Présentation / design
On ne va pas vous faire le couplet habituel sur les PC portables de jeu. Oui, les constructeurs usent et abusent de la couleur et de LEDs qui donnent souvent à ces machines de faux airs de sapins de Noël. Mais avec cet m15 R4, Alienware est (presque) resté sobre. La machine pourrait passer pour un gros PC de création, si ce n’était le logo en forme de tête d’alien à l’arrière et son clavier multicolore, dont les couleurs sont – évidemment – paramétrables à l’envi.
Même s’il n’est pas aussi fin que ses cousins de la nouvelle gamme « X » du même constructeur, le m15 est plutôt un beau PC, à ’esthétique presque cyberpunk, ce qui n’est pas pour nous déplaire. C’est un beau bébé, aussi. Avec ses 2,5 kilos sur la balance, il est plutôt lourd et évidemment assez encombrant : il ne rentrera pas dans tous les sacs à dos ! D’autant que l’adaptateur secteur, massif lui aussi, pèse également son poids lorsque vous devez le transporter.
C’est, de toute façon, le prix à payer pour une cette configuration, qui comprend la plus puissante puce mobile Intel de 10ème génération, ainsi qu’une RTX 3080, avec le circuit de refroidissement nécessaire pour rafraîchir ce petit monde.
Écran
C’est une dalle Full HD qui équipe cet appareil, qui ne brille certes pas par sa définition, mais qui offre un taux de rafraîchissement impressionnant de 300 Hz. Et c’est extrêmement confortable pour de longues séances de gaming : étant donné la puissance de la puce 3D (voir plus bas), on obtient une sensation de fluidité particulièrement satisfaisante en jeu, quand les fps suivent, évidemment.
Cette médaille a un revers : la luminosité. La dalle dispense en effet une lumière bien trop faible (288 cd/m2, d’après nos tests), ce qui se remarque immédiatement lorsqu’on joue dans une pièce bien éclairée. Au soleil, dehors, le PC est presque inutilisable. Pour jouer correctement sur cet écran, il vous faudra donc limiter de manière importante la lumière ambiante, ce qui est vraiment dommage.
Quant au contraste, sans être exceptionnel, il est dans la moyenne des PC que nous avons testés récemment, tout comme la fidélité des couleurs, avec un Delta E 2000 à 3,6.
Ergonomie
Là encore, la copie n’est pas parfaite, mais il n’en demeure pas moins que cette machine est agréable à utiliser. Son clavier, qui bénéficie sur notre modèle d’essai de commutateurs de touches mécaniques Cherry, est tout bonnement excellent, avec des touches qui ont pile la bonne course en situation de jeu, mais qui restent agréables pour écrire longtemps néanmoins.
Et clavier mécanique oblige, elles produisent un son particulièrement satisfaisant ! Une vraie réussite à saluer, d’autant que c’est une première. Le pavé tactile, lui aussi très bon, nous paraît en revanche un peu riquiqui, car il pâtit de la présence de haut-parleurs (un peu justes, au passage, surtout quand la ventilation mouline…) au-dessus des touches du clavier. Pas très grave, puisqu’il y a de fortes chances que vous branchiez vite une souris sur ce monstre…
Alienware n’y est pas allé de main morte avec la connectique, très complète, avec notamment trois ports USB classiques et un USB-C, un port MicroSD, un Ethernet, et évidemment un port HDMI 2.1 ainsi qu’un mini-DisplayPort, si l’envie vous prenait de jouer sur un écran un peu plus grand.
Au-delà de l’éventail des ports disponibles, c’est leur disposition qui séduit. L’alimentation, le Thunderbolt et les ports vidéo sont situés à l’arrière de la machine, ce qui est particulièrement pratique. On aurait toutefois aimé bénéficier aussi d’une prise USB traditionnelle à l’arrière, tant qu’à faire. À ce prix, enfin, on aurait aussi apprécié bénéficier d'un lecteur d'empreinte pour faciliter l'accès à Windows...
Mais le vrai souci ergonomique de la machine vient de ses composants et de la chaleur qu’ils émettent. Il y a le bruit, d’abord, qui est loin d’être exceptionnel sur une machine de ce genre, mais possiblement gênant sur des jeux très exigeants, avec 42.4 dB lorsque le PC tourne à plein régime. C’est surtout la chaleur qu’il dégage qui peut être ennuyeuse, avec une température qui peut atteindre 62.9 degrés d’après nos mesures. Autant vous dire que vous ne pourrez jouer longtemps avec la machine sur vos genoux, sous peine de frire !
