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Test de l’action-cam GoPro Hero6 Black : la puissance de la stabilisation et de la 4K

Grâce à son nouveau processeur développé en interne, la nouvelle Hero6 Black de GoPro est enfin capable de filmer en 4K à 60 i/s ou en Full HD à 240 i/s. Elle intègre aussi une stabilisation électronique très efficace.

L'avis de 01net.com

GoPro Hero6 black

Les plus

  • + Vidéo 4K 60p
  • + Stabilisation électronique en Full HD
  • + 240 i/s en Ful HD
  • + Etanche sans caisson (10m)
  • + Contrôle vocal & Wi-Fi

Les moins

  • - Perte du 240 i/s en 720p
  • - Toujours faiblarde en basses lumières

Note de la rédaction

Note publiée le 20/10/2017

Voir le verdict

Fiche technique

GoPro Hero6 black

Type de capteur CMOS
Définition native du capteur 12 Mpx
Mémoire interne Non
Support cartes mémoire microSD, microSDHC, microSDXC
Voir la fiche complète

En apparence, absolument rien ne distingue la nouvelle GoPro Hero6 Black de son aïeule la Hero5 Black : même boîtier, mêmes matériaux, même agencement, même positionnement des commandes physiques, mêmes taille et définition d’écran, même optique, etc. la liste des similitudes physiques est longue. En clair, un seul élément permet de les différentier : la mention « Hero5 » ou « Hero6 » sur l’optique, à côté de la trappe USB-C/HDMI.

Cette parfaite similitude assure une compatibilité parfaite avec les accessoires officiels, compatibles et même bricolés maisons.
Mais si les deux carlingues sont identiques au micromètre près, il en va différemment de l’électronique : à l’intérieur du petit bloc noir, tout a changé. A commencer par le processeur, la première puce maison de GoPro, le GP1.

GP1 : premier processeur maison

Après des années de partenariat, GoPro a annoncé se passer des services des puces d’Ambarella pour piloter ses caméras. Un pari risqué – il en faut du savoir-faire pour développer un processeur ! – justifié par des questions de coûts, de personnalisation selon des besoins spécifiques mais aussi pour permettre à GoPro de se démarquer de la concurrence. Car si la marque avait jadis jusqu’à un an d’exclusivité sur les puces du californien Ambarella, ce dernier vend désormais tout son catalogue à toutes les marques chinoises qui en font la demande. GoPro qui ne compte pas se battre contre des caméras à 200 euros a décidé de sortir l’artillerie lourde pour tenter de faire la différence. Cette différence s’appelle GP1, une puce « intelligente » qui reconnaît les scènes pour adapter le rendu des couleurs. Et qui s’avère bien plus performante aussi bien en photo qu’en vidéo.

Toujours taillé pour la route

Depuis la génération Hero5, les caméras de GoPro sont désormais étanches à 10 m sans caisson et la Hero6 profite bien évidemment de cette résistance. Le Wi-Fi et le Bluetooth sont toujours de la partie de même que le GPS, un GPS dont les données intégrées aux fichiers (photo comme vidéo) permettent à Quick, le logiciel de montage gratuit de GoPro (ou tout autre logiciel compatible), de recréer des tracés en surimpression, la vitesse, etc.

Comme nous le précisions plus haut, la Hero6 est compatible avec tous les accessoires de son aïeule, batteries et nacelle du drone Karma incluses.

Enfin une 4K bien fluide 

Du côté des performances, l’élément qui saute aux yeux en premier c’est évidemment l’arrivée du mode 4K à 60 images par secondes. Un mode très attendu par ceux qui souhaitent réaliser des séquences plus fluides que celles réalisées par la Hero5, limitée à 30 images par seconde au maximum. Outre le fait de pouvoir produire des ralentis x2, c’est surtout l’occasion de donner un rendu plus doux aux scènes d’action ou aux passages de drone, la moindre accélération à 30p donnant un effet flou – ici, la netteté est plus longtemps préservée.

