Pour la troisième année consécutive, les iPhone reviennent avec le même design, et nous ne nous en plaindrons pas tant cet hommage aux iPhone 4, 4S et suivants est visuellement plaisant et agréable à tenir en main au quotidien.
Le cerclage en acier assure une solidité indéniable, et présente des tranches franches très confortables, qui assurent une bonne saisie, même avec un modèle aussi grand que l’iPhone 14 Pro Max. Tout comme l’an dernier et l’année d’avant, si vous n’avez pas des mains de basketteurs, il vous faudra l’utiliser à deux mains. C’est le prix à payer pour un écran de cette taille, semble-t-il.
D’ailleurs, sur la question de la taille, pour ceux qui aiment la précision millimétrique, sachez qu’Apple a très légèrement raccourci son téléphone géant (0,1 mm), et a réduit sa largeur… d’un demi-millimètre. En revanche, il gagne un peu en épaisseur (deux dixièmes de millimètre…), et récolte six grammes dans sa transformation. Pas de changement énorme donc, mais à 246 g, c’est un beau bébé ! Au point qu’il est tout de même 23,3% plus lourd que les smartphones haut de gamme que nous avons testés ces derniers mois.
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eBayLa façade avant confie toujours son intégrité au Ceramic Shield, tandis que l’arrière mise sur un verre renforcé… Tout cela – et quelques joints placés à l’assemblage – lui permet toujours d’être estampillé IP68. C’est-à-dire que votre iPhone 14 Pro Max devrait survivre s’il tombe dans l’eau et en ressort assez rapidement – ce n’est en aucun cas une caméra sous-marine.
Extérieurement, à première vue, l’iPhone 14 Pro Max ne change rien… Et il y a d’autres points qui demeurent inchangés. Il est ainsi toujours compatible 5G, et fait l’impasse sur le Wi-Fi 6E, qui lui apporterait une bande de fréquence supplémentaire et est déjà présent dans les téléphones Samsung depuis le Galaxy S21… – peut-être qu’Apple attend l’arrivée relativement prochaine du Wi-Fi 7 pour sauter franchement le pas.
Par ailleurs, en France, contrairement aux modèles américains, il utilise toujours une carte SIM… Le marché américain, plus avancé sur l’usage des SIM virtuelles, était prêt. Peut-être également parce qu’il est davantage façonné par Apple, qui y occupe une place importante dans le monde des smartphones, avec 56,7% de parts de marché en août dernier.
Au rang de ce qui ne change pas, on trouve aussi le port Lightning, sans doute pour sa dernière année. C’est un peu son baroud d’honneur avant le passage à l’USB-C, qui semble inéluctable. A moins qu’Apple ne mette le cap vers le MagSafe, et ne confie la recharge de nos futurs iPhone à la technologie sans-fil Qi – ce qui serait une sorte d’hérésie écologique au vu de son efficacité énergétique.
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Un écran d’exception, une île et une leçon d’ergonomie
Si rien ne semble changer à première vue, c’est une fausse première impression. Dès qu’on allume l’écran 6,7 pouces OLED Super Retina XDR de l’iPhone, on remarque immédiatement une différence. Quelque chose a changé au niveau de l’écran. L’encoche a tiré sa révérence et il est désormais toujours éclairé – always-on, en anglais. Deux évolutions tardives, puisqu’on a déjà vu ces fonctions chez les concurrents depuis un petit moment, mais deux nouveautés qui le sont à la sauce Apple.
Si l’encoche était une presqu’île, une avancée dans l’affichage, le passage à des perforations dans l’écran tiendrait lieu d’archipel… Mais Apple a décidé de jouer de son savoir-faire ergonomique et technologique, dans l’intégration en matériel et logiciel. La contrainte qu’est cette zone « morte » en haut de l’écran se trouve transformée en atout, en Dynamic Island, en île, qui devient non seulement une zone qui enrichit l’affichage habituel, mais va aussi fluidifier les usages.
