Apple iPhone 4S 16 Go : la promesse
Découvrez également nos essais de l’assistant vocal Siri en vidéo
Condamné à décevoir, l’iPhone 4S ? Parce que son design est identique à celui de son aîné et que son nom n’est pas iPhone 5 ? Condamné, pour faire simple, parce qu’il n’est pas celui qu’on espérait ? Possible. Pourtant, à y regarder de plus près, les fortes attentes suscitées par les rumeurs qui ont précédé la keynote d’Apple (elle, vraiment décevante) sont pour la plupart satisfaites.
La puce Apple A5 est là. Le capteur photo est puissant. Et iOS 5 répond aussi présent. L’iPhone 4S n’est pas celui qu’on aurait aimé, la faute à un tremblement de terre qui a bouleversé le monde de la high-tech ou à une décision d’Apple qui pense peut-être qu’il n’est pas encore nécessaire de sortir la grosse artillerie. L’un ou l’autre, ou un peu des deux. Très bien. Mais, avant de sombrer dans l’amertume et les spéculations, vérifions ce que vaut cet iPhone 4S.
Apple iPhone 4S 16 Go : la réalité
Un peu plus de quatre fois plus puissant que l’iPhone 4 pour le calcul, selon nos résultats. Jusqu’à dix fois plus efficace que son aîné pour la partie graphique, désormais dotée d’une puce double cœur. Globalement deux fois plus performant environ si l’on en croit Geekbench (tests réalisés avec un iPhone 4 et un iPhone 4S tournant avec iOS 5). L’iPhone 4S est, n’en doutez pas, le meilleur iPhone à ce jour.
Seule l’autonomie n’évolue pas, selon nos tests, alors qu’Apple annonçait un mieux en communication 3G. Nous avions mesuré 7 h 5 min pour l’iPhone 4, et avons obtenu 6 h 59 min avec le 4S. Assez loin du Galaxy SII, qui frôle 11 h 45 min dans les mêmes conditions.
Plaisir des mains et des yeux
De l’iPhone 4 à l’iPhone 4S, le bond en puissance est réel et se manifeste immédiatement. L’affichage des pages Web est plus rapide. Même chose pour le passage d’une fenêtre à une autre ou pour le lancement d’une application un peu gourmande en ressources. Tout est plus fluide. Ceux qui narguaient les propriétaires d’iPhone 4 avec les derniers smartphones Android ultrapuissants vont devoir trouver autre chose.
L’écran tactile Retina est toujours aussi stupéfiant. Si certains iPhone de la génération précédente avaient tendance à tirer sur le rose ou sur le jaune, notre modèle de test a montré une dalle « blanche » et surtout plus lumineuse que celle du Samsung Galaxy SII. Certains regretteront que sa diagonale n’ait pas changé. Nos poches, elles, ne s’en plaignent pas.
Le capteur de 8 Mpix devrait faire plaisir aux photographes, « instagramers » et autres vidéastes amateurs. La photo (surtout) et la vidéo n’ont plus grand-chose à voir avec ce que permettait le pourtant très, très correct iPhone 4. Le capteur rétroéclairé et la montée en résolution accroissent considérablement la qualité des images et la fidélité des couleurs. Si Apple est loin d’être le premier à proposer une haute résolution, il le fait toutefois avec la manière.
Ne pas oublier iOS 5
A trop se concentrer sur le matériel, on oublie que la force des iPhone, c’est l’intégration du matériel et du logiciel. Il ne faut donc pas oublier iOS 5 ni le réduire à ses 500 000 applications. L’interface reste inégalée dans sa stabilité, son homogénéité, sa simplicité et sa réactivité, et le nouvel OS apporte des mises à jour ergonomiques et techniques bienvenues (parfois inspirées d’autres systèmes).
Deux exemples : le centre de notifications, tout droit venu d’Android, et iMessage, identique, sur le principe, au BBM des BlackBerry, puisqu’il permet de chatter et d’échanger des vidéos et des photos gratuitement entre des périphériques équipés d’iOS 5. Flash n’est toujours pas pris en charge, mais le système offre un des meilleurs navigateurs mobiles du moment. Pour l’anecdote, le mode plein écran est un vrai plaisir pour lire des articles longs.
De nouveaux usages dans les nuages
Mais iOS 5, c’est aussi l’arrivée d’iCloud, qui sauvegarde vos données et assure la synchronisation de vos périphériques iOS. Le service propose gratuitement 5 Go d’espace pour stocker vos sauvegardes de configuration d’iPhone, vos contacts, vos e-mails, etc. Grâce à lui, un fichier ou un contact que vous avez modifié sur votre iPad ou votre iPhone dans le train se retrouvera à l’identique sur votre Mac ou votre PC à votre arrivée.
Même chose avec une application ou de la musique. Tout morceau acheté au moyen d’un appareil iOS 5 est automatiquement « poussé » sur les autres. L’utilisation est transparente et change vraiment la façon d’envisager son travail. Plus besoin de copier un fichier sur une clé USB, plus besoin de jongler avec dix versions d’un document : c’est une mini-rupture d’usage qui change agréablement la vie et va un peu plus loin que le classique Google Docs ou l’excellent Evernote.
Montrer la voix
L’autre rupture technologique – potentiellement d’usage –, c’est Siri. On regrettera immédiatement que cet assistant vocal capable de comprendre une question en langage naturel et d’y répondre en général avec pertinence soit limité à l’iPhone 4S. Car Siri est une vraie petite révolution technologique (issue du rachat de la technologie par Apple en 2010). Bluffant, amusant, malin, il pourrait changer la façon d’utiliser son téléphone.
Deux bémols, cependant. Tout d’abord, en France, il faudra qu’Apple et les éditeurs tiers passent des accords avec des services locaux pour que les usages de Siri se multiplient et qu’il devienne indispensable. Ensuite, Apple devra réduire le temps de réaction de son assistant pour qu’il soit capable de répondre du tac au tac aux demandes les plus excentriques.
Pour autant, pour son potentiel, pour l’« innovation » qu’il constitue et qui n’est plus limitée aux Etats-Unis, puisqu’il fonctionne en français, on aime Siri et on lui souhaite un brillant avenir.
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