La tablette occupe dans de nombreux foyers une place assez particulière. Rarement centrale, elle apporte ce petit supplément de confort pour le foyer : un écran pour les longs trajets, le soir, pour lire, pour jouer à des jeux mobiles avec une plus grande surface, pour ne pas occuper le téléviseur du salon.
Une place qui peut totalement justifier le besoin de ne pas lui allouer un budget trop important. C’est là qu’entrent en jeu les tablettes Galaxy A, comme la Tab A9+ qui nous occupe ici. La différence avec la Tab A9 est mince : le Plus apporte une taille d’écran plus grande (11 pouces contre 8,7 pouces) un peu plus de RAM (8 Go contre 4 Go) et une plus grande batterie (7 040 mAh contre 5 100 mAh).
Prix de la Samsung Galaxy Tab A9+
La Galaxy Tab A9+ a été commercialisée au prix de 219,90 euros. Elle existe en trois coloris : bleu, argent et « anthracite ».
Design : la Tab A9+ fait bien illusion
La Galaxy Tab A9+ imite le design des tablettes haut de gamme avec des tranches plates, un style assez épuré et un discret module photo de forme ronde. Mais à s’y attarder, on remarque vite que la marque coréenne a fait quelques économies sur les finitions, qui restent tout de même correctes. On grince des dents, en particulier sur les bordures larges autour de l’écran, l’absence de certification IP contre l’eau ou même de Gorilla Glass. Rien de très grave et l’on s’en contente pour cette gamme de prix, surtout que l’on conserve des matériaux relativement nobles, notamment de l’aluminium.
Le seul élément étrange est à trouver du côté du placement du port jack, littéralement dans le coin inférieur gauche quand on tient la tablette à la verticale. Un placement à la fois dangereux pour votre casque et pas franchement pratique. La caméra pour sa part est bien située au-dessus de l’écran, idéal pour une visio.
Autre détail à bien prendre en compte : nous sommes là sur une tablette en 16:10. Si cela s’avère plutôt adapté au visionnage de films, pour un usage à la verticale, on se sent vite à l’étroit dans la navigation. En revanche, pour la lecture, cela permet d’avoir une belle colonne bien lisible.
Nous regrettons en revanche l’absence de capteur d’empreintes qui se montre bien pratique pour déverrouiller une tablette rapidement. Le mode détection de visage n’est pas aussi efficace qu’on le voudrait et il faut parfois repasser par la saisie du code pour profiter de l’A9+. Cela ne devrait pas handicaper tout le monde cependant, une tablette étant souvent peu verrouillée dans un usage très sédentaire.
Écran : correct et une belle surface, mais pas beaucoup plus
Commençons par un bon point : la surface d’écran est ici vraiment agréable. Avec 11 pouces, on profite facilement des petits détails dans l’image. En outre, le taux de contraste de 1680:1, même s’il est infiniment plus bas que sur de l’Oled du fait de sa technologie LCD TFT, reste convenable. Il est, pour référence, à quelques encablures d’une Pixel Tablet vendue beaucoup plus cher ou encore meilleur que celui d’une OnePlus Pad ou d’une Xiaomi Pad 5. La luminosité n’a pas non plus à rougir : 504 cd/m². À titre de comparaison, un iPad Air 2022 monte à 507 cd/m². Il n’empêche : cette luminosité un peu faible n’est pas non plus extraordinaire et c’est un peu la fête aux reflets.
En revanche, il nous faut vous prévenir : n’attendez pas de miracle de cet écran : il fait le job, mais il n’en demeure pas moins une dalle d’entrée de gamme. C’est suffisant sans doute pour un usage récréatif léger, mais on remarque bien vite ses nombreux défauts quand on y passe du temps : sa définition de 1920 x 1200, couplée à une grande diagonale de 11 pouces, donne une résolution trop faible de 226 pouces où l’on remarque clairement les pixels.
Autre souci : la précision des couleurs n’est pas extraordinaire. On remarque un delta E moyen de 5, ce qui veut dire que les couleurs affichées à l’écran dérivent beaucoup par rapport ce qu’il est censé afficher. On vise généralement un Delta E moyen de 3. La tablette pousse surtout trop loin dans les bleus et dans les rouges. En outre, la tablette n’est limitée qu’au spectre de couleurs sRGB, ce qui limite quelque peu l’étendue des couleurs affichées.
