Acer K135 : la promesse
Acer commercialise actuellement une nouvelle gamme de minis vidéoprojecteurs, comprenant les modèles K132 et les K135. Nous nous sommes intéressés à ce dernier modèle, équipé d’une plateforme DLP 720p (1280 x 800 pixels), couplée à système de rétroéclairage LED à 500 ANSI lumens. Ce petit modèle intègre également une puce de décodage permettant de lire tout une panoplie de fichiers multimédia depuis une clé ou une carte mémoire. Voyons comment s’en sort ce dernier-né de la gamme.
Acer K135 : la réalité
Le K135 est petit vidéoprojecteur (14 x 11,6 x 4,1 cm – 430 grammes) qui ne souffre d’aucune critique à l’égard de sa qualité de fabrication. On trouve, sous l’appareil, un patin monté sur pas de vis pour varier l’inclinaison de la projection, ainsi qu’un pas de vis pour fixer un trépied par exemple. A l’arrière, la connectique se compose d’un port USB (nous y reviendrons), d’un lecteur de carte micro SD et d’un port HDMI MHL. Acer livre d’ailleurs un câble Micro USB MHL vers HDMI, ce qui ne résout que partiellement le problème de cette interface. En effet, le MHL est une interface – pas franchement normée – qui souffre encore de beaucoup de problème de compatibilité. Il est alors vivement recommandé de consulter les forums pour tenter de savoir si votre smartphone est compatible avec le K135. En effet, ce n’est pas dans la « pauvre » notice papier (4 pages) ou sur le manuel électronique, plus complet (un PDF de 60 pages sur CD) que vous trouverez votre réponse. Dommage !
L’Acer K135 manque surtout de luminosité
Connecté à une platine Blu-ray sur laquelle s’enchaîne la lecture de différents types de vidéos, notre avis passe assez rapidement d’une critique globalement positive à une forme de déception.
De prime abord, le piqué de l’image est correct. On remarque bien qu’il ne s’agit pas d’une définition Full HD, mais le rendu 720p est propre. D’ailleurs, saluons la qualité du bloc optique qui permet une bonne mise au point. Tout se passe bien aussi à la lecture d’un dessin animé (c’est souvent le cas) où les couleurs nous semblent fidèles (taux de contraste de 963:1). Rien à redire non plus sur la taille de l’image qui est tout à fait classique : 1,58 m de diagonale à 2 m de recul.
Pourtant, on note rapidement le manque de luminosité de l’appareil qui pose problème à la lecture de films à l’ambiance un peu sombre (Batman, Harry Potter, etc.), où les détails s’estompent dans certaines zones de l’image. A l’aide de notre sonde, nous avons mesuré une luminosité de 77 cd/m² en mode standard et 65,7 cd/m² en mode cinéma.
Une critique qui, rappelons-le, s’applique à une grosse majorité des minis vidéoprojecteurs, qui – compte tenu de leur système d’éclairage à LED – sont bien moins performants que les systèmes à lampes qui équipent les vidéoprojecteurs classiques. En contrepartie –à condition de faire salle sombre – ces appareils ont l’énorme avantage d’offrir une durée de vie 10 fois supérieur à un appareil classique (environ 30 000h contre 3000h). La fidélité n’est pas non plus excellente, mais avouons-le, ce défaut est surtout pointé par notre sonde de mesure, ou à l’œil lorsqu’on projette des aplats de couleurs. Parmi les autres modes (dont un mode utilisateur et jeux) oubliez le mode « lumineux » qui tire beaucoup trop vers le vert.
Le K135 lit vos fichiers multimédias
Au chapitre des bonnes surprises figure la compatibilité multimédia de ce K135. En effet, la puce intégrée lui permet de lire des photos (Jpeg), des pistes audio (MP3, AAC, WMA, OGG), des vidéos (XviD, H264, MPEG1/2/4, MP4, AVI, MKV) mais aussi des documents bureautiques (PDF, DOC, PPT et XLS) depuis une clé USB (formatée en NTFS) ou une carte microSD. Pour cela, Acer prévoit d’ailleurs une interface assez réussie offrant même quelques réglages intéressants, comme la vitesse de défilement du diaporama photo ou encore le réglage des sous-titres dans une vidéo.
Des défauts qui agacent
Le K135 souffre de son lot de critiques portant sur le confort qui nous maintiennent dans notre déception. La première concerne le bruit strident du ventilateur que nous avons mesuré à près de 38 dB. On est loin des 33 dB annoncé par Acer.
La seconde porte sur la télécommande, au format dit « carte de crédit » dont l’ergonomie (mauvaise disposition des touches, petite taille des caractères, etc.) a de quoi énerver. Dernier détail décevant : la piètre qualité du haut-parleur intégré. Non seulement la concurrence fait mieux sur ce type d’appareil, mais nous avons déjà testé des smartphones et des tablettes offrant un meilleur son !
Des fonctions non testées
Le K135 est également estampillé « 3D Ready ». Une nuance subtile avec les véritables appareils compatibles 3D puisqu’il faut utiliser une platine intermédiaire, type Viewsonic VP3D1 pour que la 3D fonctionne. Nous n’avons donc pas pu tester la 3D, mais nous pouvons d’ores et déjà douter de sa qualité compte tenu de la faible luminosité de ce vidéoprojecteur – qui diminue encore lorsqu’on y ajoute une paire de lunettes actives.
Ce vidéo projecteur est également compatible DLNA grâce à un dongle Wi-Fi vendu en option… que nous n’avons pas eu en test.
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