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Test de la Sonos Beam (Gen2) : une valeur sûre, malgré un Dolby Atmos anecdotique

Enceinte référence à moins de 500 euros, la Beam tient son successeur : une seconde version à peine modifiée, la touche Dolby Atmos en plus. Nous l’avons testée. 

L'avis de 01net.com

Sonos Beam 2

Les plus

  • + Rapport qualité/prix
  • + Qualité audio
  • + L'écosystème Sonos maîtrisé
  • + Facilité d'installation et d'utilisation

Les moins

  • - Dolby Atmos anécdotique
  • - Connectique minimaliste

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 01/12/2021

Voir le verdict

Fiche technique

Sonos Beam 2

Nombre de Canaux 5
Caisson intégré Non
Caisson externe Non
Label THX Non
Voir la fiche complète

Deux ans après une première mouture de sa barre de son compacte, Sonos propose une seconde version plus aboutie. Elle reprend, à une grille près, le design de la version précédente, mais ajoute une fonctionnalité ô combien stratégique, le Dolby Atmos.

Lionel Morillon – 01net.com – L’interface tactile de la Beam.

Design : la même à une variation près

La Beam 2 ne connaît donc pas d’évolution en matière de design. Sonos a repris le même châssis préservant quasi à l’identique des dimensions qui en font une barre de son relativement compacte eu égard à la concurrence. En effet, la seule différence concernant les mensurations de la barre de son concerne la hauteur, 6,9 cm pour la Beam 2 contre 6,85 cm pour la première version. A priori, avec cette hauteur, elle peut être placée sous un grand nombre de téléviseurs, mais ces 0,5 mm de plus ne sont pas anodins. Sur notre modèle de test, par exemple, le Samsung 65QN95A, la première Beam parvient à se faufiler sous le châssis. Malheureusement la Gen2 bute sur le bas du châssis, ce qui ne perturbe pas la visibilité, mais ne constitue pas pour autant un modèle d’intégration. 

Lionel Morillon – 01net.com – La nouvelle Beam ressemble beaucoup à l’ancienne.

Sonos n’a pas non plus fait de folies en matière de coloris. Les deux finitions noire et blanche de la version initiale ont été reconduites sur la nouvelle mouture. En revanche, à bien y regarder, un détail a bel et bien changé. Il s’agit de la nouvelle grille de protection qui épouse les contours de l’enceinte. Sonos prétend que l’utilisation de polycarbonate ainsi que la méthode de perforation de la grille amélioreraient la qualité audio. Dans les faits, cette affirmation est très difficile à vérifier, en partie d’ailleurs parce que la nouvelle Beam offre un son quasi identique à la précédente. 

Qualité audio : du Sonos dans le texte

En matière de rendu audio, Sonos n’a pas pris beaucoup de risques avec sa nouvelle Beam. La signature sonore de cette Gen2 est quasi identique à la première version, avec tout de même une légère nuance.
En effet, la nouvelle version paraît offrir un son plus enveloppant, plus chaleureux avec un peu plus de place accordée aux basses. Lors de notre test, nous avons pu bénéficier de la calibration acoustique TruePlay, une fonctionnalité particulièrement efficace chez Sonos, mais malheureusement réservée aux seuls possesseurs d’iPhone ou d’iPad. Cette limitation à iOS/iPadOS n’est certes pas rédhibitoire mais limite l’intérêt de la Beam pour tout possesseur de smartphone Android. 

Malgré cette légère évolution du son de la Beam, ses qualités restent les mêmes que sur la première génération. En effet, c’est en utilisation TV et/ou console que la barre de son affiche tout son potentiel. Sa spatialisation horizontale n’est pas des plus précises, mais elle offre tout de même un effet surround plaisant. Quant à l’utilisation purement audio, la Beam s’en sort avec les honneurs grâce à un son plutôt équilibré, mais ne brille pas particulièrement.
En revanche, comme pour les autres produits Sonos, lorsqu’elle est couplée à un caisson de basse ou à deux Sonos One par exemple, ses capacités sont largement accrues. 

En définitive, les mélomanes n’achèteront sans doute pas la Beam pour ses qualités purement acoustiques. En revanche, un utilisateur souhaitant améliorer le rendu audio de sa TV ou un joueur à la recherche de plus d’immersion sera nettement plus satisfait. 

