Un PC portable 15 pouces aussi fin et léger qu’un petit ultraportable 12 pouces ? Oui, c’est possible ! Chez Acer, on s’est même fait une spécialité de ce type de machine, avec la gamme d’ultraportables Swift, des machines de 14 et 15 pouces à la fois performantes et très, très légères, taillées pour le voyage.
Le Swift 5 testé ici (SF515-51T-77CM) est un bon représentant de la famille. Ce joli châssis de 15,6 pouces ne pèse que 988 grammes, un poids incroyablement faible pour une machine par ailleurs puissante et assez bien équipée en prises. Il s’agit d’un modèle assez haut de gamme à 1200 euros, équipé d’un processeur Intel à 4 cœurs très costaud (Core i7-8565U) avec un 8 Go de mémoire vive et un SSD de 256 Go pour le stockage, le tout évidemment sous Windows 10.
Cette coquette somme s’explique aussi par la présence d’un écran tactile, qui permet d’utiliser la machine aussi bien au clavier que du bout des doigts. Côté autonomie, Acer annonce jusqu’à 10 heures de liberté grâce à une batterie de 4670 mAh.
Que vaut exactement ce 15 pouces ultraléger ? Tient-il la route face aux meilleurs ultraportables de la concurrence ? Voici notre avis, tests à l’appui.
Un joli boîtier en magnésium, ultraléger et solide
Pour abaisser le poids de sa machine sous le seuil du kilogramme, Acer fait appel, pour le boîtier, à du magnésium et de l’aluminium, des matériaux à la fois légers, assez résistants et faciles à travailler. De fait, la coque du Swift 5 est si légère que l’on a l’impression, au premier contact, de tenir une maquette de PC portable et non pas un modèle fonctionnel.
D’une sobre élégance dans sa robe bleu nuit, et nettement plus solide qu’il n’y paraît au premier abord, le Swift 5 ne dépasse pas 16 millimètres d’épaisseur (pour 35,7 cm de large et 23 cm de profondeur) et se loge sans problème dans une sacoche ou un petit sac à dos.
Pour la recharge, Acer fournit un tout petit chargeur de 45 watts, lui aussi très léger (154 grammes avec le câble secteur), mais assez bas de gamme. Il ne s’agit pas en effet d’un modèle USB-C, mais d’un chargeur d’ancienne génération équipé d’une bonne vieille prise au format jack. Un peu dur à admettre pour un portable à 1200 euros.
Un jeu de prises plus complet que celui des ultraportables 13 pouces
Le jeu de prises, lui, est au goût du jour, et plutôt convenable pour une machine aussi fine. Sur le côté gauche du boîtier, Acer aligne deux prises USB 3.0 de type A, une prise USB-C (3.1 Gen 2, jusqu’à 10 Gbits/s) et une sortie audio-vidéo HDMI, plus le connecteur jack du chargeur. Pas grand-chose à se mettre sous le câble du côté droit de la machine, simplement équipé d’une sortie audio au format jack.
Faute de prise Gigabit Ethernet, les communications s’effectuent uniquement sans fil, via les modules Wifi ac et Bluetooth 5.0. Il est toutefois possible d’ajouter une prise Ethernet (ou VGA, DisplayPort, USB type A…) via un adaptateur USB-C facile à trouver en grande distribution.
Ecran : tactile, Full-HD, plutôt joli… mais trop bien brillant
Pour l’affichage, Acer retient une dalle IPS tactile, pratique pour faire défiler des photos ou parcourir le globe dans Google Earth du bout des doigts. L’image proprement dite se révèle de bonne facture si l’on arrive à faire abstraction d’un gros « défaut », inhérent à la dalle tactile utilisée : la surface de l’écran est extrêmement brillante et se transforme facilement en miroir sous certains éclairages.
Dommage, car cette matrice active Full-HD (1920 x 1080 pixels) se révèle par ailleurs propre, nette et précise, aussi agréable pour les tâches bureautiques que pour la lecture d’un film. Bonne surprise, l’écran affiche aussi des couleurs assez justes (Delta E de 2,85), ce qui en fait un outil assez convenable pour la retouche d’image.
