Pebble Pebble : la promesse
Lancée sur Kickstarter, la montre Pebble a fait un carton auprès des passionnés. Les geeks ont payé pour l’avoir à leur poignet en avant-première, et ils sont – évidemment ! – émerveillés par l’objet de leur investissement. Nous avons souhaité en avoir le cœur net, et notre appréciation est un peu moins enthousiaste.
Pebble Pebble : la réalité
Côté finition, on est loin de la Gear de Samsung, ou même de la Smartwatch 2 de Sony. Le boîtier de la montre est assemblé de manière très acceptable, mais certaines extrémités sont usinées grossièrement. Son design reste très basique – sobre – mais pas vraiment sexy. Les matériaux, exclusivement plastiques, sont encore moins charmants. Le bracelet en caoutchouc n’est pas vraiment confortable. L’avantage, c’est que la montre est très légère et peu épaisse (elle est toutefois encore un peu encombrante). Elle reste très loin de la qualité de fabrication des montres de marque classiques : la Pebble fait plutôt figure d’une contrefaçon de Swatch, sommairement fabriquée en Chine…
Les qualités : simple, efficace et autonome
La Pebble nous a surpris sur plusieurs points. Tout d’abord, elle écrase les montres de Sony et de Samsung en termes d’autonomie. Elle aura survécu plus de 7 jours (environ 180 heures) sur son premier cycle de batterie, et semble plutôt se calibrer sur 5 jours après quelques recharges.
Cette montre est ensuite vraiment étanche à 5 atmosphères. Il est donc possible de nager ou prendre une douche avec sans s’inquiéter. Avec les montres de Samsung et Sony, la douche est tout juste acceptée.
Ensuite, elle fait bien son job, si limité soit-il. Elle vibre pour toutes les notifications du smartphone, sans exception : LinkedIn, Google+, Facebook, Twitter, SMS, appel, etc. Cette fonction s’avère très pratique, car elle évite d’avoir à sortir son smartphone de sa poche toutes les 5 minutes. Il est possible de lire sur le cadran la majeure partie du contenu des notifications, seuls les longs mails ne sont pas affichés en entier. Seul problème : il est difficile de contrôler efficacement les notifications à afficher ou non.
Toutes les applications de base, chargées sur la montre en standard, fonctionnent bien, même si elles sont très limitées. Côté logiciel, la Pebble se rapproche plus de la montre Smartwatch 2 de Sony, ouverte à tous les développeurs et d’une simplicité similaire. Chez Sony, les applications sont plus nombreuses (sous Android), quoique, pas systématiquement plus abouties.
Dernière bonne surprise : la connexion permanente (en Bluetooth 2.1) au smartphone ne consomme presque pas de batterie (5 % tout au plus). Pour tout dire, sur notre Galaxy S3 de test, l’impact de la Pebble sur l’autonomie du smartphone était totalement imperceptible.
Les défauts : pas vraiment indispensable, encore limitée
Globalement, la Pebble laisse son utilisateur sur sa faim. Exemple type : l’application de contrôle du lecteur de musique ne laisse même pas la possibilité de régler le volume sonore de l’appareil, ni même de naviguer dans la listes des albums. On pourra tout juste mettre sur pause et passer aux morceaux suivant et précédent. Il faut payer 1,42 euros sur le Play Store pour avoir plus de fonctionnalités (application Music Boss for Pebble).
L’écran de la montre est simple et ne consomme presque pas d’énergie, mais sa qualité est vraiment trop basique et il n’est pas tactile. L’équipement de la montre, quant à lui, est très pauvre, surtout par rapport à la Gear de Samsung et à la Smartwatch 2 de Sony. Il est possible d’installer seulement huit applications simultanément. Nombre d’entre elles sont encore en développement et présentent pas mal de bugs (sur Android).
Par ailleurs, il est terriblement plus facile de dresser la liste des 10 applications les plus inutiles que celle de 5 applications les plus indispensables ! Notez ensuite que chaque application installée sur la montre tourne aussi en permanence sur le smartphone. L’ensemble consomme donc beaucoup de mémoire vive. Les appareils équipés de 1 Go de RAM pourraient alors en souffrir (notre Galaxy S3 devait souvent recharger le menu d’accueil, plutôt gênant).
Certes, le câble de rechargement est aimanté, et donc très pratique à utiliser. Mais son format propriétaire impose de ne jamais le perdre ! Un câble micro-USB aurait certainement simplifié les choses.
De nombreux autres petits détails, pourtant faciles à corriger, nous ont gênés. Par exemple, la montre ne suit pas le changement d’heure du smartphone lorsque l’on change de fuseau horaire. Ou encore, il devient impossible de lire le contenu des SMS dès qu’il en arrive plus d’un.
Bidouillage
Enfin, le plus gros problème de cette montre, c’est le bricolage à la base de son fonctionnement sur Android : elle utilise le système d’accessibilité (destinés aux handicapés) mis en place par Google. Avec un smartphone Samsung, cette astuce provoque un bug qui active la voix de synthèse destinée aux aveugles. Un bug que l’on peut contourner semble-t-il, mais la procédure à suivre ne fonctionnait (évidemment) pas sur notre Galaxy S3. Il faudrait que Google organise une interface de communication spéciale pour les montres connectées sur Android, à moins que la firme préfère se réserver pour les lunettes ?
Cliquez ici pour voir notre test vidéo de la Pebble
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