 mm (x1), puis 28 mm (x1,2), 35 mm (x1,5), 48 mm (x2) et donc 120 mm (x5). Derrière ce petit tour de passe-passe marketing, il y a la volonté d’inscrire un peu plus l’iPhone dans le lexique du monde de la photo, mais dans la mesure où le smartphone ne dispose que de trois capteurs, personne ne sera dupe.
Si les focales de 13 mm, 24 mm et 120 mm correspondent bien aux modules photo de l’iPhone 15 Pro Max, les autres sont créés artificiellement, ce qui ne les empêche pas d’être fort réussies par ailleurs.
Enfin, sur les clichés en basse lumière, voire de nuit, l’iPhone 15 Pro Max fait également partie des meilleurs avec des clichés exploitables, même dans des conditions délicates.
Autonomie : des progrès qui comptent
Il y a tout juste un an, l’iPhone 14 Pro Max avait établi de nouveaux records d’endurance pour l’iPhone. Sa batterie de 4 323 mAh lui avait permis d’atteindre 27h21 en autonomie polyvalente, selon les tests réalisés par notre 01Lab. Pour son nouveau fleuron, Apple concède n’avoir opéré aucun changement du côté de la batterie. Oui mais, la gravure en 3 nm, contre 4 nm précédemment, nous permet d’espérer quelques progrès notables. D’après les tests réalisés par notre 01Lab, les progrès sont visibles. En autonomie polyvalente, notre iPhone 15 Pro Max atteint 28h52 mn, soit 1h30 de plus que son prédécesseur. C’est non seulement conséquent, mais ça place également le fleuron d’Apple au sommet de la hiérarchie dans cette catégorie.
En clair, le plus ambitieux des smartphones de la marque peut être utilisé plus d’une journée, même avec un usage intensif. Dans notre cas, cette autonomie XXL a quelque peu bousculé nos habitudes. En effet, venant d’un iPhone 13 mini, qui nécessitait d’avoir un œil constamment sur le niveau de la batterie, le bond en avant est considérable. En revanche, pour un propriétaire d’iPhone 13 Pro Max ou de 14 Pro Max, l’autonomie ne sera pas un critère suffisant pour justifier un changement.
Autonomie et charge : l’iPhone 15 Pro Max face à la concurrence
Les conséquences en autonomie de la gravure en 3 nm se vérifie aussi sur nos autres tests. L’autonomie vidéo, par exemple, progresse de plus d’une heure par rapport à l’iPhone 14 Pro Max. Son successeur est d’ailleurs le premier iPhone à dépasser la journée d’autonomie en vidéo (24h et 8 minutes pour être précis). En revanche, et c’est plutôt dommage, Apple ne voit toujours pas l’intérêt de doter son haut de gamme d’une vraie fonctionnalité de charge rapide, comme sur ses principaux concurrents. Ainsi, l’iPhone 15 Pro Max nécessite toujours plus de 1h40 pour être chargé complètement, soit deux fois plus de temps que ses principaux concurrents. Certes, compte tenu de la taille de sa batterie et de ses performances en autonomie, l’enjeu de la vitesse de recharge paraît moins vital. Il n’en demeure pas moins un axe d’amélioration possible pour celui qui vise le titre honorifique de meilleur smartphone.
La note est un peu moins salée, on ne dit pas non
Alors qu’on était habitués à voir le prix de l’iPhone grimper chaque année (n’exagérons rien, il y a eu quelques cas de stagnation), l’iPhone 15 inaugure un concept « nouveau » pour Apple : la baisse de prix.
Soyez rassurés, la marque à la Pomme n’a pas soudainement pris conscience du tarif prohibitif de ses iPhone puisque dans le même temps leur prix a légèrement augmenté de l’autre côté de l’Atlantique.
Il s’agit tout simplement de l’un des effets de la conversion euros/dollars, qui avait été défavorable à l’Europe l’an dernier et qui lui sourit cette année. En conséquence, tous les prix des iPhone sont à la baisse et cela profite un peu plus aux versions les plus chères.
En conséquence, l’iPhone 15 Pro Max débute à 1 479 euros, avec 256 Go de stockage (la version de 128 Go disparait du catalogue). C’est 150 euros de moins qu’un iPhone 14 Pro Max équivalent à la même époque l’an dernier.
La version de 512 Go de stockage monte à 1 729 euros, mais la version de 1 To ne dépasse plus les 2 000 euros et se « limite » à 1 979 euros. Le meilleur des iPhone a certes revu ses tarifs à la baisse, il n’a pas décidé de se brader pour autant.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.