Asus Cine5 : la promesse
Restituer la richesse sonore d’un ensemble home cinéma à l’aide d’un unique bloc d’enceintes, tel est le pari d’Asus avec sa Cine5. Elégante dans sa livrée noire rehaussée d’un liseré chromé, cette barre de son surprend par sa compacité. Avec moins de 40 centimètres de long et 10 de haut, elle se place idéalement entre le clavier et l’écran.
L’utilisateur, mélomane ou joueur invétéré, est censé disposer d’un son multicanal 5.0 spatialisé qui simule la présence de cinq haut-parleurs. Alors, en dépit de sa taille mesurée, le rendu sonore est-il à la hauteur ? La spatialisation est-elle convaincante ? Le volume suffisant et l’ergonomie bien pensée ?
Asus Cine5 : la réalité
Première impression, la barre de son Cine5 est très bien finie. Des pieds en métal (ou en caoutchouc), qui se vissent en dessous, jusqu’à la précision de l’assemblage, tout respire le sérieux. Surtout, elle paraît vraiment petite et fait presque gadget.
La mise en œuvre de la Cine5 est hyper simple. Il suffit de la brancher sur le secteur, grâce à l’adaptateur fourni, et de relier à l’aide du câble les trois prises mini-jack aux connecteurs arrière de la carte son de l’ordinateur. Si l’appareil source, comme un baladeur, ne dispose que d’une sortie stéréo (prise verte uniquement), on ne branchera qu’un seul jack. Un interrupteur marche/arrêt, un potentiomètre de volume matérialisé par une large mollette : il ne faut rien de plus à la Cine5 pour révéler son potentiel.
Petite mais costaude
La Cine5 crée la surprise sur différents points. Premier constat, le son reste toujours bien défini, même quand le volume est poussé à fond. Deuxième point fort, ledit volume sonore permet de s’en mettre déjà plein les oreilles. Rappelons-le, avec une puissance de 15 W, l’appareil n’est pas destiné à sonoriser une salle des fêtes, mais se place juste devant l’utilisateur pour recréer l’illusion d’un ensemble home cinéma.
Nous avons testé le dispositif avec deux types de contenus : films et jeux vidéo. Devant un lecteur Blu-ray, le son est tout d’abord très bon, la spatialisation, présente, sans être omniprésente. Cela dit, l’illusion créée par la réverbération du son n’est pas tout à fait comparable à celle d’un vrai kit d’enceintes 5.1.
C’est avec les jeux 3D dernier cri que la Cine5 s’exprime le mieux. Le son projeté par les cinq enceintes embarquées semble venir de tous les côtés. Si un ennemi dans un jeu de tir tente de vous prendre à revers, vous pourrez entendre s’il vient plutôt de l’arrière de votre droite ou de votre gauche. Attention cependant, la configuration de la pièce a son importance : pour bénéficier de la meilleure simulation, les ondes doivent rebondir sur les murs !
Une distorsion maîtrisée
Comme d’habitude, nous avons fait passer à la Cine5 une batterie de tests acoustiques. Première bonne surprise, la distorsion a peu de prise sur cet ensemble, même poussé à fond. La bande passante, qui part de 130 Hertz dans les graves (pas mal du tout) jusqu’à 1 200 Hz dans les aigus (rien d’exceptionnel), n’est pas la meilleure que nous ayons vue.
En revanche, sa régularité est véritablement exemplaire. En langage intelligible, cela signifie qu’aucune fréquence du spectre sonore n’est négligée, le son est donc homogène, équilibré.
Comme tout ne saurait être parfait dans le meilleur des mondes possibles, on peut regretter l’absence d’une entrée S/PDIF, coaxiale ou optique, sur ce kit Cine5. Cette connectique supplémentaire, souvent utilisée en lieu et place des trois jack 3,5 mm, aurait été la bienvenue pour un ensemble multicanal.
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