Sony Cyber-shot RX100 : la promesse
Jetez un coup d’œil sur les fiches techniques des compacts récents : nombre d’entre eux affichent la mention CMOS BSI (pour Back Side Illuminated, éclairage par l’arrière), un type de capteur inventé par Sony et que ce dernier vend à la pelle à la majorité des constructeurs. Côté téléphonie mobile, ce sont à nouveau des capteurs CMOS BSI made by Sony qui équipent les iPhone 4S et Samsung Galaxy S III, les deux références photo du genre. Quant aux reflex, nombre d’appareils Nikon et Pentax sont équipés, eux aussi, de capteurs Sony.
Pourquoi vous parler de tout ça ? Tout simplement pour rappeler à quel point Sony est à la pointe en matière de capteur d’image. Ce qui nous amène à vous parler du nouveau compact expert de la marque – le RX100 –, un appareil qui nous a vraiment bluffés. Et qui met une grosse claque à la concurrence en repoussant loin les standards de qualité d’image…
Sony Cyber-shot RX100 : la réalité
Prenez un corps de Panasonic LX5, mettez-lui la bague de contrôle autour de l’optique de l’Olympus X-Z1. Epurez les lignes, changez le logo, mais surtout intégrez un compact hors norme et une électronique de compétition : vous avez dans les mains le Cyber-shot RX100.
Sobre et trapu
Mis à part les quatre lettres Sony en façade, rien ou presque ne dépasse de ce RX100. Tous les éléments – boutons, molettes, etc. – sont intégrés de la manière la plus discrète et la plus minimaliste. Un vrai dépouillement zen. Petit revers de cette médaille : l’intégration de tant de commandes dans un boîtier si petit implique que certains boutons – notamment le déclenchement vidéo – sont vraiment très (trop) petits. C’est le prix à payer pour la compacité suprême.
Le capteur qui fait la différence
Incroyable. C’est le premier mot qui est sorti de notre bouche en regardant des fichiers Jpeg. Les images sont tellement détaillées qu’on a l’impression de voir des fichiers issus d’un reflex ! L’explication de cette qualité tient dans le capteur : de la même taille que celui intégré dans les Nikon 1, il mesure 13,2 x 8,8 mm.
A titre de comparaison, le capteur d’un compact normal mesure 6,17 x 4,55 mm, celui d’un compact expert comme le X-Z1 mesure 7,18 x 5,32 mm et celui d’un reflex environ 24 x 15 mm (avec des variations selon les fabricants). Un capteur qui bénéficie du savoir-faire de Sony en matière de densité de photosites : mettre 20,2 (bons) mégapixels dans cet espace, il fallait le faire !
Qualité d’image de niveau reflex
Côté rendu, les couleurs sont justes, la montée en ISO est impeccable – c’est excellent à 1 600 ISO, bon à 3 200, utilisable à 6 400 – et surtout les clichés sont riches en détail. Cheveux, peaux (et poils) se détachent nettement, la richesse des textures végétales bien retranscrite. La qualité reflex dans un vrai boîtier compact.
Attention cependant : s’il est bon en Jpeg, c’est en RAW qu’on récupère le plus de détails. Petite note aux photographes : ni Lightroom, ni Aperture, ni DxO ne prennent en charge les fichiers RAW du RX100, il faut pour l’heure se contenter du logiciel fourni – Image Data Converter 4.0 – dont l’ergonomie n’est vraiment pas terrible.
En vidéo le constat est le même : Sony domine la concurrence. Tout comme pour le HX20v, le mode vidéo de ce RX100 se place au-dessus de la mêlée : l’image est très piquée, d’une grande fluidité et le son de très bonne tenue.
Des filtres artistiques réussis
Le spectre des utilisateurs de ce RX100 est large et même les experts, les pros, les passionnés peuvent avoir envie de jouer avec leur petit compact. Sony a vu les choses en grand avec de nombreux modes dont certains – couleur partielle rouge/vert/bleu jaune ou encore aquarelle – sont particulièrement réussis.
Il reste cependant à Sony à améliorer ses filtres noir et blanc : pour l’heure, Olympus a clairement l’avantage avec son mode hypercontrasté bien plus riche et plus original.
Prix élevé et absence d’écran orientable
Deux défauts sont à pointer sur ce compact hors-norme. Le premier, c’est l’absence d’écran orientable : qu’on l’aime ou pas, il est à la mode sur les appareils experts et peut s’avérer pratique dans nombre de situations.
Mais le vrai handicap de l’appareil, c’est surtout son prix de 650 euros. Car si ses performances sont clairement à mettre en comparaison avec les gros appareils, son apparence nous force à le comparer avec des compacts de taille équivalente, même s’il leur est largement supérieur. On sait que la clientèle existe à 500 euros puisque c’est la niche de prix habituelle de ce genre d’appareil – G12, X10, LX5, etc. Il faudra donc des trésors d’intelligence aux vendeurs pour expliquer que ce monstre de technologie vaut – et donc coûte – 150 euros de plus.
Notre avis ? La qualité a un prix et ce RX100 justifie techniquement chaque euro investi, si vous pouvez vous le permettre.
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