En effet, elle va pouvoir héberger jusqu’à deux applications qui tournent en arrière-plan. Elles s’y afficheront sous forme de petites capsules colorées. Une tape rapide ouvrira à nouveau l’appli en question, tandis qu’une pression prolongée ouvrira une sorte de « mini-lecteur », d’interface compacte. Elle vous permettra, selon le programme, de garder un œil sur un compte à rebours et de le contrôler, de passer un morceau, de savoir quand tourner lors de votre trajet dans Plans, ou même tout simplement de recevoir un appel sans que le site Web que vous consultez ne soit trop occulté. De manière schématique, toutes les applications Apple qui fonctionnent en tâche de fond sont compatibles. On se demande toutefois encore pourquoi le chronomètre de l’iPhone ne peut pas se loger dans la Dynamic Island quand le timer le peut… Bizarre.
Mais les applis Apple ne sont pas les seules. Ainsi, dès maintenant, avant même que les développeurs aient à modifier leurs applications, toutes celles qui sont compatibles avec les API Callkit, comme WhatsApp, Skype ou Instagram, ou NowPlaying, par exemple. Amazon Music, Spotify, YouTube Music ou encore Soundcloud, peuvent aussi se loger dans cette zone de l’écran. A noter, détail très « apple-ien », que la couleur de l’interface s’adapte à celle de la pochette de l’album en cours de lecture…
Au quotidien, cette Dynamic island n’est pas une révolution d’usage, mais elle apporte un vrai gain de fluidité s’ajoutant au balayage latéral pour passer rapidement d’une application à une autre. On gagne du temps, et surtout une forme de lisibilité. On a toujours sous les yeux les applis en cours qui comptent le plus. Si cette « île dynamique » ne peut contenir que deux applications, Apple a semble-t-il trouvé un moyen pour que ce soit toujours celles qui ont le plus besoin d’y figurer. Par exemple, un itinéraire dans Plans chassera le timer.
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Toujours là, toujours actif
Il est intéressant également de constater que cette Dynamic Island n’est pas isolée. Les applications qui s’ébattent en son sein sont aussi celles qu’on retrouve désormais actives sur l’écran verrouillé et toujours actif de l’iPhone. Et c’est la deuxième nouveauté qui saute aux yeux.
L’année dernière, Apple introduisait sa technologie ProMotion dans les iPhone 13 Pro, qui adapte la vitesse de rafraîchissement de 10 à 120 Hz, en fonction du contenu affiché – 10 Hz pour une page Web immobile, et 120 Hz pour un jeu, par exemple. Cette année, tout en maintenant cette plage de fréquences d’affichage, les équipes de Tim Cook ont ajouté une nouvelle possibilité : un affichage à 1 Hz et une luminosité réglée à 500 cd/m2. Ce sont ces deux réglages qui permettent à la dalle OLED d’être toujours éclairée, sans risque de brûlure à l’écran, a priori.
Toutefois, là où les nombreux concurrents des iPhone qui ont déjà sauté le pas du always-on ont généralement choisi d’afficher quelques informations seulement – comme l’heure et quelques notifications – Apple a « simplement » opté pour le maintien tel quel de l’écran verrouillé et de ce qui y figure. On trouve donc l’heure, les notifications, les widgets et les applications en cours d’exécution en tâche de fond. Sans bien sûr oublier le fond d’écran que vous avez choisi. Bref, tout ce qu’iOS 16 permet en personnalisation reste visible, même si pour plus de lisibilité, l’heure s’affichera au-dessus du visage de votre moitié ou de votre enfant et non derrière quand l’écran est en mode always-on.
Pour tout dire, l’effet est assez surprenant, et demandera sans doute un temps d’adaptation. On a souvent au départ l’impression d’avoir oublié d’éteindre son smartphone – et l’œil est régulièrement attiré quand on travaille avec l’iPhone posé à côté de soi. Les réglages d’iOS permettent de désactiver l’écran toujours actif, mais on doit dire qu’on aurait aimé avoir un peu plus la main sur ce qui s’y affiche. Peut-être sera-ce le cas dans une prochaine version d’iOS.
Quoi qu’il en soit, pour permettre la gestion de ces deux nouveautés, Apple a développé un nouveau contrôleur d’affichage maison – ce qui n’est pas sans rappeler les puces développées spécialement pour les premiers iMac Ultra HD.
