Coyote Mini : la promesse
Mi-octobre, le constructeur Coyote annonçait son nouvel avertisseur de danger, le Coyote Mini. Mini par son format, mais aussi par son prix puisque le boîtier est proposé à 149 euros (hors abonnement) au lieu de 199 euros pour les autres produits de la marque. Autre nouveauté, le Mini intègre désormais un écran couleur de 8,1 cm de diagonale pour afficher clairement les différentes alertes et profite également de la technologie de reconnaissance vocale. Voyons comment s’en sort l’appareil sur la route.
Coyote Mini : la réalité
Dans son offre de base, le Coyote Mini est livré avec un support aimanté d’un côté et avec un adhésif double-face de l’autre, qu’il faut donc coller sur la planche de bord. Les utilisateurs des anciens produits de la marque pourront ainsi recycler leur ancien support (ce que nous avons fait), mais pour les autres il faut se faire à l’idée que celui-ci trouve alors une place définitive sur le joli tableau de bord de votre voiture. Les conducteurs souhaitant utiliser leur Mini dans plusieurs voitures peuvent investir 25 euros dans le support à ventouse.
Avec le Mini, Coyote abandonne l’écran tactile que nous avions pourtant trouvé assez pratique lors du test du Coyote S. Sans doute une affaire de coût. Mais qu’à cela ne tienne, les boutons physiques du Mini sont réactifs, bien qu’un peu « durs ». Il faut presser assez fermement pour déclarer une alerte et il arrive que le Coyote bascule sur son support.
L’écran tactile permet également un accès plus rapide aux différents types d’alertes. Sur le Mini, pour déclarer « un objet sur la route », il faut presser quatre fois sur le bouton pour sélectionner la bonne icône. Et le défilement ne se faisant que dans un sens (de bas en haut) puisque le bouton de gauche est dédié à l’annulation de l’alerte (cf. l’image ci-dessus), si on appui une fois de trop, il faut parcourir à nouveau les différentes options tout cela en conduisant et en moins de 10 secondes, le temps accordé par le boîtier avec l’alerte ne soit envoyée. C’est un peu court et parfois dangereux.
Les alertes de zone à risque fixe ou en mouvement (pouvant correspondre à un radar mobile et radar mobile mobile, c’est à dire les véhicules embarquant un radar) sont beaucoup plus rapides à déclarer, car seules deux options sont possibles.
Pour autant nous ne tiendrons pas rigueur de ces procédures au boîtier puisque le Mini est compatible avec les fonctions de reconnaissance vocale de Coyote. Celles-ci s’activent en prononçant les mots « activer Coyote ». S’enclenche alors une suite d’échanges permettant de déclarer les différentes zones de dangers, zones à risques et autres ralentissements.
Une communauté toujours très active
Sur la route, le Mini fait très rapidement ses preuves. Son écran couleur est assez grand pour afficher clairement et très intuitivement les alertes. Lorsqu’aucun danger n’est pas signalé par la communauté ou recensé dans la cartographie, le Mini affiche, dans un cercle, la vitesse à respecter et la vitesse à laquelle on roule.
Si jamais cette dernière dépasse la limitation autorisée, le cercle devient rouge pour rappeler à l’ordre le conducteur. En cas de danger avérer, comme la présence d’un radar fixe, le boîtier émet une alerte vocale très détaillée et bip tant que la vitesse est trop élevée. Bonne nouvelle au passage : aux heures de pointe, en banlieue parisienne, on voit bien que la communauté Coyote est plutôt active. Ici 155 utilisateurs sont identifiés autour de nous… mais en moyenne il faut plutôt compter sur une trentaine d’utilisateurs à proximité.
Comme l’illustre la photo ci-dessus, la largeur de l’écran permet même de découper l’affichage en deux pour avoir une meilleure visibilité de l’étendue et la nature du danger signalé.
Si nous avons toujours des doutes sur l’intérêt des alertes de ralentissement, sur nos trajets, celles-ci ont toujours été bien signalées et avérées. Une donnée qui est finalement plus importante sur autoroute puisqu’elle permettra de mieux anticiper un ralentissement brutal.
Le Premium vaut-il encore le coût ?
Lors de nos tests, le Mini a également fait un sans-faute lors des alertes de deux contrôles mobiles… également signalés par l’application Waze sur notre smartphone. En effet, si le Mini assure en délivrant des alertes de qualité, en Ile-De-France, l’application gratuite sur notre smartphone s’est révélée tout aussi efficace. Il y a quelques mois encore, la communauté Coyote présentait un intérêt, car elle est plus impliquée (elle délivrait des alertes plus fiables) et plus éparse sur le territoire français. Mais cette différence avec Waze (qui fait par ailleurs office de logiciel de navigation) est de moins en vraie. Les Wazers sont eux aussi très actifs et plus seulement que dans les très grandes villes. Faut-il alors encore payer pour disposer d’un tel service ? Pour rappel, en plus des 149 euros pour le Mini, le service est facturé à 12 euros par mois.
À en croire Coyote, la communauté ne cesse de s’agrandir avec 4,7 millions d’utilisateurs (dont 1/3 très actifs), et le taux de satisfaction serait bon (80 % des abonnés sont fidèles depuis 2010). Il y a par ailleurs un constat récurrent, pas seulement du côté de chez Coyote, mais aussi de chez Wikango (lire le test du Wikango XL Millenium), TomTom ou Garmin, qui révèle que les utilisateurs préfèrent souvent utiliser un boîtier dédié plutôt que multiplier les usages avec leur smartphone, au détriment de l’autonomie de ces derniers. Un sujet sur lequel excelle le Mini puisque l’autonomie de 4 heures annoncée par le constructeur est quasi tenue : 3h45.
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