Cela faisait trois ans qu’Amazon n’avait pas changé sa tablette d’entrée de gamme 7 pouces. C’est désormais chose faite avec une nouvelle version de la Fire 7, bénéficiant d’un processeur plus véloce et d’une plus grande autonomie (40 % de plus que la génération précédente). La Fire 7 est disponible en versions 16 Go (79,99 euros) ou 32 Go (89,99 euros). Pour ce prix, des publicités pour les produits Amazon s’affichent sur l’écran de veille, ce qui peut être considéré comme intrusif. Et si vous voulez vous en débarrasser, il faut payer 15 euros de plus, ce qui n’est pas donné par rapport au prix initial. Notons que la tablette est fournie avec un câble USB Type-C, mais aussi avec un adaptateur secteur USB Type-C de 5 W.
Mais pour l’étui de protection, qui fait aussi office de support, il faudra débourser un supplément de 29,99 euros.
La tablette est un petit peu plus petite que le modèle de 2019 (180,7 x 117,6 x 9,67 mm contre 192 x 115 x 9,6 mm), mais continue à pâtir de bords très épais (environ 1 cm). Et surtout, Amazon persiste à proposer un écran tactile IPS de 1024 x 600 pixels, une définition trop juste pour cette taille. Selon nos mesures, il offre une luminosité de 398 cd/m², un score en dessous de la moyenne (522 cd/m²), mais suffisant pour une utilisation en intérieur. En revanche, le taux de contraste est décevant : 948 :1 contre 1302 :1 pour le modèle 2019. Seule consolation, les couleurs sont fidèles avec un écart delta E de 3,41.
Amazon, Amazon, Amazon et encore Amazon
Il ne sera pas possible d’y échapper : la Fire 7 nécessite un compte Amazon et fait partie intégrante de l’écosystème du constructeur, qui se révèle hélas très fermé. La tablette fonctionne sous FireOS 8, le système d’exploitation du constructeur dérivé d’Android 11. Les utilisateurs Kindle pourront consulter facilement leurs livres électroniques, tandis que les abonnés Prime accèderont rapidement aux musiques et aux vidéos. Et un accès direct à la boutique est également de la partie.
Là où cela se complique, c’est pour les applications puisqu’il faut passer par le magasin Amazon, faute d’accéder au Play Store de Google. Le choix est donc nettement plus limité, mais les grands titres tels que Spotify, Netflix, Disney+ et Twitch sont présents.
En revanche, il n’est pas possible de télécharger les navigateurs Chrome ou Firefox à partir du magasin d’Amazon. Il faut se contenter du navigateur maison installé sur la tablette et baptisé Silk. Nous n’avons pas rencontré de problème pour naviguer sur la plupart des sites, mais vous ne pourrez pas installer les extensions que vous avez l’habitude d’utiliser dans Chrome. Si vous désirez à tout prix une appli qui n’est pas dans le magasin d’Amazon, vous pouvez utiliser un fichier APK. Mais il faudra faire attention aux problèmes de sécurité que ce type d’opération peut engendrer avec des fichiers corrompus ou contenant des programmes malveillants.
Un cru 2022 plus véloce
Par rapport au modèle de 2019, la nouvelle tablette Fire 7 gagne en puissance. Elle embarque un SoC Mediatek MT8168 à 2 GHz au lieu d’une puce Mediatek MT8163V/B à 1,3 GHz et 2 Go de mémoire vive au lieu de 1 Go. L’interface est plutôt fluide, malgré un peu de latence lors du lancement des applications. Nous avons pu jouer à Candy Crush, mais aussi à des titres 3D peu gourmands en ressources, comme Taxi Driving 3D (vous contrôlez un taxi qui doit prendre puis déposer des clients). Bon point : vous pouvez étendre le stockage avec une carte microSD, voire brancher une clé USB Type-C.
Une tablette vraiment endurante
Là où Amazon a vraiment amélioré sa Fire 7, c’est au niveau de l’autonomie. La batterie passe de 2980 mAh à 3750 mAh. Nous avons mesuré une autonomie de 11 h 56 min en usage polyvalent et de 11 h 57 min en diffusion vidéo. En comparaison, le modèle de 2019 obtient des temps respectifs de 6 h 50 min et seulement 5 h 08 min. Comptez environ quatre heures pour une charge complète.
Un piètre appareil photo
Si vous comptez utiliser la tablette d’Amazon pour prendre des photos ou des vidéos, passez votre chemin. À ce tarif-là, le constructeur utilise des modules caméras de seulement 2 mégapixels, tant pour l’avant que pour l’arrière. Ainsi, la tablette génère des images HEIC de 1600 x 1200 pixels qui manquent réellement de détail par rapport à ce que peut offrir les smartphones actuels.
Et la qualité se dégrade lors des prises de vue en intérieur, avec une diminution encore plus flagrante de la netteté. Dans ce domaine, la majorité des smartphones procurent de meilleurs résultats. Bref, à n’utiliser que si vous n’avez rien d’autre sous la main.
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