Mais ces deux nouveautés essentielles ne doivent pas occulter le reste. Apple intègre dans ses iPhone 14 Pro – et dans le Pro Max, en l’occurrence, une nouvelle dalle Super Retina XDR, qui profite d’une définition (très) légèrement agrandie par rapport à celle de l’iPhone 13 Pro Max : 2 796 x 1 290 pixels, contre 2 778 x 1 284 pixels.
Puisque l’OLED lui confère un contraste infini (donné à 1:2 000 000 par Apple), parlons luminosité. Cette dalle n’en manque pas. Elle est même 26,5% plus lumineuse que celles des smartphones haut de gamme, testés par le 01Lab ces douze derniers mois, avec 1038 cd/m2 (ou nits) en luminosité constante – pour 1 000 cd/m2 annoncés par Apple.
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Pour les contenus HDR, nous avons également enregistré un pic lumineux à 1 500 cd/m2 – proche des 1 600 promis par Apple. Deux belles performances, sachant que la dalle peut être encore plus lumineuse en extérieur, avec des pics annoncés à 2 000 cd/m2.
Pour gérer ce dernier point, Apple a ajouté un capteur de lumière ambiante à l’arrière de l’iPhone 14 Pro Max, dans le bloc optique, qui vient assister le capteur principal en façade, logé dans la Dynamic Island. Cela permet d’ajuster l’écran quand l’arrière-plan devant lequel vous tenez l’iPhone est très éclairé – que ce soit la façade d’un bâtiment ensoleillé ou une plage estivale.
Enfin, pour clore cette partie sur l’écran, saluons sa fidélité colorimétrique. Une fois encore l’iPhone excelle en la matière. Avec son Delta E 2000 (DCI-P3) de 2,87 (son équivalent RGB est d’environ 1,5), il est 35,7% plus juste que la moyenne des dalles des smartphones haut de gamme que nous avons testés au cours des douze derniers mois.
A16 Bionic : plus puissance là où ça compte ?
Comme chaque année, Apple introduit une puce Apple Silicon avec ses nouveaux iPhone. Cette année, l’A16 Bionic a l’honneur d’inaugurer la gravure en 4 nm pour la famille des SoC Apple, ce qui lui permet d’embarquer davantage de transistors, d’aligner plus de puissance et, en théorie, de réduire sa consommation électrique également.
Pendant sa keynote, Apple annonçait un gain de 10% pour les performances CPU par rapport à l’A15 Bionic. Ce que nous avons pu vérifier avec un outil de test synthétique comme Geekbench 5. Les progrès en single core sont de l’ordre de 10% et d’environ 8,6% en multi core dans le cas de l’iPhone 14 Pro Max. Pour la partie GPU, les gains oscillent au-dessus de 9%, toujours selon Geekbench.
Cet outil donne aussi à l’iPhone 14 Pro Max des résultats très supérieurs à ceux obtenus par les concurrents éternels que sont les Galaxy S22+ et Ultra ou d’autres smartphones sous Android qui ont pour point commun d’être équipés de la dernière génération de puce Qualcomm, le Snapdragon 8+ Gen 1.
L’iPhone est ainsi donné pour être entre 12,6 et 41% plus performant en multicoeur que les smartphones Android. La différence la plus faible étant enregistrée avec le Zenfone 9, d’Asus, et la plus importante avec le Xiaomi 12 Pro.
Pour la partie Compute, la donne se corse pour les smartphones Android, avec une domination plus marquée, selon Geekbench 5. L’iPhone 14 Pro Max serait jusqu’à 2,7 fois plus performant que l’Adreno 730 du Xiaomi 12 Pro, et 1,7 fois plus rapide que le Xclipse 920 de Samsung…
Toutefois, il faut mettre en perspective ces résultats. Car, si Geekbench est un outil multi-plates-formes reconnu, un autre logiciel, historiquement davantage tourné vers Android, apporte un contrepoint à ces différences de potentiel. Ainsi, avec la toute dernière version en date d’AnTuTu, l’iPhone 14 Pro Max se place dans le haut du panier… mais fait seulement jeu égal avec les smartphones Android. Il leur cède même du terrain pour les plus performants. C’est notamment le cas avec le Zenfone 9… ou le Xiaomi 12 Pro.
