Asus ROG G750J (G750JZ-T4089H) : la promesse
Pour fêter la sortie des cartes graphiques GeForce GTX 800M, Asus met à jour son ROG G750J. Vaisseau amiral de la gamme pensée pour les gamers (occasionnels et acharnés), ce PC portable 17,3 pouces se décline en douze versions différentes, vendues entre 1200 et 2100 euros environ. Nous souhaitions mettre la main sur la version la plus haut de gamme pour tester la technologie Battery Boost de Nvidia et aussi, la meilleure puce de la famille GeForce 800M, la GTX 880M. Le constructeur taïwanais nous a envoyé une machine hyper puissante, de pré-série toutefois, ressemblant à 90% au G750JZ-T4089H disponible ce mois-ci dans l’Hexagone. En effet, au lieu des 256 Go de SSD normalement implantés dans le modèle haut de gamme, notre arme de guerre est équipée d’un RAID de 512 Go de SSD, une option absente des configs communiquées par Asus.
Asus ROG G750J (G750JZ-T4089H) : la réalité
Asus a démontré maintes fois son savoir-faire sur le créneau des PC portables pour gamers. Et ce n’est pas le ROG G750JZ qui risque de ternir cette excellente réputation puisqu’il embarque la crème de la crème des composants Intel et Nvidia du moment. Processeur Intel Core i7 monstrueux, de la mémoire DDR3 par dizaines de gigas, une carte graphique Nvidia GeForce GTX 880M flambant neuve et un combo de SSD/disque dur pour le stockage. Voilà de quoi faire tourner les derniers jeux vidéo du moment et ceux à paraitre dans les deux prochaines années, sans jamais tomber à court de puissance. Pour la touche multimédia, Asus intègre un lecteur Blu-ray et un système audio 2.1.
Esthétiquement, pas de changements majeurs par rapport à la précédente version. Clavier rétroéclairé avec repose main en alu brossé qui adore les traces de doigts, écran Full HD à revêtement mat pour éviter les reflets, et boîtier très imposant, épais (6,4 cm) et relativement lourd (4,3 kg) : on est en terrain connu. Une évolution mineure à noter toutefois, ce léger liseré argenté tout autour du touchpad qui, à lui seul, est une révolution…ou pas.
Le Battery Boost de Nvidia, alléchant en théorie…
Ce ROG G750JZ étant équipé d’une des dernières GeForce GTX 800M , il intègre donc la technologie Battery Boost de Nvidia. Pour rappel, le but de Battery Boost est de permettre aux joueurs de gagner jusqu’à deux heures de distraction (environ) lorsqu’ils utilisent leur engin sur batterie. Pour ce faire, la techno Nvidia ajuste les fréquences de fonctionnement des composants pour que le titre tourne à 30 images par seconde de façon constante. Si vous avez envie de mettre les mains dans le cambouis et déverrouiller la limite d’images par seconde imposée, c’est bien sûr possible, mais cela se sentira forcément sur l’endurance de la machine. Précisons également que les résultats de la technologie Battery Boost peuvent varier d’un jeu à l’autre. Tout dépend des moteurs graphiques et des optimisations faites aux développements. Certains titres ont plus besoin de ressources processeur que graphique et inversement. Quoi qu’il en soit, via le panneau de configuration de l’interface GeForce Experience, vous avez accès au paramètre « Batterie ». C’est là que vous pouvez faire varier le nombre limite d’images par seconde à afficher, en bougeant le curseur sur la réglette. Pour l’avoir testée pendant plusieurs heures, cette limitation fonctionne très bien, aussi bien par défaut, qu’après personnalisation.
…et qui fonctionne assez bien
Alors, obtient-on réellement une à deux heures de jeu en plus avec Battery Boost ? Oui, mais sous condition. Comme nous l’expliquions plus haut, ça dépend du jeu. Nous sommes parvenus à doubler le temps de jeu en utilisant un titre de test assez ancien (Resident Evil 5 DX 10), en passant la définition d’écran en HD (1280 par 720 pixels) en coupant l’Anticrénelage et en mettant les détails en “moyen”. De 1 heure 12 minutes sans Battery Boost, nous sommes passés à 2 h 18 avec.
