RIM BlackBerry Curve 8520 : la promesse
Comme d’autres constructeurs avant lui, RIM décline ici en version d’entrée de gamme un produit existant, le BlackBerry Curve 8900, afin d’en abaisser le prix et de toucher un public plus large, non professionnel. Mais quel pouvoir de séduction cette version allégée, baptisée Curve 8520, conserve-t-elle? RIM n’a-t-il pas eu la main lourde au moment de rogner les caractéristiques? C’est ce que nous avons voulu savoir en passant quelques jours en compagnie de ce nouveau Curve.
RIM BlackBerry Curve 8520 : la réalité
Prenez un BlackBerry Curve 8900 , dépouillez-le, pour commencer, de son élégant habillage aux pourtours métalliques, de la molette emblématique de la marque, puis de la 3G et de la puce GPS. Continuez en ramenant la définition de l’appareil photo à 2 Mpix, contre 3,2 Mpix auparavant, puis en le privant de son flash à Led. Pour vous faire pardonner, étirez un peu l’écran pour en faire passer la diagonale à 6,25 cm (contre 6,1 cm) et vous obtiendrez, à peu de choses près, un 8520.
A peu de choses près car, et c’est une bonne chose, vous l’aurez aussi rendu capable d’accueillir des cartes microSDHC alors que son prédécesseur dédaignait les cartes de plus de 4 Go. Pour faire bonne mesure, taillez finalement sans ménagement dans la capacité de la batterie (1150 mAh contre 1400 mAh).
Un BlackBerry qui a perdu la boule
Présenté comme ça, on ne s’attend pas à des miracles, mais passé ces observations d’une froide objectivité, le premier contact physique avec l’appareil rappelle nettement le Curve 8900. La tenue en main est toujours très bonne et la saisie à deux pouces sur le clavier reste étonnamment efficace: grande vitesse, peu d’erreurs!
Mais la grande nouveauté est ailleurs: la boule a disparu pour faire place à un touchpad carré, légèrement bombé et cliquable. C’est moins kitsch, ça ne fait pas massage du pouce, mais le résultat est tout à fait convaincant. On navigue avec la même précision dans les menus ou à l’intérieur d’un document qu’avec la boule.
L’expérience du mobile pro
Pour le reste, le 8520 est un BlackBerry authentique. Les habitués y retrouveront l’ergonomie si particulière -et appréciée, une fois passée la phase d’acquisition- des autres modèles de la gamme. La touche «BlackBerry» notamment, qui ouvre un menu contextuel ou, par appui long, lance le gestionnaire de tâches (car l’appareil est vraiment multitâche) est bien présente. Pour qui veut gérer son courrier, rédiger des SMS, produire des documents bureautiques de taille raisonnable, il n’y a rien de mieux.
De même pour le calendrier, dont l’organisation et la manipulation devancent les attentes: tout tombe sous la main exactement comme il faut. On sent ici la longue expérience de RIM dans le mobile pro.
La résolution de l’écran en baisse
Côté navigation, c’est beaucoup plus poussif. Le 8520 ne sera jamais un très bon outil de surf, en raison d’un navigateur long à assurer le rendu des pages un peu lourdes, fâché avec le Flash, et surtout à cause d’une liaison au réseau mobile en Edge seulement (200 kbit/s maximum en pratique). Pour peu que votre opérateur ne fournisse que de la 3G /3G+ ou du GPRS, le 8520 se contentera donc d’un lien à moins de 50 kbit/s (mesure obtenue sur moobiloo.com).
Heureusement, vous serez parfois sauvé par le Wi-Fi, à condition bien entendu de disposer d’une telle borne à proximité. Et même ainsi, l’écran du 8520, avec sa définition très banale de 320×240 points (480×320 pour le 8900) et en dépit d’un petit coup de pouce sur les dimensions, n’approche pas la qualité à laquelle RIM nous a habitués.
Pas de souci sur le multimédia
Au chapitre multimédia, l’appareil photo numérique intégré, à mise au point fixe, suffit pour prendre des photos que l’on regardera sur l’écran même du téléphone, mais il ne faudra pas agrandir davantage, au risque de voir surgir le bruit numérique et les défauts de bougé. Rappelons, comme signalé au début, qu’aucun flash ne l’assiste.
Pour la vidéo et le son, ce petit Curve fait son travail tout à fait correctement, comme la majorité des mobiles de cette catégorie. La prise jack, sur le côté, est franchement mal placée si l’on veut glisser l’appareil dans une poche pour écouter de la musique, mais les touches de lecture et de retour/avance rapide au sommet du boîtier sont les bienvenues.
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