Il est étonnant de constater les divergences de résultats de ces deux outils de bench. Il est arrivé par le passé qu’il faille une mise à jour d’AnTuTu pour voir les nouveaux iPhone bien pris en charge. Néanmoins, pour l’heure, l’A16 Bionic, tout monstre de puissance qu’il soit n’écrase pas la concurrence selon cet outil.
Mais, en définitive, comme nous avons l’occasion de le dire depuis plusieurs années, cette course à la puissance brute n’a plus tellement de sens. Il y en a suffisamment et en surabondance pour satisfaire tous les usages du quotidien, même les plus exigeants, que sont les jeux, évidemment, mais aussi le montage vidéo 4K.
Voilà qui explique sans doute pourquoi, comme l’année dernière déjà, le géant de Cupertino semble moins mettre en avant les performances « classiques » de sa puce (côté CPU et GPU) et davantage les gains de la partie neural engine, qui s’attelle à l’exécution des tâches reposant sur le machine learning.
Pour évaluer ces progrès, nous avons sollicité Geekbench ML, un outil dédié à ce genre de mesures. On constate ainsi que selon ce qui est mobilisé pour réaliser ces calculs (CPU/GPU ou réseau neuronal), on enregistre un gain allant d’un peu plus de 6 à presque 18%. Le processeur central offre la plus faible progression, le GPU affiche 10,5% de performances en plus, tandis que la partie Core ML, qui sollicite le réseau neuronal à 16 cœurs embarqué dans l’A16 Bionic, assure le gros de l’avancée.
Cela signifie qu’Apple, qui mise de plus en plus sur l’ajout de fonctions nourries par l’apprentissage machine dans ses applications et dans celles des développeurs tiers, apporte les ressources pour faire plus et mieux en matière de reconnaissance faciale, de détection d’objets, d’application d’effets, etc. La possibilité de détourer automatiquement un objet ou une personne dans une photo pour en faire un sticker est une manifestation de ce genre d’outils et arrive sur les iPhone avec iOS 16.
Mais le réseau neuronal, largement épaulé par un nouveau processeur de traitement d’image, est aussi sollicité pour assurer la bonne exécution des nouveautés photographiques et vidéo annoncées par Apple pour ses iPhone 14 Pro. Ca tombe bien, passons à la photo…
Photos : de grands progrès
Si Apple continue de ne proposer que trois modules photos arrière, la génération des iPhone 14, et plus particulièrement des modèles Pro, réalise (enfin) un beau saut en avant. Il y a bien sûr le nouvel ISP, le processeur dédié à l’image, mais il faut aussi se tourner vers l’A16 Bionic et aussi vers les 50% de plus de bande passante mémoire. Ces points sont la base matérielle de ce changement. Une base qui va servir la grosse nouveauté : un capteur 48 Mpixels, enfin ! Avec ses pixels de 1,22 micromètre, il est asservi au module caméra principal. Le grand angle abandonne donc ses 12 Mpixels historiques et change de focale, en passant d’un équivalent 26 mm à un équivalent 24 mm. Si les pixels sont un peu plus petits que sur le capteur 12 Mpixels de l’an dernier (1,22 micromètre contre 1,9 micromètre) peu importe, car Apple peut enfin, comme la majorité de ses concurrents haut de gamme, cumuler plusieurs pixels (quatre en l’occurrence) pour n’en former qu’un. Chaque cliché est ainsi composé de plus d’information, et de plus de lumière. Ce qui devrait avoir immédiatement deux conséquences : des clichés avec plus de détails et un meilleur piqué, et une meilleure gestion des basses lumières.