Performances
Avec une telle configuration, difficile de prendre le PC à défaut, y compris sur des jeux très exigeants. Nous l’avons essayé avec une série de titres récents, et la RTX 3080 intégrée n’a presque jamais failli, nous permettant de jouer à chaque fois toutes options graphiques poussées à leur maximum, tout en conservant un framerate très satisfaisant en 1080p, la résolution native de l’écran.
Sur Assassin’s Creed Valhalla, on parvient à dépasser les 70 FPS toutes options poussées au maximum. Cyberpunk 2077, pourtant réputé pour sa gourmandise, tourne parfaitement bien, à plus de 60 images par seconde, là encore avec les détails au maximum, les effets ray-tracing en mode « psycho », avec le DLSS activé.
Autre titre mastoc : Flight Simulator. Impossible d’atteindre ici les 60 FPS, mais le PC se débrouille quand même plutôt pas mal, puisqu’il tutoie les 30 FPS en ultra, y compris sur des scènes complexes, comme les villes capturées en photogrammétrie.
Sans surprise, la carte explose les compteurs sur des jeux un peu plus anciens : vous atteindrez sans problème les 140 fps sur Forza Horizon 4, ou les 130 sur Dishonored 2, une fois encore en poussant les détails au maximum.
Branché à un téléviseur 4K, c’est évidemment une autre histoire. Il s’en sort honorablement, mais il ne faut évidemment pas s’attendre à des performances dignes d’une 3080 pour ordinateur de bureau. On peut atteindre les 30 fps sur Cyberpunk 2077 en ray tracing ultra, DLSS activé, et à peu près le même framerate sur un Assassin’s Creed Valhalla. Attention, donc, si vous souhaitez jouer en 4K : il vous faudra vraiment baisser les détails sur des jeux récents pour atteindre les 60 fps.
Comme on peut le voir dans ce graphique, le M15 se distingue nettement en 3D, par rapport à une sélection de machines gaming que nous avons testées ces derniers mois. En revanche, pour la bureautique ou la création, le match est bien plus serré.
Autre comportement appréciable, cette fois lié au stockage (deux SSD montés en Raid 0 de 512 Go) : les jeux chargent vite, très vite, y compris les titres réputés costauds, comme Flight Simulator. C’est très appréciable, mais on a tout de même un regret : un maigre téraoctet pour une machine dédiée aux jeux les plus exigeants, c’est trop faible. Il suffit d’installer une dizaine de titres récents pour remplir le disque dur. Il vous faudra donc effacer régulièrement les titres auxquels vous ne jouez plus.
Autonomie
On ne s’attendait pas à de grandes prouesses de ce point de vue, étant donné la configuration de la machine. Mais on est quand même déçu ! Le m15 n'atteint que 2 h 19 dans notre test d'autonomie polyvalente, ce qui n’est pas loin d’être catastrophique, quand des machines à l’équipement équivalent parviennent à atteindre le double. Et ce n'est pas l'autonomie vidéo (encore moins bonne, à 2 h 02) ou le temps de charge (très long...) qui vont redorer le blason de cette machine.
Certes, l’autonomie n’est pas un critère essentiel lors de l’achat d’un PC gaming, qui restera branché la plupart du temps. Mais ces scores abyssaux peuvent être gênants si vous avez besoin d’utiliser votre PC alors que vous êtes loin d’une prise, comme lors d’un voyage, par exemple.
Logiciels
Il faut saluer l'effort d'Alienware en la matière, qui fournit avec ses machines des logiciels pratiques et bien faits. Alienware Command Center vous permet, au sein d'une interface claire et pratique, de gérer votre bibliothèque de jeux, mais aussi de facilement changer de thème lumineux sur le clavier, touche par touche si vous le désirez, ainsi que de toutes les LED du PC.
Enfin, la section Fusion vous offre la possibilité de créer vos profils personnalisés pour l'overclocking, la ventilation, le son, etc.
On trouve aussi Alienware Update, un utilitaire qui permet de maintenir à jour tous les pilotes de la machine en deux clics. Impeccable.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.