Voici venir le meilleur des PC ultraportables hybrides d’Asus. Le Zenbook FlipBook S édition 2020 (UX371 de son nom de guerre) est là pour nous en mettre plein les yeux et nous permettre de travailler dans toutes les positions possibles. Fin, léger et terriblement puissant, Asus le dépeint comme une vraie machine qui excelle en tout (sauf en jeu 3D de l’extrême évidemment).
Parmi ses prestations haut de gamme, cet ordinateur offrirait aussi un très grand confort d’utilisation grâce à un superbe écran, un clavier absolument divin et un touchpad qui aurait plus d’un tour sous sa surface de glisse. À cela, toujours selon Asus, viendrait s’ajouter la garantie d’avoir un compagnon de voyage répondant aux certifications Intel EVO, qui garantissent à la fois l’autonomie mais aussi de la réactivité immédiate. Que de promesses, n’en jetez plus : la coupe est pleine.
En revanche, si vous craquez, votre portefeuille – lui – risque de se vider un grand coup : les UX371 sont proposés à partir de 1800 euros. Et les prix grimpent vite. Notre unité de test culmine à 2500 euros et constitue, actuellement, la plus puissante des versions disponibles sur le marché français.
Le Zenbook FlipBook S cru 2020 est un ultraportable convertible, fidèle à ses origines. Il a bien évolué depuis son apparition, fin 2018, dans les gammes d’Asus. À l’époque, il était « l’ultraportable le plus fin du monde de sa catégorie » selon les propres termes de ses créateurs.
Aujourd’hui, il ne peut plus prétendre à ce titre. Cela ne l’empêche pas de continuer à tendre vers l’excellence. La qualité des finitions et le soin dans le choix des composants sont tout à fait à la hauteur, digne de ce qu’on peut attendre de la famille Zenbook actuelle.
Comme tous les PC ultraportables hybrides dits convertibles, vous pouvez utiliser le Zenbook FlipBook S de quatre manières différentes.
En position classique, l’écran et le clavier face à vous. Vous pouvez aussi ne le piloter que du bout du doigt, en position « tente » (comme le montre l’image ci-dessus).
En mode « stand », vous positionnez les touches du clavier face contre la table et vous conservez l’écran sous les yeux, incliné à l’angle qui vous convient. C’est un peu le mode tente inversé.
Et puis, enfin, il y a le mode tablette. Vous prenez l’écran 13,3 pouces en main et vous le rabattez complètement au dos du clavier. Les charnières sont faites pour ça ! Suivant vos envies, vos applications ou l’endroit où vous vous trouvez, il se met en quatre, dans le sens strict du terme, pour que vous puissiez l’utiliser.
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Un portable tiré à quatre épingles
Vous aimez les belles machines, celles que vous pouvez exhiber en réunion (bon, plus trop pour le moment, mais ça reviendra) et à faire pâlir vos collègues d’envie ? Ce Zenbook FlipBook S est à inclure dans votre sélection.
Sa finition métallique est aussi soignée que celle du Dell XPS 13. Venant de notre part, c’est un sacré compliment. Le liseré couleur cuivre – trait caractéristique de la gamme – contraste très bien avec la couleur bleue-noire du boîtier. Il est incrusté dans les bords extérieurs de l’écran 13,3 pouces et on le retrouve, aussi, sur tout le pourtour extérieur du plateau du clavier.
Séduisant, fin, léger mais pas très endurant
Sur la balance, le Zenbook Flipbook S joue dans la catégorie poids plume : 1,22 kg, soit seulement quelques grammes de plus que notre ultrabook de référence, le Dell XPS 13 2020, qui pèse 1,2 kg pile. Le Flipbook S n’en demeure pas moins plus léger que le dernier XPS 13 2-en-1 que nous ayons reçu à la rédaction (1,33 kg) en début d’année.
Son épaisseur, elle, a été mesurée à 1,6 cm au plus haut par nos soins. Une telle hauteur permet à la machine de vous proposer une connectique qui mêle à la fois des prises plein format (USB à droite, et HDMI à gauche) en plus des connecteurs USB Type-C, compatibles Thunderbolt 4 (à gauche). Au passage, ce sont eux qui servent d’interface pour la recharge de la batterie en un temps record (45 minutes pour atteindre 50%, 2 h 22 pour le plein complet). C’est aussi à l’une des prises Type-C que vous connecterez un petit adaptateur Type-C vers jack, livré avec la machine, pour y connecter votre micro casque préféré et faire de la visio avec votre famille ou vos collègues.
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Une batterie qui parvient à maintenir notre haut de gamme de convertible à peine une journée de labeur avant de commencer à faiblir. Aïe, ça commence mal.
