Six mois après la Ionic, Fitbit est de retour avec une nouvelle montre connectée. Avec la Versa, la marque américaine propose un design plus discret et plus proche des montres traditionnelles, capable de séduire les femmes comme les hommes. Pour 199 euros, la Fitbit Versa reprend toutes les caractéristiques de la Ionic, à l’exception du GPS. Nous avons essayé cette montre connectée quelques semaines pour nous forger un avis.
Design : le retour de Pebble
En 2016, Fitbit rachetait Pebble. Une annonce qui avait déçu les inconditionnels de la start-up, alors que le projet de Pebble Time 2 venait tout juste d’être lancé sur Kickstarter. D’autant plus que la marque de sport avait alors décidé de l’abandonner.
Avec la Fitbit Versa, deux ans après, la marque exauce enfin le souhait des nostalgiques de Pebble. Cette montre et la Pebble Time 2 se ressemblent comme deux gouttes d’eau, la première venant concrétiser un produit tant espéré. La Versa est élégante, fine, légère, et se porte merveilleusement bien au poignet. Elle embarque le meilleur des deux entreprises.
Avec son petit écran de 34 mm, la Fitbit Versa offre une surface d’affichage moindre que la Fitbit Ionic ou l’Apple Watch. C’est d’autant plus regrettable que la qualité de l’écran n’est pas exceptionnelle. Technologie LCD oblige, le noir n’est pas noir et l’écran se distingue clairement du cadran. On aurait franchement préféré une technologie de type OLED pour son contraste infini. La montre profite néanmoins d’une bonne luminosité, offrant une assez bonne visibilité aussi bien en intérieur qu’en extérieur.
On regrette néanmoins l’absence d’un mode « Always On Display » qui permettrait d’avoir l’heure affichée en permanence. Heureusement, un simple appui sur un des trois boutons physiques ou un mouvement du poignet réveille instantanément l’écran.
Un second écran pour le smartphone
À la différence d’une Apple Watch, une Fitbit est plus une montre connectée qu’une montre intelligente. Là où la montre d’Apple peut accéder à des applications natives, se connecter seule à Internet ou interagir avec Siri, la Fitbit Versa se contente surtout d’afficher les notifications de votre smartphone, et c’est à peu près tout. Dans une prochaine mise à jour, les propriétaires de smartphones Android pourront répondre aux messages grâce à des réponses préenregistrées, mais l’absence de microphone empêchera quoi qu’il en soit de dicter un message, ou de passer un appel.
C’est dans l’application Fitbit sur iOS ou sur Android, à télécharger sur le smartphone, que l’on sélectionne les applications pour lesquelles on souhaite recevoir des notifications sur la montre. Assez pratique pour éviter de sentir la montre vibrer toutes les 10 secondes, et pour pouvoir se concentrer sur l’essentiel. La montre se connecte au téléphone en Bluetooth.
Globalement, la Fitbit Versa fait très bien son travail « d’accessoire pour smartphone ». On regrette juste l’absence de quelques fonctionnalités comme le contrôle de la lecture audio depuis la montre, ou l’obligation d’aller dans l’application pour certains réglages de base.
Pour la musique, Fitbit s’est alliée avec Deezer. L’utilisateur peut stocker en local jusqu’à 300 morceaux de sa bibliothèque, et les écouter grâce à des écouteurs Bluetooth par la suite. Il est toujours possible de transférer soi-même des MP3 depuis un logiciel PC/Mac, mais cette fonction n’est toujours pas ergonomique.
Autonomie : plus de 5 jours
Durant nos tests, nous avons largement dépassé les 4 jours d’autonomie annoncée par Fitbit, arrivant même à la barre des 5 jours avec 130 heures. Un sentiment d’immortalité géniale pour un tel produit qu’on espèrerait voir chez plus de concurrents.
