Asus S1 : la promesse
L’Asus commercialisera dans les prochains jours le S1, un mini vidéoprojecteur conçu pour une utilisation en déplacement. Il est tout petit, intègre une batterie et il est compatible MHL pour effectuer des projections depuis un smartphone. Un détail – de taille – nous interpelle : il est équipé d’une plateforme DLP LED un peu faiblarde selon nous. N’étant pas de nature défaitiste, nous lui avons fait subir notre traditionnelle batterie de test. Verdict.
Asus S1 : la réalité
Quel bel appareil que cet Asus S1. Son capot (plastique) imitant l’aluminium brossé – une finition d’ailleurs empruntée aux PC portables de la marque – est du plus bel effet. Asus peaufine même les détails : le constructeur effectue des petits trous carrés, beaucoup plus esthétiques et moins sujets à laisser entrer la poussière que les ouvertures sur tous les flancs de l’appareil. D’ailleurs, cela semble être bien suffisant au bon refroidissement de l’appareil, qui reste discret même après des heures de projection en continu (37 dB). Autre point positif, la lentille de projection est protégée par un cache rigide, coulissant, ce qui évitera de la rayer.
L’Asus S1 exploite des composants d’un autre temps
Quel dommage ! La plateforme technique de ce S1 n’est pas du tout à la hauteur du design réussi de ce produit. En effet, Asus l’équipe d’une puce DLP et d’un système d’éclairage LED à 200 ANSI lumens… totalement dépassés. Aujourd’hui, on exige un minimum de 500 ANSI lumens. Résultat, cela s’en ressent cruellement sur la luminosité de l’image projetée, mesurée à 20 cd/m², qui manque de « punch », même dans une salle totalement sombre. En revanche, le contraste est bon (1027:1) et, étonnamment, les couleurs assez justes à l’œil.
Une définition faiblarde et un bruit prononcé
Toujours concernant la qualité de l’image, le piqué ne nous enchante pas vraiment, la faute à une définition de seulement 854 x 480 pixels. Sur ce point de détail, nous préférons le rendu 720p de l’Acer K135, un modèle toutefois un peu plus gros et plus cher (600 euros). Dommage, car le S1 à l’avantage d’afficher une grande image de 1,9 m de diagonale, avec un recul de 2 m, là où la moyenne se situe à 1,6 m.
Autre appréciation, l’image souffre d’un bruit numérique très prononcé à la lecture d’un Blu-ray, comme si le gain était – exagérément – poussé, comme pour renforcer une forme de netteté. Le résultat n’est qu’à moitié convaincant, car si cela passe encore dans les scènes lumineuses, les scènes sombres souffrent d’un fourmillement trop perceptible.
Paré pour des projections en mobilité
Le S1 est également compatible MHL, ce qui permet notamment de lire des vidéos depuis un smartphone. Il reste que pour en profiter, il faut aussi que le mobile soit lui aussi compatible et que le constructeur n’ait pas appliqué une gestion propriétaire de l’interface. Si d’aventure c’est le cas, vous êtes alors équipé pour assurer des projections en condition de mobilité. En effet, l’Asus S1 intègre une batterie qui lui confère une bonne autonomie de 3h31.
Pas de télécommande et des menus très basiques
Asus ne s’est visiblement pas trop attardé non plus sur l’ergonomie des menus de l’appareil. Ceux-ci se présentent sous la forme d’une barre à l’écran, depuis laquelle on peut piloter le volume, la puissance de la luminosité, le mode de projection (standard ou cinéma) ou encore le mode d’accrochage de l’appareil. Cette dernière fonction permet d’inverser l’image, si jamais vous souhaitez accrocher le vidéoprojecteur au plafond. Bref, l’ergonomie n’est pas très bonne et c’est d’autant plus dommageable que l’Asus S1 ne dispose pas de télécommande.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.