Selon nos protocoles de tests classiques (autonomie polyvalente et vidéo), le FlipBook S ne tient que 6 h 33 en streaming vidéo et 7 heures 52 en autonomie polyvalente, ce qui fait de lui une machine 20% moins endurante que les machines concurrentes que nous ayons eues en test ces derniers mois.
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Le traitement de texte oui, mais le tableur aussi !
Il est bien dommage que la batterie ne tienne que si peu de temps car le FlipBook S est très agréable à utiliser pour travailler, son rôle premier. Son clavier s’étale sur toute la surface du plateau interne, les touches rétroéclairées sont piles à la bonne taille, les doigts tombent dessus tout seul.
On apprécie qu’Asus ait porté un soin tout particulier sur les dimensions des touches Shift et Entrée. Le confort de frappe est au rendez-vous, la course des touches est courte, et le bruit des mécanismes, doux. On peut taper du texte sans effort et en toute discrétion, les grands amateurs d’e-mails et de traitement de texte seront ravis.
Les grands praticiens du tableur ne sont pas oubliés ! Le touchpad, grand, et dont la surface est très agréable sous la pulpe des doigts, peut se transformer en véritable pavé numérique virtuel. C’est qu’Asus appelle le NumPad.
Il suffit de tapoter en haut à gauche de la surface (la petite icône en forme de calculatrice sur la photo ci-dessous) et hop, la transformation s’opère. Tapez sur les chiffres souhaités pour qu’ils s’inscrivent dans les cellules de votre logiciel ou sur votre document en cours. Et le meilleur dans tout cela ? Vous pouvez continuer de vous servir de la surface pour faire bouger le curseur de la souris et les boutons de clics mécaniques, situés sous la surface, demeurent actifs et d’une précision chirurgicale.
L’écran OLED 4K : bonne idée ou vitrine technologique dispensable ?
Les versions les plus haut de gamme du Zenbook FlipBook S sont toutes équipées de dalles 13,3 pouces tactiles, 4K et dopées à l’OLED. Sans oublier qu’elles sont certifiées conformes et respectueuses de la nome Pantone tout en assurant une bonne couverture du spectre DCI-P3 et sRGB.
Première remarque, nous nous attendions à ce qu’Asus parvienne à gommer davantage les bords autour de la dalle, comme il y parvient sur d’autres machines. Le FlipBook S n’est pas passé sous le coup de rabot magique, dommage, mais bon, la surface d’affichage reste tout à fait agréable.
Second point, il y a quelques profils colorimétriques logiciels que vous pouvez appliquer aux pixels, par le biais d’un outil Asus. Attention, n’en abusez pas, tous ne sont pas très bons. Ou, plutôt, l’OLED semble assez mal y réagir et il a tendance à travailler contre lui-même, mais nous allons le voir dans un instant.
Au premier regard, toutefois, la dalle nous a séduits. Les couleurs sont éclatantes, les noirs bien profonds : ce sont les forces de l’OLED, après tout. L’intensité du rétroéclairage de la dalle est puissant et les montées en palier progressive. Bon, avec tout cela, les résultats devraient être excellents après examen de la sonde. En fait… pas vraiment. Ils sont clairement en demi-teinte. Commençons par les bons points.
La luminosité est excellente : une moyenne maximale de 503 cd/m2 a été calculée à partir de nos relevés. C’est tout simplement l’une des meilleures dalles du moment, avec celles du dernier MacBook Pro. L’écran se permet même des pointes à 513 et 518 cd/m2 sur tout le côté droit.
Le contraste est lui, dit « infini », OLED oblige. Impossible donc d’établir un score d’homogénéité scientifique mais notre oeil est formel : d’un coin à l’autre, le rendu est très uniforme.
En revanche, du côté de la colorimétrie, ça se gâte. Selon nos protocoles de tests, appliqués à toutes les machines qui passent entre nos mains, le Zenbook FlipBook S est le PC portable qui a le Delta E le plus élevé : 8,32 (norme CIE2000) de toute l’année 2020. Est-ce à dire que toutes les couleurs sont fausses ? Oui, empiriquement c’est tout à fait ça. Mais dans la pratique, c’est plus subtil qu’il n’y paraît.
En refaisant nos tests maintes et maintes fois, nous nous sommes rendu compte de deux choses :
- Si nous affichions des grands aplats de couleurs, tout le spectre était faux. L’OLED « marque » et se prend les pieds dans le tapis, jusqu’à indiquer de mauvaises valeurs à notre sonde. Ce qui explique notre valeur de Delta E mesurée de la même manière que sur toutes les autres machines qui passent au labo.
