Dans la famille Predator, les Helios 300 – à écran 15 ou 17 pouces – sont censés offrir le meilleur rapport performance-prix. Ces PC portables gaming sont à l’aise avec tous les types de jeux, même ceux qui intègrent de gros moteurs graphiques bien gourmands en ressources. Toutefois, leur vrai savoir-faire, ils le dévoilent dans le domaine de l’e-Sport. Le Helios 300 cru 2020 est clairement taillé pour ce type de jeux, dans lesquels la rapidité et l’efficacité reposent sur les qualités du joueur avant tout, mais aussi sur le panache de la machine qu’il a sous les doigts.
Nous avons testé une version de l’Helios 300 proposée à 1700 euros environ. Pour ce prix, vous disposez d’une configuration qui profite des derniers processeurs Intel Core i7, de 16 Go de mémoire DDR4, d’une carte 3D Nvidia GeForce RTX 2060 classique et d’un SSD de 512 Go (Western Digital). N’oublions pas de mentionner que l’écran 15 pouces Full HD est rafraîchi à 144 Hz, sans pour autant être compatible G-Sync ou FreeSync.
Précisons enfin que notre version de test – pour une raison que nous ignorons – était équipée de 20 Go de mémoire (16 + 4 Go) DDR4… Mais ces 4 Go supplémentaires n’ont qu’une incidence marginale sur les résultats obtenus lors de nos tests.
Les nouveaux Helios 300 marchent dans les pas de la précédente génération. Acer a conservé nombre de bons ingrédients de la recette 2019. À commencer par le boîtier, sobre, noir, en alliage d’aluminium et magnésium qui pèse 2,2 kilos et dont l’épaisseur ne dépasse pas 2,8 cm au plus haut. Le dos de l’écran, de couleur sombre aussi, s’avère bien rigide, avec des lignes un peu cassées par endroit.
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À première vue, il n’y a bien que le logo Predator et les deux liserés ornant le dos de la machine qui trahissent l’identité de l’Helios 300. Oui, c’est bien à un PC portable pour gamer au format 15,6 pouces que nous avons sous les yeux.
En revanche, une fois l’écran (à larges bords) déployé et le bouton d’allumage pressé, là, plus de doute possible. Le clavier s’illumine de blanc (pas de RGB ici, c’est une couleur unie) et on remarque tout de suite que les touches ZQSD (WASD sur notre machine de test) se distinguent du reste du piano. Comme tout bon joueur le sait, c’est sur ces quatre dragées-là que les doigts viennent se positionner lorsqu’on veut se déplacer dans un jeu de tir à la première personne comme Valorant, Counter-Strike GO et, bientôt, Halo Infinite.
Sur le clavier, à proximité du pavé numérique – qu’Acer a eu la très bonne idée de conserver en réduisant un peu la taille des touches, se trouve la touche Predator Sense. Effleurez-la et le logiciel du même nom s’exécute. Véritable centre de commande de la machine, il offre la possibilité – entre autres choses – de programmer des profils de touches en fonction des jeux que vous lancez. Ou de garder un œil sur la température des composants voire de mettre en branle différents modes de ventilation si vous savez que les prochaines heures de jeu vont être longues, intenses et donc… propices à l’échauffement des composants.
C’est aussi grâce au logiciel que vous pourrez changer les paramètres préenregistrés pour la touche Turbo, qui est à portée de doigt et déclenche une petite tempête de mégahertz sous le clavier. Mais nous y reviendrons.
Le positionnement de la connectique : les gauchers vont l’adorer
Parmi les changements opérés par Acer, il y a la redistribution de la connectique tout autour du boîtier. Commençons par le seul bon point : l’adaptateur secteur vient désormais se brancher au dos de la machine et non plus sur le côté. Super !