Le mode 4K60p est enfin accessible parce que la puce GP1 intègre un moteur de compression/décompression matérielle en HEVC (high efficiency video codec, codec vidéo hautement efficace) appelé aussi h.265. C’est feu-Samsung qui fut le premier à l’intégrer dans son génial NX1, hybride trop en avance sur son temps en 2014… et qui l’est toujours en 2017, puisque la lecture des fichiers h.265 est loin d’être accessible à toutes les machines. Attention donc à la compatibilité de votre logiciel de montage si vous décidez de shooter en 4K à 60 images par secondes.

240 i/s : ralentis impressionnants (mais attention à la lumière)

Le nouveau processeur GP1 ne se limite pas à la 4K, il est aussi celui qui rend possible l’enregistrement des séquences à 120 i/s (2,7K) voire 240 images par seconde en Full HD 1080p. Cet impressionnant débit de trame permet de ralentir jusqu’à 8 fois une séquence en la rapportant à 30 i/s. Si les derniers iPhone sont capables, eux aussi, d’atteindre ces framerate (débit de trame en english), la GoPro peut le faire en embarqué pendant une heure sans sourciller et… sans trop chauffer !

Le rendu des ralentis dépendra bien évidemment des séquences et du monteur, mais cela ouvre un champ créatif bien plus important que ce que peut offrir la concurrence ou les modèles antérieurs. Attention cependant à la lumière : le capteur de la Hero 6 reste un petit capteur de compact et à 240 images par seconde, la caméra capte moins de lumière par trame qu’à 30 images. Sur notre séquence de test en VTT dans des sous-bois, on note bien la dégradation des détails dans les parties les plus sombres de l’image. Le mode 240 i/s, c’est uniquement en plein jour ou avec plein de lumière. En dessous d’un certain niveau il vaut mieux basculer à 120 voire 60 i/s

Qualité d’image en progrès

La Hero6 offre une meilleure qualité d’image que son aïeule, en photo comme vidéo. On pourrait se contenter de remercier à nouveau le processeur GP1, mais il s’agit aussi du fruit du travail des équipes du développement logiciel qui ont à charge de dompter la puce. Du piqué d’image en passant par le rendu des couleurs, tout a été amélioré. Jusqu’à la plage dynamique : la Hero6 affiche plus d’informations dans les ombres et a moins tendance à étaler les détails. La compression Jpeg est donc bien meilleure.

Gare aux couleurs cependant : l’analyse de scène de la Hero6 est parfois très enthousiaste et a tendance, par très beau temps, à sursaturer les couleurs. Heureusement un rendu « plat » est là pour calmer les ardeurs du GP1 et on peut aussi tirer parti du format de fichier RAW pour développer des clichés un peu moins éclatants.

Stabilisation efficace

Si la stabilisation électronique nécessite toujours un recadrage – il faut garder de l’information sur les bords du capteur pour assurer une marge de calcul – celui-ci est extrêmement bien contenu dans le cas de la Hero6 : seulement 5% de perte. Le sacrifice est donc minime pour un système très efficace pour les scènes d’action. Pour les prises de vue statiques – sur un trépied, pour les timelapses, par exemple, nous vous recommandons de désactiver la stabilisation pour profiter de la pleine focale et ne pas faire travailler inutilement le système électronique embarqué (cela préservera la batterie et la qualité d’image).

Pas (encore ?) de stabilisation en 4K

Pourquoi mettre « encore » en parenthèses alors ? Simplement parce que les ingénieurs de chez GoPro nous ont confié préparer activement des mises à jour de firmware pour améliorer les performances de la caméra voire étendre ses capacités. La stabilisation de la 4K est-elle possible ? Le futur nous le dira.

GP1, un processeur qui en a sous la pédale ?

Selon Engadget qui a pu s’entretenir avec Nick Woodman, fondateur et directeur général de GoPro, la diffusion en direct (live streaming) pourrait arriver dans les mois qui viennent. De notre côté, nous avons eu la chance de rencontrer le chef de l’équipe parisienne des ingénieurs de GoPro qui étaient en charge du développement du GP1 – article à venir ! – et s’il n’a pas donné plus de précisions quant aux améliorations à venir, le message était clair « il nous en reste sous la pédale ». A eux de nous le prouver !

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