Souvent décriées, les montres Wear OS (anciennement Android Wear) souffrent de deux principaux défauts. En plus d’être très peu endurantes pour la plupart d’entre elles, ce modèles manquent de réactivité et donnent souvent envie de sortir son smartphone plutôt que d’utiliser l’écran à son poignet.
La Fossil Sport est la première montre du marché à utiliser le processeur Snapdragon Wear 3100, la dernière puce pour montres connectées de Qualcomm après presque 3 ans sans renouvellement. Elle est commercialisée 279 euros et fonctionne avec les smartphones Android, mais aussi iOS.
Un design simple et confortable
Trop souvent, les montres connectées sont bien plus imposantes et lourdes que les montres à aiguilles. La Fossil Sport n’a pas ce défaut et arbore un design vraiment séduisant. Son cadre en aluminium et son bracelet en plastique (interchangeable) lui permettent de peser seulement 44 grammes sur la balance, ce qui nous ferait presque l’oublier sur le poignet. On se plaît à porter ce produit qui, grâce à deux déclinaisons en 41 et 43 mm, devrait convenir aux hommes comme aux femmes.
L’une des plus grandes forces de la Fossil Sport est selon nous sa couronne digitale, fortement inspirée de l’Apple Watch. Pas besoin d’utiliser l’écran tactile pour faire défiler une liste ou une conversation puisqu’on le fait naturellement grâce à cette molette sur le côté. Avec pour bénéfice un écran qui n’est plus caché par votre doigt lorsque que vous interagissez avec le produit.
Deux autres boutons, en haut et en bas de la couronne, sont associés à des fonctions personnalisables. On peut les configurer soi-même dans les réglages.
L’écran séduit par sa luminosité
L’écran de la Fossil Sport s’appuie sur l’OLED, ce qui est le cas de la plupart des montres connectées. Dans le noir total (une salle de cinéma par exemple), on profite particulièrement du contraste infini assuré par cette technologie. Seules les aiguilles apparaissent et le reste de l’écran est complètement éteint.
Selon les mesures de notre laboratoire, lorsque la lumière extérieure est très forte, l’écran de la Fossil Sport atteint les 345 cd/m2. C’est une très bonne luminosité maximale pour une montre même si cela reste en dessous de notre championne en titre… l’Apple Watch Series 4. Vous ne serez pas surpris de savoir qu’Apple propose le meilleur écran, d’une luminosité maximale de 602 cd/m2.
Une montre plus réactive, mais pas encore assez
Parlons maintenant du Snapdragon Wear 3100, le nouveau processeur de l’univers Wear OS. Est-il à la hauteur de l’Exynos 9110 présent dans la Galaxy Watch ou de l’Apple S4 dans la Watch Series 4 ? La réponse est… non. Soyons honnêtes, Wear OS n’a pas encore atteint le niveau de fluidité que l’on aurait espéré voir avec cette nouvelle génération de SoC. Il faut encore patienter 4 à 5 secondes lorsque l’on effleure une notification pour que quelque chose se passe. Défiler dans les menus crée encore quelques lags et des bugs se manifestent de temps en temps. Cependant, l’amélioration est bien réelle si on compare la Fossil Sport à une TicWatch Pro ou à une Fossil Q Explorist HR qui embarque un processeur d’ancienne génération. C’est beaucoup plus rapide et enfin utilisable sans que l’on ait envie de s’arracher les cheveux.
Cette Fossil Sport est aussi l’occasion pour nous de découvrir Wear OS 2.3, la dernière version du système de Google. La navigation a complètement évolué. À gauche du cadran, on trouve le menu Google Assistant (date, météo, calendrier et informations pratiques). À droite, on découvre un rapport d’activité Google Fit. En haut figure un centre de contrôle pour désactiver les notifications ou lancer Google Pay. En bas enfin vient se loger le centre de notifications. Pour voir la liste de toutes ses applications, on clique une fois sur la couronne digitale. Il faut reconnaître qu’au fur et à mesure des versions, Wear OS est vraiment devenu un système efficace. Aussi complet que bien pensé.
Pour le reste, la Fossil Sport est équipé de la plupart des composants que l’on attend dans une montre connectée. GPS, capteur de fréquence cardiaque, NFC, Wi-Fi, Bluetooth, micro pour les appels. Une configuration efficace. Dommage qu’aucune application native ne permette de mesurer son rythme cardiaque facilement. Il faut télécharger une application tierce, cardiogram par exemple, ou aller chercher au fin fond des menus de Google Fit cette fonction.
Autonomie : ce n’est toujours pas l’extase
L’autre promesse du processeur Snapdragon Wear 3100, c’est une autonomie décente dans une montre Wear OS. Si les premiers modèles de montres Android étaient endurants, les derniers ont eu tendance à ne pas tenir la journée et à s’éteindre avant même que vous soyez de retour à la maison. Le nouveau SoC est censé régler ce problème et offrir plus d’endurance à cet accessoire.
Malheureusement, ce n’est toujours pas ça. Durant nos trois semaines avec la montre, nous avons constamment terminé la journée avec une vingtaine de pourcents restants. Autrement dit, il est indispensable de la recharger tous les soirs. Impossible de l’utiliser comme traqueur de sommeil ou d’entamer une deuxième journée.
Mais nous avons relevé un autre défaut qui s’apparente à un beau bug. Placé sur son chargeur, la montre oublie parfois de se mettre en veille. Elle se met à vibrer très fort dès qu’une notification arrive sur votre smartphone, ce qui ne vous laisse pas d’autres choix que de la mettre en mode avion pour dormir en paix.
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