Les nouveaux VivoBook S d’Asus pour la rentrée 2020-21 sont là. Ces PC portables existent en deux tailles d’écrans, 14 et 15,6 pouces. Ces machines resteront un moment au catalogue donc si elles vous font de l’oeil mais que votre porte-feuille, lui, fait grise-mine, attendez quelques semaines que les prix baissent un peu. Ou que le Black Friday et ses promotions passent par là.
Notre modèle de test est équipé d’une dalle 14 pouces, nom de code S433FL. Il se décline en plusieurs configurations, à des prix plus ou moins élevés. Pour notre part, nous avons reçu une machine qui coûte 1100 euros environ, soit l’une des plus chères. Si l’on en croit la fiche technique, Asus n’a pas ménagé sa peine et devrait nous en donner pour notre argent.
Elle embarque un processeur Intel Core i7 de génération Comet Lake à 6 cœurs, 16 Go de mémoire, un SSD Intel de 512 Go épaulé par 32 Go de mémoire Optane et même une carte graphique dédiée Nvidia. Avec un tel pedigree toutes les applications du quotidien et même quelques programmes un peu lourds devraient tourner sans réel souci et c’est que nous allons nous empresser de vérifier, tout en nous assurant qu’aucun sacrifice n’a été fait sur l’écran ou, pire, le système de refroidissement.
Avant de parler moteur, parlons… carrosserie. Les VivoBook S d’Asus sont connus pour leur finition exemplaire et leurs matériaux de fabrication solides. Cette génération marche sur les pas de ses grandes soeurs. Le dos de l’écran est en alliage d’aluminium/magnésium qui inspire confiance et leur finition sombre est très réussie. Dommage qu’elle aime autant conserver les traces de doigts.
On retrouve aussi ce revêtement sur le plateau intérieur de la machine ainsi que sur les flancs. Petite touche de coquetterie : un fin liseré argenté vient égayer la finition satinée et sobre. Il court tout autour du plateau pour bien mettre en valeur le boîtier. Mais si vous voulez personnaliser votre machine, pour la rendre plus originale, Asus a pensé à vous : quelques autocollants décoratifs sont fournis dans le carton !
Sous la machine, Asus mise sur un alliage métallique plus léger et souple. Un bon moyen de réduire le poids du S14 qui, on le rappelle, doit pouvoir vous accompagner partout. En main, le S14 paraît lourd mais une fois posé sur la balance, il s’avère tout à fait dans la norme : 1,41 kg. Épais ? Non. Au plus haut, patins compris, les mâchoires de notre pied à coulisse affichent un écartement de 2 cm.
Des prises variées, des touches de clavier confortables
Asus met à profit l’épaisseur du boîtier et y dispose un ensemble de connecteurs plein format. On apprécie ne pas avoir à se promener avec des adaptateurs dans le sac.
Il y a donc plusieurs prises USB (2 x USB2, 1 x USB 3.2 Gen 1 et 1 x USB Type-C 3.2 Gen 1), une sortie HDMI plein format ainsi qu’une prise casque/micro.
Pour étendre la capacité du SSD ou décharger des photos stockées sur la microSD d’un smartphone, un lecteur se trouve sur la droite du S14.
Pour le réseau, Asus propose un module Wi-Fi 6 Intel compatible Bluetooth 5.0 sous le clavier. Si vous avez une box ou un routeur compatible, avec la connexion Internet adéquate, vous allez surfer à grande vitesse.
Notre seul regret ? Qu’Asus continue à utiliser une prise propriétaire pour alimenter son poulain. Toutefois, on serait (presque) enclin à lui pardonner puisque le chargeur du VivoBook ressemble à un gros modèle pour smartphone, ne pèse que 200 grammes et se glisse facilement dans un sac à dos ou une serviette.
Terminer ce tour du propriétaire sans parler du clavier serait impoli. Les touches rétroéclairées (trois intensités) répondent bien et sont très agréables à parcourir. Mieux, leur gabarit fait qu’elles tombent tout de suite sous les doigts, sans avoir à reprendre de marques pendant de longues heures.
Prenez garde toutefois à la touche Entrée qui, bien que clairement visible – car délimitée par un contour jaune, est de forme rectangulaire allongée et disposée à l’horizontale. Un physique qui n’est pas le même que celui de la plupart des touches Entrée des PC, qu’ils soient de bureau ou portable. De petites erreurs de frappes pourront arriver le temps de prendre le pli.
On apprécie aussi qu’Asus ait pensé à conserver les touches Page Avant, Page Arrière et de pas les avoir transformées en raccourcis clavier à activer avec la touche Fn.
Asus réutilise son touchpad polymorphe
Le touchpad est relativement centré sur les repose-paumes (voir ci-dessus). Sa surface de glisse est rigide, comme on les aime. Et comme la réactivité est au top, c’est un sans-faute pour nous. Mieux, si vous pratiquez beaucoup les tableurs au quotidien, vous allez être content : le touchpad peut se transformer en pavé numérique.
D’un simple tapotement dans le coin supérieur droit, la surface de glisse se quadrille et les chiffres apparaissent. Chose appréciable, le pointage demeure opérationnel, il suffit de faire glisser son doigt à la surface. Seule précaution à prendre : ne pas tapoter sur la surface (pour faire un double clic par exemple) sous peine de voir les chiffres s’afficher à l’écran. Il faut utiliser les clics droits et gauches lorsque la fonction pavé tactile est activée.
Sceptiques au départ, nous nous sommes vite adaptés à cet outil. Nous n’avons pas eu besoin de tapoter rageusement sur un chiffre pour qu’il s’affiche dans une cellule, comme nous le redoutions. Tout réagit très bien et faire des calculs dans les cellules est (presque) devenu amusant. C’est sûr, les fervents défenseurs du pavé numérique apprécieront l’attention.
