Le constructeur Asus a réussi à se faire une place de choix avec son Zenfone 5 sur le marché des milieux de gamme. Assez bon dans tous les domaines, il avait notamment pour lui un bel écran et une prise en main agréable. Le Zenfone 5Z ressemble beaucoup à ce dernier mais opte pour une formule un peu plus robuste en troquant le Snapdragon 636 contre un 845 soit, le processeur le plus performant actuellement disponible sur le marché. Cela suffit-il à rendre ce smartphone incontournable ?
Aussi beau que le Zenfone 5
A première vue, le Zenfone 5Z ressemble à s’y méprendre au Zenfone 5. Ils partagent tous les deux un style des plus élégants, avec une conception en verre aux finitions impeccables. Son dos brillant offre de multiples reflets du plus bel effet, mais a tendance à conserver les traces de doigts ! Le 5Z ne déroge pas à la règle : pour atteindre le format d’écran de 19:9 aux bords fins, il hérite d’une encoche. Mais si elle vous dérange, vous pouvez toujours la masquer depuis les paramètres. Malin, même si Asus n’est pas le premier à proposer cette solution !
A l’instar, du Zenfone 5, les boutons de déverrouillage et de volume sont placés sur la tranche droite et le tiroir à carte SIM et microSD à gauche. Quant au micro, au haut-parleur, au port USB Type-C et à la prise jack, bien présente, nous les trouvons là aussi sur le bord inférieur.
Un écran presque parfait
L’un des points forts de ce Zenfone 5 boosté, c’est son superbe écran. Sa dalle IPS Full HD+ de 6,2 pouces offre, avec sa haute résolution, un bon confort pour les yeux. Avec une luminosité maximale proche des 560 c/m² et un taux de contraste de 1902:1, ce smartphone garantit par ailleurs une bonne lisibilité, quelles que soient les conditions lumineuses. Enfin, la fidélité des couleurs se trouve plutôt bien respectée. C’est assez rare pour être signalé. Le Delta E sur le profil colorimétrique par défaut affiche 4,54 et le profil standard lui permet de descendre à 3,65. Rappelons que l’idéal se situe entre 2 et 4. Asus livre là un excellent écran, meilleur que celui du Zenfone 5 original qui était déjà très bon. Et sans même faire appel à la technologie OLED.
Plus proche de l’expérience Android
Le temps où Asus et sa surcouche ZenUi venaient entacher l’expérience Android est résolument terminé. Fini les applications inutiles préinstallées, vous aurez désormais le droit à une interface plus proche d’Android Stock, avec quelques petites fonctions supplémentaires parfois même bienvenues. Comme évoqué plus tôt, la colorimétrie peut être modifiée, on peut aussi assigner un marque page sur Chrome et l’intelligence artificielle vient donner un coup de fouet aux performances (photo, autonomie…). Petit couac, il s’agit d’Android 8.0 et la dernière mise à jour de sécurité remonte à juin 2018. Cela commence à dater un peu pour un modèle haut de gamme !
De bonnes performances
Le Zenfone 5Z fait partie de ces smartphones à l’équipement haut de gamme mais commercialisés à un prix beaucoup moins élevé. Pour moins de 500 euros, la version de base intègre le Snapdragon 845 et 6 Go de RAM. Les résultats des benchmarks suivent, plaçant cet appareil en termes de performances entre un Sony Xperia XZ2 et un Vivo Nex. Le smartphone permet en pratique de faire tourner de multiples tâches en même temps et les jeux les plus gourmands en ressources sans le moindre problème apparent. Par exemple, PUBG Mobile affiche la qualité de graphismes la plus élevée et ne souffre pas de gros ralentissements : l’expérience est fluide. Notons qu’il existe aussi une version avec 8 Go de RAM vendue plus cher, soit 600 euros.