À l’arrivée, on a donc un écran satisfaisant pour son tarif de 300 euros qui possède tout de même de belles qualités pour son tarif, mais qui peine assez logiquement à briller en dehors de celles-ci.
Audio : un peu étouffé, mais du volume
Le son n’est pas horrible, mais reste dans le filet. Trop d’aigus et trop étouffé, il ne parvient pas à convaincre pour écouter de la musique. En revanche, le volume est convenable et permettra sans aucun problème de suivre un podcast ou de regarder une série en entendant parfaitement. On note aussi une légère dégradation du son à fort volume.
Autonomie : l’un de ses points forts
En matière d’autonomie, la Samsung Galaxy Tab A9+ est plutôt une bonne élève. Elle doit ses belles performances à une large batterie de 7 040 mAh. Elle surclasse à la fois un iPad 10 et une OnePlus Pad.
Attention, aucun chargeur n’est disponible dans la boîte. Si vous vous équipez vous-même, sachez que la tablette ne peut monter qu’à 15 W de puissance de charge.
Cela se ressent immédiatement, même comparé aux 20 W de l’iPad 10. La tablette de Samsung met près de 3 heures à passer de la panne sèche aux 100 %, là où l’iPad met 2 h 15. La OnePlus Pad et ses 67 W les surpasse tous les deux en ne mettant que 1 h 15 minutes.
Performances : ça rame, mais ça ne flanche pas
La puce ici présente est un Snapdragon 695 (SM6375), une puce résolument tournée vers l’entrée de gamme. Cela se ressent : la tablette n’est pas d’une grande fluidité et il n’est pas rare d’avoir des animations qui laguent. Ceci étant, la tablette parvient tout de même à effectuer les tâches de base qu’on attend d’elle sans planter.
Au petit jeu des comparaisons, la puce ne fait pas le poids, ni face à une OnePlus Pad, ni face à un iPad de 2022. Si ces deux tablettes sont bien sûr plus chères que notre Galaxy Tab ici présente, on notera tout de même un score AnTuTu allant du simple au double pour le cas de l’iPad.
La puce offre un niveau de performances minimum plutôt satisfaisant sur des jeux pour sa gamme de prix. On arrive par exemple à lancer Terra Nil ou encore Genshin Impact. Ce dernier tourne dans la configuration graphique moyenne à 45 FPS.
Côté connectivité, vous pouvez compter sur du Bluetooth 5.3, ce qui permet de voir venir et un Wi-Fi déjà un peu vieillissant (mais suffisant pour les usages d’une tablette) en Wi-Fi 5. Une version 5G est également commercialisée.
Logiciel : efficace et complet, mais fluidité à revoir
Si vous avez utilisé un Samsung ces dernières années, vous ne serez pas perdus. Vous avez là une des meilleures interfaces sur Android, très complète, garnie de fonctionnalités intéressantes comme la possibilité de créer des modes de concentration. Personnellement, j’apprécie créer un mode lecture qui empêche toute notification de venir me déranger. Pour le reste, Samsung assure tous les classiques du genre : mode sombre, mode protection des yeux pour le soir, quick share, lien avec Windows, mode économie d’énergie… Bref, tout ce qu’il faut.
Attention toutefois, la tablette n’est que sous One Ui 5.1.1 (Android 13) et nous ignorons si le fabricant amènera One UI 6 dessus. Ce ne serait pas nécessairement une très bonne idée tant la tablette rame déjà suffisamment sur cette version. L’adaptation aux grands écrans n’est aussi pas optimale. Samsung aurait bien besoin de créer un layout dédié aux tablettes pour les raccourcis par exemple. Il y a tout de même dans le mode Lab quelques raccourcis bien sentis qui vous faciliteront la vie.
La tablette garantit bien une diffusion des contenus en Full HD grâce au DRM Widevine L1.
Photos : ne l’achetez pas pour ça
La qualité photo des tablettes laisse souvent à désirer. La Galaxy A9+ ne fera pas mentir l’adage. Même comparée à sa consœur, l’iPad 10 2022 d’Apple, on remarque une nette différence.
Le piqué est absolument désastreux côté Galaxy, les couleurs sont ternes, on peine à distinguer les détails, l’image est bruitée. Ce n’est pas bon.
Et que dire des modes portrait ou Selfie qui laissent à désirer. Le contour du flou d’arrière-plan est impraticable et le capteur selfie peine à capturer une image nette. Bref, vous l’aurez compris, la photo n’est vraiment pas le fort de cet appareil.
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