Un écran adapté à la bureautique et au surf, pas à la retouche photo
Avec l’écran du VivoBook S14, Asus commet son premier faux pas. Pourtant, sur le papier, cette dalle de 14 pouces est dans les clous : une définition Full HD, un revêtement mat, la technologie d’affichage IPS… rien d’original mais c’est fidèle aux standards actuels.
Le verdict de la sonde est sans appel : si la dalle est globalement homogène, ses prestations s’avèrent assez décevantes. Pour rappel, les moyennes auxquelles nous faisons référence sont établies sur la base des relevés des taux de contraste de tous les PC portables et ultraportables passés entre nos mains ces derniers mois.
La luminosité est de 274 cd/m2 (moyenne de neuf mesures faites sur l’écran), avec une pointe à 295 cd/m2 en haut à gauche. Pour indication, notre valeur moyenne actuelle se situe aux alentours de 370 cd/m2
La fidélité des couleurs n’est pas au rendez-vous dans le mode d’affichage par défaut. Le Delta E est de 3,91 et il faudrait qu’il soit égal ou en dessous de 2 pour que les couleurs soient dites justes.
Enfin, le taux de contraste est correct, bien qu’un peu en dessous de la moyenne. Il s’élève à 1292:1 alors que la valeur médiane se situe aux alentours de 1437:1 actuellement.
Bilan : tant que vous ne cherchez pas à faire de la retouche de précision sur l’écran du S14, la qualité d’affichage suffira. Jouer, surfer, travailler, regarder une vidéo… pas de souci. Ce ne sera pas un émerveillement pour vos rétines à tous les coups mais ce PC « fait le job ». Mieux vaut éviter toutefois de vous mettre à l’ombre d’une terrasse alors que le temps est clair et radieux : la luminosité ne pourra pas lutter.
De la puissance, il y en a !
Nous le mentionnions en introduction, le VivoBook S14 que nous a envoyé Asus est l’un des plus costauds de la famille. La configuration est solide et c’est vraiment dommage que l’écran ne soit pas meilleur car le VivoBook peut faire tourner des logiciels de retouche photo sans problème. Et même quelques jeux. À condition d’y aller doucement sur les détails et le nombre de pixels à afficher à l’écran.
Selon les différents scores obtenus dans nos différents protocoles de tests (PC Mark), le VivoBook S14 occupe soit la 4e soit la 5e marche du classement des 10 machines ultraportables reçues et testées ces 6 derniers mois par nos soins.
Dès qu’il faut faire du calcul 3D, sa carte Nvidia GeForce MX250 le positionne en tête de classement de sa catégorie. Il parvient à voler la vedette au MagicBook 14 d’Honor et son Ryzen dopé à la Radeon. Ilt domine même sans problème le contrôleur graphique Intel des MateBook 13 de Huawei et autre Dell XPS 13 2020.
Ne vous faites toutefois pas d’illusions ! Pour jouer à Fortnite et à des jeux en pixels (CloudPunk), en voxels (Minecraft) de temps en temps, pour dépanner, ça passera. Mais pour les AAA récents, actuels et à venir, ne comptez pas sur la puce Nvidia.
L’endurance ne répond pas toujours présent…
La batterie occupe un tiers de l’habitacle du VivoBook S14 et ses caractéristiques sont dans la norme actuelle. Aussi, nous avions bon espoir que ce PC portable 14 pouces s’illustre dans nos tests d’endurance. Le constat est en demi-teinte.
En autonomie polyvalente, il tient 8 h 42, ce qui est tout à fait correct. C’est quelques minutes de moins que la moyenne actuelle, établie à 8 h 51.
À titre de comparaison, le très abordable Honor MagicBook 14 tient plus de 9 heures, et l’un des concurrents directs de l’Asus, le Dell Inspiron 14 Serie 7000 flirte avec les 12 h 30.
En lecture vidéo en boucle, l’Asus éprouve plus de difficultés. Il tient 6 h 30 quand la moyenne est à 7 h 13, un score qui le positionne juste en face du MateBook X Pro 2020 de Huawei (qui, pour rappel, tient presque 10 heures en polyvalente).
Le throttling et la chauffe sont bien là
Si vous surchargez tout ce petit monde, il vous le fait payer assez rapidement et de plusieurs façons.
Nous avons soumis la plate-forme du VivoBook S14 à notre test habituel de stress et les composants ont rapidement hissé le drapeau blanc. Le processeur n’a mis que 10 secondes à passer de 1,8 GHz à 663 MHz pour ensuite remonter à 900 MHz et ne plus en décoller. La MX250 de Nvidia n’en menait pas large non plus. Pour retrouver une fréquence proche des valeurs de base sur le Core i7-10510U, nous avons dû relâcher la pression sur le GPU.
La raison de ce comportement ? Le dispositif de refroidissement. Il est aussi silencieux (34,8 dB maximum) que… sous-dimensionné pour évacuer les calories produites en cas d’activité importante des composants.
Les plaques de refroidissement des processeurs Intel et Nvidia sont fines et reliées au même conduit de conduction des calories (lui aussi très fin). Il se termine par un seul radiateur, large certes, mais qui n’est refroidi que par un seul ventilateur. Pas étonnant que la chauffe soit si importante sous le clavier et qu’elle se ressente à plusieurs endroits du boîtier.
Sur les repose-paumes, le mercure grimpe jusqu’à 37,5°C, et à plus de 42°C au milieu du clavier. Sous la machine, les maximales flirtent avec les 49,7°C. Un conseil : utilisez la machine sur une table plutôt que sur vos genoux.
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