Sortie l’année dernière, la Polar Ignite peut encore être considérée comme une montre entrée de gamme malgré son tarif proche des 200 euros. Vendue comme un coach fitness et cross training, elle ne s’adresse pas aux sportifs dilettantes ou occasionnels qui sauront se contenter d’un tracker plus simple et moins cher. La Polar Ignite cible ceux qui veulent pratiquer sérieusement une activité régulière, sans aller jusqu’à dépenser plus de 400 euros dans une montre experte.
Une jolie montre, agréable à porter
Disons-le d’emblée, nous avons été conquis par le design de la Polar Ignite qui se porte de façon très agréable au quotidien. Le cadran, tout rond, est peu encombrant, léger et élégant. C’est aussi le cas du bracelet en silicone qui se décline en quatre couleurs –notre préférence va au blanc-, et qui convient aux petits poignets en s’ajustant parfaitement. Son revêtement résiste particulièrement bien à la transpiration et assure un confort optimal, même la nuit. Bref, pour nous, Polar réussit un sans-faute tant au niveau esthétique qu’ergonomique.
On regrettera toutefois que le chargeur soit propriétaire. Il vous en coûtera 25 euros tout de même si vous le perdez et que vous avez besoin de le remplacer.
Une montre bien pourvue pour son prix
La Polar Ignite se fixe pour mission de suivre attentivement votre progression dans vos entraînements. Pour y répondre, elle aligne de sérieux atouts sur le papier vu son prix. Elle est étanche jusqu’à 30 mètres, dispose d’un capteur cardiaque et, surtout, d’un GPS intégré, couplé au Glonass, qui permet de se passer de son smartphone lors des séances de sport. Le GPS sert à la fois à vous géolocaliser et à mesurer l’altitude en l’absence d’un altimètre.
Le capteur cardiaque s’est révélé plutôt cohérent mais a eu tendance à sous-estimer notre fréquence par rapport à une ceinture cardiaque, plus fiable.
Nous avons également été déçus par l’autonomie de la batterie. Avec le GPS activé et quelques séances sportives, elle n’a jamais tenu plus de deux jours de suite. Polar promet cependant cinq jours d’autonomie en coupant le GPS, tout en en maintenant la fréquence cardiaque en continu. Elle se recharge plutôt rapidement : en deux à trois heures. L’idéal pour économiser la batterie, c’est de jouer avec les modes avion et nuit pendant votre sommeil ou, plus radical, de couper le GPS (activé par défaut).
Une navigation bien pensée
La montre embarque un système d’exploitation propriétaire qui peut paraître limité et dont le graphisme est un peu dépassé. Mais il se révèle efficace dans sa sobriété. Le bouton en bas à gauche tient une place centrale dans la navigation plutôt bien pensée. Il permet d’activer l’écran, d’accéder au menu, de mettre une activité en pause ou de l’enregistrer. Les fonctionnalités sont réduites : lancer une activité, faire des exercices de respiration (Serene), activer un chrono et accéder aux réglages. Un cercle bleu se remplit au fur et à mesure de la journée pour vous indiquer si vous atteignez vos objectifs. En appuyant dessus, on accède au résumé de la journée : pourcentage d’objectif atteint, nombre de pas, temps d’activité et calories dépensées.
En balayant de haut en bas, on peut désactiver, verrouiller ou mettre la montre en mode avion. De bas en haut, on accède aux notifications de son smartphone. De droite à gauche, on fait défiler la fréquence cardiaque et on accède à sa dernière séance.
Le point noir : l’activation de l’écran
L’écran couleur, tactile, est de technologie IPS TFT. D’un diamètre confortable pour afficher une quantité non négligeable d’informations, il est assez lisible et profite d’un bon contraste. Malheureusement, il pâtit de deux gros défauts. Tout d’abord, la surface n’est pas aussi réactive au niveau tactile qu’attendu. Il arrive régulièrement qu’il faille tapoter à plusieurs reprises pour lancer l’enregistrement d’une activité. Et surtout, l’écran se retrouve par défaut en veille, de manière à économiser la batterie. Pour ranimer l’écran, il faut donner un grand coup de poignet – ce qui ne suffit pas toujours- ou actionner le bouton en bas à gauche. Cela signifie que l’on doit produire un effort pour afficher l’heure ou les données d’un entraînement. Agaçant lorsque l’on est en plein exercice.
Un vrai plus : le suivi de la récupération durant le sommeil
L’utilisateur accède à certaines fonctionnalités communes à d’autres produits de la gamme. Les exercices de respiration Serene nous ont paru assez gadgets. Nightly Recharge, qui analyse votre récupération la nuit, s’est révélé, en revanche, plutôt pertinent. Cela nécessite de capter sa fréquence cardiaque durant au moins trois nuits de suite. Et c’est un vrai plus pour savoir jusqu’où pousser son entraînement le lendemain, même si Polar analysait déjà la fréquence, la charge, l’intensité et le volume de l’activité physique.
Le programme d’entraînement FitSpark, qui propose des séances adaptées à votre condition physique, nous a laissés circonspects. Le principe est d’afficher un entraînement avec des indications de temps : musculation, mobilité et circuit. Tout va bien lorsqu’il s’agit uniquement de courir mais cela s’avère assez fastidieux à suivre lorsqu’il s’agit de découvrir au fur et à mesure une succession de mouvements décrits très succinctement, puisque l’on reste le nez collé sur la montre. Un peu fastidieux.
Une excellente application Polar Flow
L’avantage d’avoir une montre Polar, c’est de bénéficier de l’excellente et très précise application Polar Flow disponible sur smartphone (iOS et Android) et sur le web.
Il faut préalablement entrer des informations dans les réglages physiques de type taille ou poids, puis définir son profil de sportif. Il s’agit de choisir les disciplines (cross-trainer, séance de musculation, course tapis, course à pied, natation, cyclisme, yoga, etc.) que vous comptez pratiquer et de savoir quelles informations vous voulez afficher sur la montre.
Vous entrez alors vos zones de fréquence cardiaque et optez ou non pour des pauses automatiques, ainsi que des tours automatiques.
Par exemple, pour la course à pied, vous suivrez l’allure, la fréquence cardiaque, la distance, les calories dépensées, la durée de l’entraînement et la cadence de course au poignet.
L’idéal est de concevoir son programme avant sa séance. Parfait quand on compte se lancer dans un fractionné. Mais on peut aussi se laisser aller tout simplement à suivre ses données tout au long de la performance ou les analyser après coup. Dans l’application, vous visualisez votre parcours, les tours auto, ainsi que des graphiques avec l’évolution de votre fréquence cardiaque, de votre allure, de votre cadence et de l’altitude. Une mine d’informations.
La panoplie de capteurs de la Polar Ignite -associée aux algorithmes de Polar Flow-, permet ainsi d’analyser très finement vos performances.
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