Asus EeeTop : la promesse
Asus persiste et signe. Après la surprise de la réussite de l’Eee PC,le taïwanais récidive. Du portable low cost on est passé au PC toutintégré low cost. Attendez voir: un clone d’iMac à écran tactile peuts’accorder avec le mot low cost? Et sommes-nous toujours sur unelogique de bas coût? Vérifions.
Asus EeeTop : la réalité
L’écran sur lequel on peut enfin mettre les doigts
Commençons
par ce qui fait tout l’attrait de cette machine: son écran tactile.
Comme un iPhone géant, une télévision que l’on peut toucher. D’une
diagonale de 40 cm (15,6 pouces), il n’est pas très grand, mais
suffisant pour une utilisation confortable. Au prix de la machine, il
n’est bien évidemment pas multipoint -il ne reconnaît qu’un seul
doigt ou stylet- mais il fonctionne très bien. Windows étant paramétré
en mode grandes icônes, on ouvre et ferme rapidement les applications,
d’une touche de majeur plein de miel ou au moyen du stylet intégré au
clavier. Lequel fait un bruit de flingue quand on le dégaine de son
compartiment. C’est un peu ça aussi, «la classe».
Les limites de l’écran
Si la partie tactile est bien gérée,
la résolution de 1366×768 pixels est un peu juste, notamment la
verticale. Certaines fenêtres de paramétrage n’apparaissent pas dans
leur totalité et il faudra faire disparaître la barre des tâches afin
de cliquer sur «OK». C’est le défaut de cette dalle qui, sans être un
modèle de luminosité, s’avère cependant agréable à l’usage.
Windows XP
n’est pas parfaitement adapté a ces petites résolutions et moins encore aux netbooks. Avantage a GNU/Linux sur ce plan là, particulièrement à la distribution Ubuntu qui possède une interface spéciale netbooks.
Espérons que Microsoft prenne en compte les problématiques de résolution pour le
développement de son Windows 7 qui se verra décliné sur des PC de plus
en plus différents.
Les performances? Suffisantes pour une utilisation de base.
On a souvent pesté contre les performances très modestes des Eee PC, habitués
que nous sommes à rouler en Core 2 Duo gavé de RAM. Mais en se plaçant
dans le contexte d’utilisation réelle de cet Eee Top, si l’on ne peut
que se prendre à rêver de machines aussi sympathiques mais plus
puissantes, force est de constater que cela suffit pour taper ses
textes, consulter sa messagerie électronique, réserver une place de
cinéma sur le Net, jouer au solitaire.
L’utilisation est d’autant plus
agréable que le clavier est soigné, très soigné. Reprenant le design
Sony/Apple, avec des touches très espacées, il est à la fois agréable
et réactif. Il manque cependant un pavé numérique et il gagnerait à
être un peu plus souple. Mais c’est tout de même un plaisir de taper
avec. Et c’est beaucoup.
Partie logicielle soignée ou de l’intérêt du tactile
Asus livre un logiciel appelé Eee Bar ou Eee manager selon comment il
est déployé -sous la forme d’une barre d’outils supplémentaire ou d’un
onglet qui se déplie sur la gauche de l’écran. Réunissant les
applications les plus utiles, il facilite la navigation à la main. Tout
ceci en mode «Windows». Par défaut se lance, au démarrage, une
surcouche qui reprend l’interface des Eee PC version GNU/Linux (on
revient facilement au bureau en touchant l’icône «Maison»). Là c’est
encore plus simple, l’interface simplifiée accélère la navigation entre
les applications et convient parfaitement à l’approche tactile de
l’objet.
Les bons et mauvais mots
En vrac, on aime aussi: l’éclairage du néon bleu sous l’écran qui se
règle voire se coupe, la gestion des ressources (Wi-Fi, volume, webcam,
etc.) accessible sur le clavier au travers d’une touche fonction
(comme sur les portables). Et le silence: en collant son oreille sur
la bécane, on peu entendre le disque dur ronronner, mais c’est bien
tout.
Ce qu’on peut regretter concernant cette machine: l’absence d’un lecteur DVD
intégré (Asus se rattrape en intégrant les codecs Mpeg-2), l’écran un
peu trop petit à notre goût, l’absence de pavé numérique et du
Bluetooth. Bien sûr on pourrait continuer de chipoter en demandant une
meilleure intégration logicielle mais la faute en incombe
essentiellement à Microsoft pour le coup, et on ne va pas reprogrammer
XP, comme ça, d’un coup de baguette magique.
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