Ceci dit, nous ne rentrerons pas trop dans le détail de la partie photo. Notre spécialiste maison se penchera, comme chaque année sur l’iPhone 14 Pro Max pour en dire tout le bien et tout le mal qu’il en pense. On lui fait confiance, notamment pour vous éclairer sur les atouts du format ProRAW…
Reste qu’effectivement, nous avons pu observer des progrès. Ils sont particulièrement marquants quand on compte sur le nouveau capteur 48 Mpixels, c’est certain, mais le Photonic engine d’Apple, qui repose sur les technologies de photograpie computationnelle introduites jusqu’à présent (Deep Fusion, notamment) et qui se charge du traitement des images avant compression désormais, permet de noter du mieux sur les autres focales.
On gagne en détails et en textures dans les photos. Ainsi, en pleine lumière, on verra mieux la granulosité d’une surface ou davantage de détails dans les cheveux d’un sujet. L’effet d’aquarelle qu’on reprochait aux iPhone depuis plusieurs générations quand on zoomait un peu sur une image est bien moins flagrant. On n’est pas encore au niveau des meilleurs smartphones en photographie, mais des progrès sont notables.
En photo de nuit, quand la nuit vient ou est tombée, la prise de vue est plus rapide, l’autofocus pédale un peu moins et les résultats sont davantage probants. On trouve surtout que les couleurs sont fidèles à la réalité et que les sources de lumières donnent moins l’impression d’être un halo un peu baveux ou flou.
De même, les contours sont plus nets, délimitant les surfaces de manière mieux découpée et franche.
De jour comme de nuit, les surfaces complexes, comme les feuillages, montrent encore des limites, et manquent de détails en zoomant, mais les volumes et les effets lumineux sont plus réalistes. Les variations d’éclairage sont également plus graduelles, que ce soit sur des arbres ou dans un ciel nuageux.
La partie vidéo, qui a toujours été un point fort des iPhone, bénéficie également de ce renouveau partiel, matériel et logiciel. On a ainsi pu constater un peu plus de fluidité lorsque l’on zoome et passe donc d’un module à un autre. La stabilisation est toujours aussi irréprochable, et l’Action mode devrait ravir ceux qui aiment courir à côté d’un cycliste, que ce soit sur le tour de France ou dans une contre-allée pour immortaliser les premiers coups de pédale sans les petites roues.
Enfin, pour ceux qui aiment s’essayer au ciné, le mode Cinematic peut désormais filmer en 4K (30 i/s). Par ailleurs, il nous a semblé que le détourage des visages et objets étaient plus précis, même si l’algorithme est encore trompé par les surfaces transparentes qui se trouvent dans le champ.
Autonomie, le nouveau roi des smartphones est là
Lors de la première publication de ce test, le 14 septembre dernier, à 15h, pour être précis, nous vous disions que nos tests d’autonomie étaient toujours en cours et qu’ils avaient tendance à être de plus en plus long, tant les smartphones tendent à être de plus en plus endurants.
Et de fait, nos tests d’autonomie de l’iPhone 14 Pro Max viennent à peine de se terminer au sein du 01Lab. Il faut dire que les résultats obtenus sont assez incroyables et que pour éviter toute erreur nous avons préféré les faire courir plusieurs fois pour être sûr de nous.
L’an dernier, le 13 Pro Max, avec une batterie de 4 352 mAh, avait atteint des sommets. Il obtenait ainsi 25h27 en autonomie polyvalente, et était deuxième de notre classement seulement devancé par un improbable smartphone Oukitel. En autonomie en streaming vidéo, avec ses 23h43, il était toujours en première position un an plus tard.
Autant dire que l’iPhone 14 Pro Max était très attendu, avec la crainte que sa batterie un peu plus petite lui joue des tours. Elle affiche en effet 4 323 mAh, et on peut donc légitimement se demander si le passage à la gravure 4 nm fera la différence et permettra au nouvel iPhone grand format de moins consommer.
Selon toute vraisemblance, Apple a fait le bon choix. Selon nos tests, reconduits plusieurs fois, donc, l’iPhone 14 Pro Max bénéficie d’une autonomie polyvalente de 27h21, soit une heure et cinquante-quatre minutes de plus que son aîné direct. En revanche, en autonomie vidéo, il marque un peu le pas et fait moins bien que le 13 Pro Max, avec « seulement » 22h58, soit 45 minutes de moins. La tête de notre classement général des smartphones est donc occupée par l’iPhone 13 Pro Max en streaming vidéo et l’iPhone 14 Pro Max en deuxième position. Les deux smartphones inversent leur position en polyvalente.