Et le Dolby Atmos dans tout ça ?

La principale nouveauté de cette Beam tiendrait donc dans le « support » du Dolby Atmos. La technologie de spatialisation audio de l’Américain avait déjà fait l’objet d’un traitement très particulier dans la barre de son haut de gamme de Sonos, l’Arc. Mais qu’en est-il pour la Beam qui a la particularité de ne pas disposer de haut-parleurs orientés vers le haut. Or, en matière de verticalité, ce genre de détail n’en est pas un. 

Lionel Morillon – 01net.com – La nouvelle grille de la Beam.

Ce n’est donc pas une surprise si le Dolby Atmos de la Beam ne nous a pas époustouflé. En effet, malgré notre bonne volonté, il nous a paru bien difficile d’apprécier la verticalité du son. Certes, la barre de son virtualise cet effet Surround, mais dans les faits le rendu n’est pas transcendant.

Une connectique toujours aussi peu généreuse 

Le principal défaut de la première génération de la Beam n’a pas été corrigé. Et pour cause, cela fait presque partie de l’ADN de Sonos que de limiter la connectivité à sa plus simple expression. En effet avec un seul port HDMI (eARC) et une sortie optique, les possibilités d’intégration de la barre de son sont très limitées. 

Pour autant, le format eARC pour « enhanced Audio Record Channel » est un plus appréciable. En effet, il permet lorsque votre téléviseur est compatible de le transformer en passerelle entre votre barre de son et vos autres équipements qu’il s’agisse d’une box TV ou d’une console. Dès lors, il n’est plus nécessaire de passer par les réglages de chaque appareil pour profiter du rendu sonore de la Beam. Et si votre téléviseur n’est pas compatible eARC, il gère probablement son prédécesseur, l’ARC ce qui permet d’avoir presque les mêmes prestations à l’exception de formats audio les plus récents, Dolby Atmos en tête. Dernier cas de figure, votre ordinateur ne gère pas l’ARC. Dans ce cas, l’adaptateur optique vers HDMI fournit par Sonos activera les fonctions de synchronisation minimales. 

Lionel Morillon – 01net.com – La connectique spartiate de la Beam.

Mais en matière de connectivité le HDMI eARC ne fait pas tout et on ne pourra que déplorer l’absence de prise en charge du DTS:X ou encore du Bluetooth qui auraient grandement simplifié l’utilisation de la Beam et l’auraient surtout rendue beaucoup plus polyvalente. C’est un choix assumé de la part de Sonos qui réserve la connectivité sans fil à ses produits nomades (Move et Roam) et qui donne sa préférence à la solution de Dolby, mais il ne fera pas que des heureux.

L’application, clé d’entrée de l’écosystème Sonos

Évoquer la connectique de la Beam c’est déjà commencer à parler de son écosystème. En effet, Sonos souhaite maîtriser les points d’accès à ses appareils et a rendu indispensable l’utilisation d’une application. L’application est non seulement nécessaire pour activer l’appareil, mais aussi pour le configurer et pour l’utiliser au quotidien telle une télécommande. Comme tout écosystème fermé, l’impression peut être extrêmement positive ou à l’inverse très négative selon que l’on y adhère ou pas. Car chez Sonos il y a une prime à n’utiliser… que du Sonos. La Beam comme les autres produits de la marque s’intègre parfaitement à l’écosystème à l’instant même où elle est configurée. Dès lors il est possible de l’appairer à des Sonos One pour constituer son Home Cinema ou de la relier à des Play:5 et autres Roam dans les autres pièces de la maison pour profiter du multiroom. En ce sens, la nouvelle barre de son est soit un excellent complément à un système existant, soit un très bon point de départ pour une installation future. 

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Entrer dans l’écosystème Sonos oblige donc à passer systématiquement par l’application y compris lorsque l’on souhaite profiter de son abonnement à Spotify, Apple Music et même Tidal. Idem pour la radio, mais fort heureusement mis à part quelques légers bugs, l’application Sonos reste plutôt agréable dans une utilisation quotidienne. 

A l’inverse, lorsque l’on dispose d’une paire d’enceintes ou d’un caisson de basse de marques concurrentes, l’utilisation de la Beam se limite à sa plus simple expression et son acquisition perd en intérêt. 

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