LG D2343P : la promesse
Le VG23AH d’Asus et le D2343P de LG sont actuellement les deux seuls écrans dotés d’une dalle IPS (In-plane Switching) équipée d’une technologie d’affichage 3D polarisée, dit « passive ». Le modèle de LG est moins cher, mais il est aussi moins généreux en termes d’équipement. Nous avons donc vérifié s’il tire son épingle du jeu en assurant l’essentiel : une bonne qualité d’affichage en 2D et en 3D.
LG D2343P : la réalité
A première vue, ce moniteur reflète bien son statut d’entrée de gamme. Design basique, matériaux plastiques noirs, le D2343P n’est pas le plus noble du marché mais son assemblage reste correct. On déplore surtout son pied très simpliste, sans réglage en hauteur. Voilà un détail particulièrement gênant pour un écran polarisé dont les angles de vision sont très restrictifs en mode 3D.
Affichage correct… après quelques réglages
Comme tous les moniteurs IPS, le D2343P offre de très larges angles de vision et souffre d’un taux de contraste un peu faiblard (mesuré à 840:1 pour une luminosité de 198 cd/m2). Par ailleurs, son rétroéclairage n’est pas homogène, un défaut que l’on retrouve aussi sur beaucoup d’écrans IPS récents à bas prix. Il faudra donc diminuer la luminosité du D2343P pour estomper les fuites de lumière. Dernier détail, le revêtement brillant de la dalle est sensible aux reflets, c’est dommage.
En termes de rendu d’image, ce moniteur LG est un peu moins bien réglé que son concurrent direct, l’Asus VG23AH. Les couleurs restent toutefois fidèles et les teintes de gris bien disciplinées (DeltaE de 2,8). Il faudra néanmoins régler le gamma de l’écran à 2.0 pour mesurer une valeur réelle correcte de 2.2 avec notre sonde optique. Nous avons aussi modifié les réglages de canaux de couleurs primaires pour obtenir un blanc à 6500°K (rouge à 48, vert à 43 et bleu à 47).
La dalle IPS de ce moniteur n’est pas la plus réactive que nous ayons pu tester, mais sa rémanence conviendra à la grande majorité des joueurs. Attention, n’activez surtout pas l’overdrive de l’écran dans son menu d’option, il est beaucoup trop corsé et provoque donc un fort effet de rémanence inversée (reverse ghosting).
Une 3D passive égale à elle-même : peu convaincante
Concernant le rendu 3D du D2343P, il utilise une technologie passive que nous connaissons désormais bien. Ce système offre globalement toujours les mêmes qualités et défauts. Il est facile à mettre en œuvre, avec des lunettes légères qui ne nécessitent pas de batterie. La 3D passive se regarde aussi sans fatigue visuelle et peut potentiellement fournir une image nette, sans dédoublement. Seulement voilà, plusieurs défauts limitent fortement son intérêt.
Tout d’abord, cette technique divise la définition verticale de l’image par deux. Le Full HD est alors impossible, car il est affiché en 1 920 x 540 pixels au lieu de 1 920 x 1 080 pixels. Ensuite, la 3D polarisée est limitée par un angle de vision très étroit. L’image se dédouble très vite si l’utilisateur n’est pas bien placé devant l’écran. Impossible d’obtenir une image totalement nette s’il est trop près du moniteur. Il faut se placer à plus de 1,20 m de l’écran pour se débarrasser des dédoublements sur toute la surface de l’image. Et à cette distance, un 23 pouces devient très petit…
Pour finir, notez que la technologie 3D passive n’est pas prise en charge par la solution 3D Vision de nVidia, qui est actuellement la meilleure solution d’affichage 3D pour les jeux vidéo. Il faudra passer par de l’HDMI 1.4 pour les platines Blu-ray et par la solution TriDef pour les joueurs sur PC, un environnement logiciel pas encore vraiment abouti, mais en plein développement.
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