Voilà qui devrait vous laisser tranquillement de quoi voir venir la journée, voire deux journées pleines si vous n’abusez pas trop du GPS et de l’écran always-on. Précisons par ailleurs que l’iPhone 14 Pro Max se recharge un tout petit peu plus vite que le 13 Pro Max. Avec neuf minutes de moins, il passe de 0 à 100% de batterie en 1h40. C’est certes extrêmement loin des records des géants chinois dont les smartphones font le plein en moins d’une demi-heure, mais avec une telle autonomie, l’enjeu de la recharge rapide est moins central.
La douloureuse…
Pour finir, avant même le verdict, il faut aborder la question du coût des nouveaux smartphones d’Apple. D’autant plus quand on parle du modèle le plus cher. On ne refera pas la liste des tarifs pratiqués aux Etats-Unis et à travers le monde, parce qu’en définitive seule compte… la réalité. On avait tiqué quand l’iPhone avait franchi le cap des 1 000 euros, cette génération franchit celui des 2 000 euros, pas sur les modèles de base, évidemment.
On rappellera donc l’augmentation des prix pratiqués à capacité de stockage égale entre les iPhone 13 Pro Max et 14 Pro Max. Ce sont entre 220 et 290 euros de plus qu’il vous faudra débourser pour acquérir le plus grand et puissant des iPhone 14.
Pour aller au plus court, une question se pose : vaut-il son prix ? On a listé tous les points positifs et négatifs au long de notre test. C’est donc à vous de voir de quel côté penche la balance. Nous allons plutôt répondre à une variation de cette question, mais avant il faut d’abord remettre en avant que cette offre est unique – par ses qualités, bien entendu, mais aussi et surtout parce qu’elle repose sur une base contrôlée de très près pour ne pas dire verrouillée. Pour profiter de ces fonctions et d’iOS, et viser le meilleur et le plus grand, il n’y a pas d’autre option. D’ailleurs, Apple ne s’y est pas trompé en ne laissant que les iPhone 13 et 13 mini à son catalogue… Pour du haut de gamme, c’est forcément un 14 Pro…
Dès lors la question est plutôt de savoir quand il vaut son prix ? Autrement dit, si vous êtes déjà dans cet écosystème à partir de quel modèle casser votre tirelire est valable ?
Si vous êtes un utilisateur normal de smartphone, à savoir que vous ne vivez pas pour la photo et la vidéo, nous aurions tendance à dire que vous pouvez sauter le pas, si vos moyens le permettent, sans trop réfléchir si vous possédez un iPhone XS Max et plus ancien.
Si vous possédez un iPhone 11 Pro Max, tout dépendra de l’importance que vous accordez à la photographie et aussi de l’état de votre batterie. En l’espèce, les gains en performance, autonomie (d’ores et déjà, sans que les tests soient terminés), et en confort visuel seront significatifs.
En revanche, si vous possédez un iPhone plus récent : 12 Pro Max ou 13 Pro Max, il nous semble que votre appareil pourra vous donner satisfaction encore quelque temps. Et puis, vous aurez le plaisir d’avoir fait un geste pour la planète…
Enfin, et tout cela dépend évidemment encore de vos usages, mais le modèle avec 256 Go devrait vous assurer un confort sur le long terme suffisant pour ne pas avoir à trop jongler avec vos fichiers – évitez le modèle 128 Go, sauf à être un ascète des applications et des contenus. Evidemment, si vous êtes un pro de l’installation d’applications en série – sans jamais faire le ménage – et que vous filmez régulièrement votre vie en 4K, il va falloir voir plus grand.
De même, si vous êtes un fidèle d’Apple depuis longtemps, et promenez votre historique d’applications indétrônables et avez une belle photothèque, même synchronisée dans le Cloud, il faudra alors vous tourner vers le modèle 512 Go pour plus de sérénité. Voilà pour les quelques éléments à avoir en tête.
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