- Si nous affichions de tous petites bandes de couleur hétérogènes, là, tout rentre dans l’ordre et le delta E est excellent. L’OLED ne « marque » pas du tout ou presque, et envoie les bonnes informations colorimétriques à notre sonde.
Terminons par la couverture des standards colorimétriques : DCI-P3 et sRGB sont couverts à 100% et au-delà, Asus fait carton plein.
Un puissant des Core i7 sous le clavier, mais pas poussé à fond
Comme nous le disions en introduction, Asus mise sur les derniers processeurs Core de 11e génération d’Intel pour animer la plate-forme technique du FlipBook S. Et dans notre version de test, c’est l’un des deux meilleurs Core i7 de la fournée qui officie : le Core i7-1165G7. Il est accompagné de 16 Go de mémoire DDR4L soudés à la carte mère et d’un SSD de 1 To.
La partie graphique est confiée au contrôleur Intel nouvelle génération intégré à la dernière famille de processeurs Intel, l’Iris Xe Graphics. Un composant qui fait des miracles en Full HD dans les jeux mais qui ne fait pas du tout d’étincelles en 4K, soyez prévenus.
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Pour le reste des applications et des programmes, c’est du tout bon. Il faut toutefois préciser une chose très importante : Asus a sous-volté le processeur pour qu’il puisse contenir les calories qu’il dégage.
C’est une opération autorisée par Intel, et même largement encouragée pour que les constructeurs puissent modeler la puissance et la consommation des processeurs selon leurs propres contraintes de design et de dissipation thermique.
Ainsi, au lieu d’être alimenté en 28 watts, Asus a placé le curseur un peu plus bas (16 watts). De fait, au lieu de tourner à 2,8 GHz en mode classique, les coeurs ne turbinent qu’à 1,5 ou 1,6 GHz selon les moments, maximum. Le mode Turbo Boost fonctionne aussi. Mais il n’atteint pas – de fait – les 4,7 GHz annoncés par Intel. Pour avoir les meilleures prestations après un éventuel achat, nous vous recommandons de flasher le BIOS de la carte mère, en utilisant la suite de logiciels Asus prévue à cet effet.
Dans la pratique, sous PC Mark 10, la configuration se comporte bien, avec des scores très élevés dans les tests d’exécution d’applications classiques et de bureautiques. En revanche, le score Digital Content Creation n’est pas aussi bon qu’il le devrait, car le processeur n’a pas la bride sur le cou. Plusieurs tests de cette épreuve misent sur la vitesse pure et dure du Core i7, non sur le nombre de coeurs et comme il ne peut pas être poussé au maximum, il vacille un peu.
Si vous souhaitez faire tourner un jeu, ce sera possible. Mais pas en 4K, et encore moins avec les détails au-delà du niveau Moyen. Il faudra vous contenter de la Full HD pour conserver un bon rapport fluidité/qualité d’affichage. Cela ne lui empêche pas de décrocher deux très bonnes notes dans nos tests 3D, peu exigeants sur les PC portables hybrides.
Pas de throttle, peu de bruit mais de la chauffe ressentie
Nous aurions été fort contrariés que le processeur, déjà bridé, se paie en plus « le luxe » d’abaisser ses fréquences en cas de forte sollicitation. Fort heureusement, ce n’est pas le cas : pas de throttle à l’horizon. Stressées lourdement, les parties CPU et GPU sont restées de marbre, battant la mesure au maximum de leurs possibilités dans pareil scénario. Très bien.
L’air chaud est principalement propulsé hors de la machine par la ventilation vers l’arrière de la machine, près des charnières, là où se trouvent les ouïes d’aération. Et cette extraction dans un relatif silence : pas plus de 35,6 dB mesurées.
Sous la machine comme sur le dessus, ça chauffe pas mal. Nous avons relevé des pointes jusqu’à 48,9°C, près de la grille d’aération la plus haute, sous le Zenbook FlipBook S. Sur le dessus, les reposes-paumes ont tendance à chauffer après plusieurs heures d’utilisation de la machine dans diverses tâches : 30,6°C à droite, contre 33,7°C à gauche. Et comme on peut le voir sur l’illustration ci-dessus, au niveau des touches 6, 7, T, Y, U, là, le mercure grimpe jusqu’à 40°C.
En global, l’amplitude grimpe à plus de 25°C par rapport à la température de la salle dans laquelle nous avons testé la machine. C’est beaucoup trop : il est presque 30% plus chaud que tous les PC ultraportables et hybrides qui ont été testés par nos soins au cours des 12 derniers mois.
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