En revanche, en laissant le jeu en Full HD, avec tous les détails et filtre à fond, nous n’avons gagné que 22 minutes. Il faut donc passer un peu de temps à optimiser les réglages des jeux pour trouver la bonne formule. Si vous ne vous sentez pas capable de mettre les mains sous le capot et triturer les détails et filtres pendant des heures, patience ! Nvidia devrait implanter, dans l’interface GeForce Experience, des profils Battery Boost recommandés pour un très grand nombre de jeux. Plus besoin de réflechir toutes les optimisations se feront automatiquement.
Bien entendu, tous les réglages préconisés seront personnalisables (niveau de détail, nombres d’images, etc.) mais, là encore au détriment de l’autonomie de la machine.
Deux technologies valent – encore – mieux qu’une
Et comme on ne fait pas que jouer sur ce genre de machine, on notera aussi que la technologie Battery Boost est conçue pour cohabiter avec la technologie Optimus de Nvidia. Pour rappel, celle-ci optimise l’autonomie du PC lorsque vous ne jouez pas, soit en utilisation bureautiqueou multimédia. D’ailleurs, avec notre test d’autonomie classique de lecture vidéo, Optimus laisse naturellement la main au contrôleur graphique du processeur Intel Core i7-4700HQ et passe la GTX 880M en sommeil. Un gain en énergie qui permet à cet Asus d’atteindre la bonne performance de 5 heures.
Grosses performances, ventilation au top
Mais quid des performances lorsque le ROG G750JZ est branché au secteur et en pleine possession de ses moyens ? Sans réelle surprise, ça décoiffe ! La GeForce affiche plus de 120 images par seconde dans tous nos jeux de test, entre 75 et 80 sur des hits très récents et au moteur graphique gourmand comme Metro : Last Night par exemple. Nous nous sommes même amusés à tester la fonction Nvidia ShadowPlay qui vous permet d’enregistrer vos parties en Full HD et en direct et de les sauvegarder sur votre disque dur sous forme de fichier vidéo pour, ensuite, analyser vos exploits ou frimer auprès de vos amis. La 880M encaisse parfaitement la charge, sans broncher.
Toutefois, comme nous l’évoquions en introduction, le RAID de SSD vient fausser notre jugement final sur ce ROG car il influence grandement tous nos relevés et mesures. Absent de la version commercialisée en France, il sera remplacé par un seul SSD de 256 Go sur lequel seront installés Windows 8.1 (pour une réactivité optimale du système) et certains de vos jeux. Pour les vidéos, documents et fichiers, le stockage se fera sur le disque dur de 1 To.
Pour ventiler toute la mécanique, Asus conserve son système de refroidissement très efficace et relativement silencieux (40 dB max.) composé de deux ventilateurs asynchrones. Le processeur Intel et la carte graphique ont chacun le leur et la vitesse de rotation des pâles s’harmonise sur l’activité et donc la chauffe des composants (37°C max. sous le portable).
Bon son, qualité d’image peu satisfaisante
Bien que cette version du G750JZ ne soit pas tout à fait finale, nous avons éprouvé le kit audio 2.1 embarqué et l’écran. La partie audio tient la route, est puissante et sature même un peu à très haut volume. Le rendu est toutefois un peu trop clair et aigu à notre goût et nous avons dû corriger le tir à l’égaliseur.
Du côté de l’écran, ce n’est pas brillant (normal, il est mat nous direz-vous…). Ce dernier utilise la technologie d’affichage TN, il est donc impératif d’être bien en face de la dalle pour ne subir aucune déformation ou atténuation des couleurs. Sonde de mesure en main, nous avons relevé une luminosité identique à quelques candélas près à celle de du G750J version 2013. En revanche, le taux de contraste est moitié moins bon : 572 :1 contre plus de 1000 sur l’ancien modèle. Espérons que ce ne soit propre qu’à notre machine de pré-série ! Parce qu’à presque 2100 euros l’engin, ce serait tout à fait regrettable.
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