Samsung vient de renouveler sa montre connectée haut de gamme. L’entreprise coréenne sort la Galaxy Watch 3 deux ans après la première Galaxy Watch. Ce modèle fait aussi suite à la déclinaison Galaxy Watch Active 2, plus abordable. Autant le dire d’emblée, nous avons été convaincus par ce produit et son système d’exploitation Tizen OS qui permet d’utiliser la montre aussi bien avec un smartphone Android qu’un iPhone.
Un boîtier encore trop massif
Nous avions pu essayer la première Galaxy Watch à son lancement. Nous avons donc mesuré le chemin parcouru entre les deux modèles. Commençons par le moins bien. Ses formes ont très légèrement fondu mais son boîtier reste trop massif à notre goût, d’autant que la lunette rotative qui surplombe l’écran renforce cette impression d’encombrement. La batterie a perdu en endurance puisque l’autonomie est passée de trois à deux jours pour la version 41 mm Bluetooth (la plus petite) que nous avons testée. Précisons que cela permet de tenir environ deux jours donc… activités comprises ! Quant à la recharge de la batterie, elle s’effectue complètement en deux heures.
Les modèles plus grand, en 45 mm pour la Watch 3, devraient offrir une autonomie un peu plus importante, puis qu’ils disposent d’une batterie de plus haute capacité (340 mAh contre 237 mAh sur la version 41 mm)
Le prix s’est quelque peu envolé et se retrouve désormais équivalent à celui de l’Apple Watch avec des tarifs qui débutent à 429 euros. C’est le haut du panier des montres connectées généralistes et on peut regretter cette montée des prix. Nous avons enfin été un peu surpris de devoir installer des plug-ins lors de l’installation. Cela s’ajoute au téléchargement des deux applications nécessaires à l’utilisation de la montre : Galaxy Wearable, pour les paramètres de la montre, et Samsung Health, pour le suivi de la santé et des activités physiques. On précise que nous avons rencontré, en outre, un petit bug pour nous connecter à Samsung Health : le démarrage fut donc plus fastidieux que prévu.
Nous ne sommes pas les plus grands fans de la lunette rotative mais nous comprenons ses adeptes qui aiment l’utiliser pour interagir avec la montre sans avoir à toucher l’écran. Et il est vrai qu’elle fonctionne avec une grande précision. Un coup à gauche et on accède aux notifications, un coup à droite et on ouvre les widgets. Les rétifs à ce système peuvent swiper directement sur l’écran en obtenant les mêmes résultats. Les deux boutons situés à droite sont toujours là. Le plus haut permet de revenir en arrière, celui du bas d’atterrir sur le menu avec les applications.
Nous avons trouvé que la Galaxy Watch3 avait gagné en réactivité au niveau de l’écran. Cette-fois, elle se réveille au moindre coup de poignet. La luminosité optimale de ce même écran la rend, de plus, très agréable à utiliser au quotidien, même en extérieur.
Un système d’exploitation efficace
On ajoutera avoir été assez impressionné par l’efficacité du système d’exploitation Tizen OS. Non seulement, il répond extrêmement vite aux sollicitations, ce qui permet de passer rapidement d’une application à une autre. Mais en plus, son design est plaisant avec ce qu’il faut d’informations affichées à l’écran qui se déchiffrent sans problème même sans lunettes. On saluera au passage toutes les petites animations en couleurs qui viennent vous encourager à bouger et saluer vos performances. Elles sont plutôt bien faites et sympathiques, même si d’aucuns pourraient les trouver un peu intrusives.
Autre bon point, Tizen OS permet de personnaliser beaucoup de fonctionnalités. Outre les cadrans et les widgets, il est possible de sélectionner les informations et leur affichage lors de l’enregistrement d’un entraînement d’activité, par exemple.
On regrettera fortement qu’il soit exclu d’envoyer et de recevoir des SMS avec des smartphones Android hors Samsung. C’est d’autant plus facheux que les messageries instantanées et grands réseaux sociaux ne figurent pas au catalogue du Galaxy Store qui reste assez pauvre finalement. Oubliez Facebook, WhatsApp, Instagram, Twitter ou Snapchat ! On peut malgré tout lire ses messages dans les notifications mais on ne peut pas en envoyer.
Une montre sportive
Côté capteurs, la montre fait le plein puisque l’on compte un cardiofréquencemètre, un GPS, un baromètre, un altimètre, un gyroscope et un accéléromètre. Cela explique la précision et la fiabilité des informations collectées durant les entraînements. La monte décèle aussi toute seule avec beaucoup d’acuité tous les activités physiques que vous entamez. Vous pourriez presque vous passer de lancer l’enregistrement.
Mais comme toutes les montres connectées, son capteur cardiaque n’est pas aussi précis qu’une ceinture cardiaque. Et surtout, elle n’est pas capable d’assurer un entraînement fractionné car trop lente à déceler les accélérations et décélérations. Mieux vaut s’équiper d’une montre spécialisée pour ce type d’exercice ou une compétition.
Nous n’avons pas pu tester l’ECG et la mesure du taux de saturation du sang qui sont censées faire de la Galaxy Watch 3 une montre plutôt axée sur le suivi de la santé. Ces fonctionnalités devraient bientôt être disponibles en France.
Des données détaillées sur les entraînements
Pour exploiter toutes ces données, il faut donc utiliser l’application Samsung Heath. Pour le quotidien, on va dire qu’elle fait l’affaire avec toutes les fonctionnalités santé attendues sur un produit de ce type. Suivi du sommeil, nombre de pas, fréquence cardiaque, nombre d’étages grimpés. Le petit plus ? La mesure du stress, réalisée à partir des données du capteur cardiaque. On peut aussi entrer la quantité d’eau bue et les calories avalées dans le cas d’une remise en forme ou d’un régime.
Mais c’est le détail des entraînements, et notamment ceux de la course à pied, qui nous a agréablement surpris. On accède à une multitude d’informations : VO2 max (consommation maximale d’oxygène), vitesse et rythme, points les plus hauts et les plus bas, nombre de kilomètres en montée et en descente. En dehors de l’itinéraire reconstitué en extérieur, de la vitesse par tour et des zones de fréquence cardiaque qui sont maintenant des classiques, on peut même comparer ses différents entraînements dans des graphiques en passant par l’option “Mesures de course avancée”. Des exercices sont d’ailleurs proposés pour s’améliorer. Enfin, il est possible d’exporter les bilans en fichier GPX. Ces fonctionnalités étaient hier l’apanage des montres spécialisées, il est donc très satisfaisant de les retrouver désormais dans une montre connectée généraliste.
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