On salue aussi la grande variété de connectiques à disposition. La distribution de bons points s’arrête là. Acer a, en effet, disposé des prises USB (classique et USB Type-C 3.2 Gen1) et les sorties vidéo sur le côté droit de la machine. C’est un problème. Si vous souhaitez connecter des écrans externes pour – par exemple – travailler ou streamer dans de très bonnes conditions, sachez que vous et votre souris externe devrez composer avec les câbles. Sauf si vous êtes gaucher et que vous manipulez la souris externe de votre main forte.
Mais, sachez qu’à gauche, ce ne sera pas vraiment mieux. Outre les deux autres USB 3 (3.2 Gen1 toujours), on relève aussi la présence de la prise réseau et du connecteur audio entrée micro/sortie stéréo.
Pourquoi ne pas avoir mis tout ou partie de ce petit monde à l’arrière, à côté de la prise d’alimentation ? « Nous l’avons fait pour des raisons d’optimisation de l’agencement interne et pour déployer un système de refroidissement hyper efficace » nous a-t-on répondu chez Acer. OK, voyons cela.
Appelez-le « Sirocco » plutôt qu’Helios
Une fois l’arrière de la machine dévissé, on comprend mieux -sans pardonner ce défaut toutefois-pourquoi Acer ne peut pas mettre les prise à l’arrière. Il n’y a pas franchement de place pour cela : les ingénieurs n’ont pas lésiné sur les solutions de refroidissement.
Les grosses plaques noires, bien massives, les trois caloducs, les quatre radiateurs, les deux ventilateurs avec leurs pales profilées et en alliage métallique… Acer déploie l’arsenal de pointe pour refroidir cette plate-forme qui consomme 200 watts maximum selon nos relevés. Espérons que cette démonstration de force soit synonyme de silence et d’efficacité.
Après avoir mené nos tests usuels, le verdict tombe. Pour la discrétion et le bon refroidissement, ce n’est pas encore ça. La ventilation génère jusqu’à 45,6 dB si vous chatouillez la mécanique très fort et ce, sans avoir enclenché le mode Turbo. Si vous effleurez ce bouton, les décibels grimpent un à deux crans au-dessus.
La ventilation est efficace car ni le processeur, ni la carte graphique ne sont victimes de throttling. Ils sont restés à leurs vitesses standards annoncées lorsque nous les avons stressés pendant 20 minutes sans leur laisser le temps de… souffler. En jeu, vous aurez donc toujours un bon niveau de performances, même si le moteur graphique du titre sollicite lourdement la plate-forme.
En revanche, les relevés de température effectués sous la machine annoncent des maximums compris entre 66,8 et 67,7°C. Et, sur le plateau intérieur, le mercure grimpe jusqu’à 38,8°C sur les reposes-paumes et jusqu’à 49°C sur toute la partie alphanumérique. En cumulant tous nos relevés et d’après notre base de données, le Helios 300 cru 2020 décroche la palme du PC portable le plus chaud de sa catégorie (moyenne des relevés sur un an).
Le Helios 300 ne s’épuise pas facilement
Parlons tout de suite de l’endurance de la machine. Contre toute attente, ici, le Helios 300 tire bien son épingle du jeu. En scénario d’utilisation polyvalente, il tient 4 h 27 minutes, soit 10 minutes de plus que la moyenne de sa catégorie.
En streaming vidéo, là encore, la batterie fait des prouesses et maintient la configuration alerte plus de 4 heures en diffusion permanente. Soit 30 minutes de mieux que la moyenne, c’est vraiment bien. La plus grosse surprise vient du temps de recharge de la batterie. Elle récupère 50% de ses capacités en seulement 30 minutes et fait totalement le plein en 1 h 33. Elle bat le précédent record (détenu par le Razer Blade 15) et devient notre nouvelle référence en la matière.
PC Mark, 3D Mark, jeux divers, génération de scènes 3D plus ou moins complexes… nous n’avons rien épargné à l’Helios 300, fidèles à notre protocole de tests habituels. Voici quelques graphiques qui traduisent les prestations de la bête.