C’est d’autant plus appréciable que la montre mesure le rythme cardiaque en permanence, bascule automatiquement en mode activité des qu’on débute un exercice physique et traque le sommeil de l’utilisateur sans que celui-ci n’ait à déclencher quoi que soit.
Seul bémol : l’obligation de recharger la montre via un dock propriétaire. Mais en est-ce vraiment un ? Avec 5 jours d’autonomie, le temps passé sur le chargeur est tellement minime qu’on comprend la décision de Fitbit de ne pas céder à la mode du port USB-C ou de la compatibilité Qi. D’ailleurs, l’entreprise envoie un mail dès que la montre tombe sous les 25%, ce qui laisse plus d’un jour pour planifier un créneau de recharge. Comptez environ 1 heure pour un passage de 0 à 100%.
Bien-être : toujours une montre sportive malgré elle
Sans GPS, la Fitbit Versa est plus une montre connectée qu’un traqueur d’activité, c’est indéniable. La marque n’abandonne pas pour autant ce qui a fait sa renommée, et laisse accessible toutes les fonctions de suivi du sport. Les applications utilisent alors le GPS du smartphone pour pallier l’absence de GPS intégré. Impossible donc de partir courir sans son téléphone. L’étanchéité jusqu’à 50 mètres de profondeur des autres produits Fitbit est, en revanche, toujours d’actualité avec la Versa.
Tous les résultats enregistrés sont ensuite accessibles depuis l’application smartphone, ou sur le site de Fitbit grâce à la synchronisation des données. On peut ensuite les partager avec ses amis grâce à un système de réseau social, et se lancer des défis. Fitbit propose également des sessions vidéo sportives (gratuites ou payantes), avec pour but de motiver les utilisateurs en leur faisant découvrir de nouvelles pratiques.
En revanche, on regrette l’absence de synchronisation HealthKit sur iOS, qui permettrait à l’application Fitbit d’échanger ses données avec le système de « Santé » des iPhone, et donc de remplacer une Apple Watch. Heureusement, des développeurs tiers ont mis au point « Sync Solver », une application tierce vendue 3,49 euros chargée de le faire. Dommage que Fitbit n’y ait pas pensé lui-même.
Le traqueur de sommeil de la Fitbit Versa se révèle également très bien, notamment grâce à sa détection automatique du moment où vous vous endormez. Au réveil, on peut retrouver dans l’application un « replay » de sa nuit, séparant les périodes de sommeil léger et profond, ou vous indiquant les moments où vous vous êtes réveillé.
En mai, une mise à jour de Fitbit OS ajoutera à la Versa une fonction de suivi de la santé féminine. Les femmes pourront rentrer des informations sur leurs cycles afin de mieux comprendre comment fonctionne leur corps, et suivre des conseils pratiques.
Fitbit OS : mention assez bien
Le système d’exploitation de la Fitbit Versa est identique à celui des précédents modèles. Le cadran s’affiche par défaut (on peut le personnaliser dans l’application), et on retrouve à droite des icônes correspondant à des applications comme le minuteur, la musique ou les réglages.
La montre dispose de trois boutons physiques qui, en plus de réveiller l’écran, servent à accéder à certaines fonctionnalités. Une pression à gauche lance un centre de contrôle (pour désactiver les alertes par exemple). Le bouton en haut à droite sert à ouvrir le centre de notifications. Celui en bas à droite est un raccourci vers l’application « Alarmes ». Les vibrations de la Fitbit Versa, assez intenses, sont d’ailleurs idéales pour servir de réveil le matin.
On ne s’appesantira pas sur le système de la Fitbit Versa, aussi basique que fonctionnel. La montre se révèle rapide et fluide et c’est l’essentiel. On apprécierait, il est vrai, quelques simplifications et des fonctions supplémentaires, mais la copie rendue par Fitbit est tout à fait correcte. Notons également la présence de Fitbit Pay, compatible avec le Crédit Mutuel dans certaines régions, Fortuneo ou Max, et qui permet de payer avec sa montre. Tout se configure depuis l’application mobile.
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