Bigben Interactive GameTab-One : la promesse
Après Archos et sa Gamepad 2 et la Vyper de Snakebyte, c’est Bigben qui se lance sur la tablette de jeu sous Android avec la GameTab-One. Le concept de ce créateur d’accessoires de jeu est simple : glisser une tablette dans un sabot équipé de boutons et joysticks pour s’amuser avec une grande partie des jeux vidéo du Google Play ou de Gameloft, partenaire de Bigben. Sur le papier, elle est techniquement identique au modèle Archos, écran mis à part. Voyons si elle fait aussi bien.
Bigben Interactive GameTab-One : la réalité
Bon, sans tergiversations inutiles, la Gametab-One de Bigben est une déception. La tablette est à revoir d’urgence, pourtant l’idée de départ n’était pas inintéressante. Le sabot d’accueil, lui, s’en tire plutôt bien en comparaison. En clair, face à une Archos Gamepad 2, elle ne tient pas du tout la route alors qu’elle est vendue 20 euros plus chère.
Des composants très (trop) classiques
La plateforme technique de la tablette Bigben se compose d’un processeur quatre cœurs (Cortex A9 Rockchip RK3188), de 2 Go de mémoire vive, de 16 Go pour le stockage (extensible via microSD) et d’une partie graphique ARM Mali 400 MP4. Pour faire tourner la plupart des applis du quotidien et les jeux mobiles pas trop élaborés, cela suffit. Mais c’est quand même loin d’être ce qui se fait de mieux comme plateforme de divertissement Android à l’heure actuelle.
Pour preuve, nous avons constaté des ralentissements et des pertes de FPS (images par seconde) dans les jeux. Notamment sur Asphalt 8 pourtant livré avec la tablette. De plus, l’ardoise a tendance à chauffer pendant que vous jouez. Nous nous en sommes rendu compte car, parmi les jeux préinstallés sur la tablette, certains (Danger Dash ou Green Farm) ne sont pas optimisés du tout pour jouer avec le sabot d’accueil. Retour à la « bonne vieille » utilisation standard : ardoise dans la main, doigt sur l’écran. Etrange choix que celui de Bigben que de livrer des jeux majoritairement injouables avec le sabot de la GameTab-One…
Terminons en précisant que le dos de la tablette en acier brossé marque très vite, que la qualité du haut-parleur et du capteur photo/vidéo est insuffisante et qu’il est impossible d’utiliser la sortie miniHDMI de la tablette lorsque celle-ci est connectée au secteur. Et comme l’autonomie n’est pas son point fort, n’espérez pas l’utiliser pendant des heures reliée à votre grand téléviseur de salon.
Un écran d’un autre âge technologique
L’écran de la tablette est sans doute le plus gros point faible de cet engin. Il utilise une technologie d’affichage TN donc, en fonction de l’inclinaison de la dalle, l’image s’obscurcie et les couleurs changent. Sans compter qu’il y a aussi énormément de fuite de lumière, visible dès qu’on utilise la GameTab dans le noir. Vraiment pas top du tout.
De plus, la définition de l’image est de 1024 par 600 pixels. 1024 par 600 !!! Une taille ridiculement petite pour le 21e siècle ! Et si la qualité d’affichage était au menu, cela pourrait compenser mais, ce n’est pas du tout le cas. Nous avons mesuré une luminosité à 146 cd/m2 -très clairement insuffisante- et un taux de contraste à 768 :1, ce qui est tout juste passable au regard des tablettes actuelles. Vous l’aurez compris, pour regarder un film ou même jouer dans de bonnes conditions tout en profitant d’un bon confort visuel, c’est raté. Utiliser la tablette en extérieur, au soleil ? N’y comptez pas non plus.
Autre grosse déception, BigBen annonçait une autonomie de15 heures « en utilisation normale ». Nos tests ont montré des performances bien moindres : en lecture vidéo comme en navigation web intensive, la GameTab-One n’a jamais dépassé les 5 heures 50 d’endurance. Difficile d’imaginer qu’elle puisse faire 2 à 3 fois mieux, à moins de la laisser en veille en permanence, sans y toucher.
Un sabot avec de bons joysticks…
Passons au sabot d’accueil. Il se connecte à la tablette par le biais de sa prise microUSB et il suffit de pousser l’interrupteur situé sur la tranche la plus proche de vous pour l’activer. Comme n’importe quelle manette de console, la station embarque deux joysticks, une croix multidirectionnelle, 6 boutons (4 à l’avant et deux à l’arrière) et deux gâchettes. Celles-ci ainsi que les joysticks tombent vraiment bien sous les doigts et sont agréables à manipuler.
En revanche, ce n’est pas le cas des quatre boutons en façade, difficilement accessibles dès lors que le pouce de la main droite est en position sur le stick. Autre point gênant, la prise en main. La station étant très large (27,5 cm), les mains sont très écartées et cette position est rapidement fatiguante.
Dans les jeux compatibles, les boutons et joysticks sont bien reconnus. D’ailleurs, Android vous informe par un message que la manette et l’appli dialoguent bien ensemble. Course, sport, aventure, le panel n’est pas grandiose mais ça peut aller. À vous de bien regarder les fiches de description des titres sur le Google Play pour savoir s’ils sont compatibles avec une manette.
…complété par une appli d’attribution des boutons
Si le jeu ne reconnait pas les boutons du sabot mais fonctionne via une interface de contrôles virtuels affichée à l’écran, vous pouvez attribuer des commandes physiques à tous les éléments de contrôles qui apparaissent à l’écran. Pour se faire il faut procéder en deux temps : exécutez le jeu puis lancez le petit programme Bigben approprié. Ensuite, il suffit de superposer les boutons virtuels (correspondant à leur alter ego physique sur la station) sur les commandes de jeu. A noter, vous ne pourrez pas remplacer un contrôle de mouvement utilisant le gyroscope de la tablette par la croix ou les sticks.
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