Comparé à d’autres PC portables 15,6 pouces récents et un peu plus anciens, le Helios 300 (en bleu), se défend assez bien dans l’ensemble sur les quelques épreuves de PC Mark 10. On note qu’il tire son épingle du jeu en Productivité, mais qu’il s’effondre en Création Digitale, notamment quand il s’agit de faire du rendu d’images 3D ou des projets graphiques poussés.
Fraîchement sorti des fonderies d’Intel, le Core i7-10750H n’était pas encore arrivé jusqu’à nous. Nous avons fait un zoom sur les prestations de cette puce sur deux tests bien précis.
Le Helios est en violet ci-dessus. Sur le graphique de droite, il fait jeu égal avec le Millenium équipé du Core i7-9750H, c’était assez prévisible. À gauche, son ascendant sur le 10875H est à mettre sur le compte de la meilleure gestion de la Full HD par le contrôleur Intel intégré sur l’Acer… que de la 4K sur le Gigabyte Aero 15 OLED XB.
Bon, il est temps de parler jeux vidéo purs et durs maintenant. Sur le graphique ci-dessous, le Helios est en rose de manière à être bien visible. Les scores reportés sont ceux obtenus en Full HD dans tous les cas.
La GeForce RTX 2060 et le processeur Core i7 se défendent bien et parviennent à afficher nos jeux de test (The Division et Rise of the Tomb Raider) avec aisance malgré des réglages musclés.
Dans The Division, avec des détails réglés sur Elevé, le nombre d’images par seconde est en hausse de plus de 30%. Le débit moyen relevé est de 92,5 images par seconde.
Dans les jeux (encore) plus anciens comme Dirt 3 (DX11) ou The Last Remnant (DX9), soyez assurés que le Helios fera pleuvoir les images par seconde avec une facilité déconcertante. Entre 183 et 256 ips ont été relevées en moyenne, vous êtes tranquilles pour faire tourner CS : GO, Overwatch et tous les jeux e-Sport au moteur raisonnablement gourmand.
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Predator Helios 300 : un écran plus rapide que juste
L’écran 15,6 pouces de l’Helios 300 offre des prestations dans la moyenne des PC portables pour joueurs du moment. Nous avons relevé une luminosité maximale moyenne à 296 cd/m2, avec un pic à 310 cd/m2 dans le coin inférieur droit.
Le taux de contraste, pour sa part, est mesuré à 1122:1 avec des valeurs maximales au centre et en haut à droite. Avec tout cela, l’homogénéité de la dalle n’est donc pas la meilleure du moment. Nous l’avons évaluée à 0,042 selon notre méthode de calcul. Rappelons que plus nous sommes proches du 0, plus l’uniformité est visible.
Enfin, vient la douloureuse épreuve de la fidélité des couleurs. La sonde a parlé : le Delta E est de 4,37. Sachant que plus la valeur approche 0, mieux c’est (et que 2 constitue généralement une moyenne acceptable dans bien des cas), pour l’Helios, on reste loin du compte. Le rendu des couleurs est médiocre. Les rouges et les bleus sont clairement prédominants et bavent sur les verts qui sont, eux, justes dans 80% des cas.
Une marge raisonnable d’évolution
Acer a fait en sorte que son Helios 300 puisse légèrement évoluer dans le temps. Vous pourrez ainsi augmenter la capacité de la mémoire, avec des emplacements facilement accessibles. Il en va de même pour le SSD M.2 NVMe PCIe.
Il est également possible de placer un disque dur ou un SSD au format 2,5 pouces dans les entrailles de la bête. Un emplacement idoine est vacant et Acer fournit tout ce qu’il faut pour raccorder une unité de stockage en plus à la carte mère. Un très bon point pour les joueurs qui aiment avoir beaucoup de titres installés sur leur machine.
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