L’an dernier Roborock nous avait laissé sur notre faim avec un, très contrasté, S5 Max. La marque propriété de Xiaomi a décidé de passer à la vitesse supérieure sur son dernier modèle, le S6 Max V (V pour visio) en le dotant non seulement d’une caméra, mais aussi de plus de puissance.
Plus de capteurs, moins de problèmes
Avec le S6 Max V, Roborock n’a pas vraiment modifié sa recette. En dehors de la double caméra frontale installée sur le front avant, le design est en tout point identiques aux précédentes générations. L’aspirateur-robot en forme de soucoupe est toujours surmonté d’un télémètre qui porte la hauteur totale de l’engin à 9,6 cm. Autant dire qu’il sera bien difficile au dernier des Roborock de passer sous la plupart des meubles.
Des caméras pour mieux aspirer, vraiment ?
Pour un aspirateur-robot une aspiration réussie n’est pas seulement un passage au cours duquel le gagdet aurait fait disparaître l’essentiel des saletés. Une aspiration réussie, c’est aussi, et surtout, un programme qui arrive à son terme.
En effet, bien souvent lors de nos tests, nous retrouvons nos soucoupes roulantes bloquées entre les pieds d’une chaise, embourbées dans un fil ou tout simplement à l’agonie, tentant de rendre un Lego. C’est là que réside l’intérêt de ce double capteur frontal, nouveauté principale de ce nouveau modèle. En effet, doté d’une meilleure vision, l’aspirateur-robot est capable de détecter plus facilement les différents obstacles sur son chemin, de ralentir à leur approche ou tout simplement de les contourner.
À ce propos, il est également possible d’autoriser le S6 Max V à prendre en photo les obstacles qu’il trouve sur sa route pour mieux les identifier. Compte-tenu de la piètre qualité du capteur, ceux-ci ne sont pas toujours identifiables.
Néanmoins, la détection et le contournement se font sans encombre. Bien qu’il s’améliore sur ce point, l’aspirateur de l’écosystème Xiaomi n’est pas en mesure de détecter les objets les plus petits (moins de 3 cm de hauteur environ) et reste vulnérable aux fils et autres chargeurs. La nouvelle version de l’application Roborock permet de visualiser sur une carte l’emplacement de chaque obstacle et ainsi de se rendre compte des différentes difficultés rencontrées par le robot.
Enfin, l’ajout de la fonctionnalité caméra permet à Roborock de proposer une fonctionnalité supplémentaire, la vidéo en temps réel. Autrement dit, l’utilisateur peut se connecter à distance à son robot pour vérifier lorsqu’il le souhaite ce qui se passe chez lui, comme il le ferait avec une caméra IP. Là encore, il s’agit d’une fonction assez accessoire tant la qualité d’image laisse à désirer.
De la puissance bienvenue
Jusque là, Roborock n’avait jamais brillé par la puissance d’aspiration de ses robots. Ce S6 Max V se distingue sur ce point en étant non seulement plus puissant mais surtout plus efficace à l’aspiration. C’est évidemment sur sol dur que l’aspirateur-robot est le plus à l’aise. À l’inverse, à mesure que la moquette s’épaissit, ses performances diminuent. Dans l’ensemble, la qualité d’aspiration est au rendez-vous et le dernier-né des Roborock s’avère vraiment efficace.
En revanche, la fonctionnalité serpillère nous semble toujours aussi anecdotique. Sur ce point, le S6 Max V ne fait ni mieux ni pire que la concurrence, dans la mesure où il propose strictement la même chose. C’est-à-dire un léger frottement à l’eau de la surface qu’il nettoie.
L’application en progrès
Point faible des précédentes générations, l’application a enfin été retravaillée. Roborock y propose du classique, un aperçu des différents passages du robot, une programmation de ses différents nettoyages ainsi que la gestion des paramètres plus poussés (puissance d’aspiration, lavage, zones d’exclusion).
La nouveauté vient du fait que désormais, le même robot est capable de gérer quatre plans différents, c’est-à-dire quatre étages différents là où il était limité à un seul niveau auparavant.
Surtout, sans avoir radicalement changé de design, l’application est devenue plus claire, plus simple à utiliser et surtout plus réactive. Là encore, sans révolutionner le genre, Roborock comble son retard pour parvenir à un niveau plus que satisfaisant.
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