Un clavier bien dimensionné, mais un peu bruyant
Au clavier, le Swift répond vite et bien, mais le confort de saisie n’est pas aussi bon, selon nous, qu’avec les ultraportables vedettes de la concurrence, comme le XPS 13 de Dell ou le MacBook Pro d’Apple. Les touches sont bien dimensionnées, mais l’ensemble du clavier manque de rigidité et s’affaisse un peu sous les doigts en cas de frappe nerveuse. On est aussi un peu agacé par le bruit émis par les touches, un cliquetis assez horripilant pour l’utilisateur et surtout ses voisins de train ou d’avion.
Mention bien, par contre, pour le petit lecteur d’empreinte digitale compatible Windows Hello, sur la droite du clavier, qui permet de déverrouiller sa session sans entrer de mot de passe. Attention, la petite caméra en 1280 x 720 placée au-dessus de l’écran, elle, n’est pas compatible avec le système d’identification biométrique de Microsoft.
De très bonnes performances globales grâce au processeur Intel
S’il est bien un poids plume, le Swift 5 d’Acer a toutefois de très bons muscles… et un sacré punch. Cet engin-là n’est pas cantonné aux tâches bureautiques de base. Il est aussi parfaitement à l’aise avec des tâches « lourdes » comme la retouche de grosses images, l’édition vidéo ou la compression de données, grâce à la vaillance son excellent processeur Intel à 4 cœurs Core i7-8565U, couplé ici à 8 Go de mémoire vive. On retrouve d’ailleurs ce processeur Intel sur les meilleurs ultraportables de la concurrence, comme l’édition 2019 du Dell XPS 13, le HP Spectre X360 13 ou le Huawei MateBook 13.
Au global, nous sommes très agréablement surpris par ce niveau de performances, à deux petites réserves près. La capacité de stockage du SSD, surtout, ne nous convient pas : à 1200 euros le portable, nous exigeons un minimum de 512 Go !
A savoir aussi, le Swift 5 n’est pas très doué pour la 3D. Comme sur la quasi-totalité des ultraportables, c’est le circuit vidéo intégré au processeur Intel (UHD Graphics 620) qui gère l’affichage. Il convient très bien pour celui des applis, des photos et des vidéos en Full-HD, il peut faire tourner des jeux peu gourmands en puissance comme League Of Legends ou Fortnite, mais il est incapable d’animer les « gros » jeux récents.
Une autonomie très confortable de presque 8 heures
Pour voyager souvent et loin, un portable ne doit pas seulement être mince et léger. Il doit aussi tenir le plus longtemps possible sur batterie. Ici encore, l’Acer nous surprend très agréablement avec un temps de 7 h 52 minutes à notre test d’autonomie polyvalente, qui simule une utilisation bureautique et multimédia en continu.
Certes, d’autres ultraportables font mieux -12 h 23 pour le Dell XPS 13 de 2019, 10 h 09 pour le ZenBook 13 d’Asus– mais ce sont des modèles équipés d’écrans 13 pouces, moins gourmands en énergie que la dalle 15,6 pouces du Swift 5. En pratique, ce dernier peut vous suivre pendant une bonne journée de travail, ce qui est très bien, surtout, pour une machine de moins d’un kilo.
Lorsqu’il est branché sur le secteur, à la maison ou en vadrouille, le Swift se montre aussi très peu gourmand en énergie, avec une consommation électrique maximale (mesurée par nos soins à la prise) de seulement 34,7 watts. Au repos, sous Windows, la consommation tombe à un peu moins de 8 watts. On aime aussi le faible niveau sonore de la ventilation, qui ne dépasse pas 32,7 décibels d’après nos mesures. Lorsque la charge de travail est faible, pour de la messagerie ou du surf sur Internet, le Swift 5 est tout simplement inaudible. Très bien !
Ce qui l’est moins, c’est le fort échauffement du boîtier après quelques minutes de fonctionnement à plein régime. Nous avons ainsi mesuré un pic de presque 52 degrés sous le boîtier pendant nos essais. Au niveau des repose-paumes, sur le dessus du boîtier la température reste heureusement à un seuil nettement plus raisonnable de 31 degrés.
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