Une autonomie un peu décevante
Notre test d’autonomie polyvalente affiche un résultat de 11h51 soit quelques minutes de plus que le Zenfone 5. Il vient se placer entre un Nokia 7 Plus (11h50) et un OnePlus 5T (12h12). Rien de fou, un peu en dessous des meilleurs flagships de l’année mais pas si éloigné non plus : le Galaxy S9+ monte à 12h34 par exemple. Dans la vie de tous les jours, le Zenfone s’avère assez décevant. Il tient difficilement une journée entière lorsqu’il est soumis à un usage intensif. Il se rattrape néanmoins avec sa fonction de charge rapide très efficace (grâce au chargeur fourni). Il lui faut seulement une heure et vingt minutes pour passer de 0 à 100 % de batterie.
Une qualité photo discutable
Le Zenfone 5Z est équipé à l’arrière du même double module photo que le Zenfone 5. Il comprend un premier capteur de 12 Mpix avec un objectif ouvrant à f/1.8. Le second capteur de 8 Mpix avec une ouverture f/2.0 se charge de capturer des photos en très grand-angle. Cela fait-il du 5Z un champion de la photo pour autant ? Pas nécessairement. Quoi qu’il soit, avant de tester l’efficacité de ce double module, nous avons attendu, à la demande d’Asus, la dernière mise à jour de son smartphone (80.11.37.95.), supposée apporter des améliorations logicielles au niveau de la photo.
Dans des conditions optimales, en hautes lumières, on observe une nette amélioration par rapport au Zenfone 5 : plus de détails, des effets de textures assez bons et une meilleure dynamique. Sur ces derniers points évoqués, le Zenfone 5Z relève le niveau. Néanmoins, on ne peut s’empêcher de noter la présence de bruit et d’un voile un peu grisâtre qui rend les clichés plutôt ternes. Nous sommes loin d’en prendre plein les yeux ou même de retrouver simplement des couleurs naturelles comme le faisait le Zenfone 5. Du coup, notre verdict reste très mitigé d’autant plus que Asus a intégré à la photo une intelligence artificielle qui ne peut être désactivée. Et elle peut donner lieu à quelques ratés.
Ajoutons qu’il est possible, à l’avant comme à l’arrière, d’activer ou non un effet bokeh de type numérique. Le résultat n’a rien de transcendant, certaines mèches de cheveux ne sont pas prises en compte par exemple.
Le deuxième capteur propose un objectif grand-angle, un choix assez rare sur le marché actuel qui favorise plutôt les modes portraits avec soit un second capteur noir et blanc ou un second capteur permettant de générer un effet bokeh. Cet objectif grand-angle permet de capturer des scènes qui nécessitent un peu de recul comme pour les paysages. C’est utile et même amusant à utiliser mais les photos comportent tout de même d’importantes déformations, avec un effet fish eye assez élevé, bien plus que sur un LG G7 ThinQ équipé, lui aussi d’un grand-angle.
En basses lumières, on observe une perte de détails significative. Le traitement qui pourrait venir améliorer le rendu en le lissant légèrement est absent, les photos sont donc dans l’ensemble trop bruitées. Cependant, les couleurs se trouvent plutôt bien respectées. Avec le mode grand-angle, les scènes sont plus sombres, on perd en vivacité des couleurs. La dynamique est, dans les deux cas avec ou sans grand-angle, assez mal gérée.
La caméra avant de 8 Mpix fait le job, mais gare aux contre-jours et à l’éclairage via des lumières artificielles susceptibles de « brûler » les photos, l’appareil souffrant de surexposition. Comme nous le précisions plus haut d’autre part, l’effet bokeh n’est que partiellement réussi puisque les contours ne sont pas très bien délimités.
La partie vidéo s’en sort bien. Les couleurs sont naturelles, la mise au point bonne, les déformations quasi inexistantes et l’enregistrement fait preuve de fluidité. Le principal défaut réside dans la mauvaise gestion des transitions lumineuses.
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