Archos GamePad : la promesse
La dernière idée d’Archos nous avait enthousiasmés : transformer une tablette tactile 7 pouces en une véritable console de jeux portable sous Android. La Gamepad d’Archos a donc attisé tous les regards dès son arrivée au laboratoire. Cet appareil mobile à très bas prix permet de jouer en exploitant la ludothèque du magasin d’applications de Google, désormais très fournie. Nous avons donc passé plusieurs heures à torturer les boutons de cette tablette de jeu pour rendre notre verdict.
Archos GamePad : la réalité
A première vue, la Gamepad s’affiche bien comme une tablette d’entrée de gamme à moins de 150 euros. Ses plastiques sont bas de gamme et sa finition est moyenne, mais l’engin offre quand même un toucher convenable. A ce prix, son allure générale est finalement plus satisfaisante que ses concurrentes directes, c’est un bon point.
Ergonomie moyenne pour le jeu
La position des boutons et des deux joysticks analogiques de la Gamepad n’est pas vraiment reposante pour les mains du joueur. Les sticks auraient certainement été plus à leur place en haut de la tablette (au moins celui de gauche). Ces sticks analogiques sont surtout décevants à l’usage : leur amplitude est trop courte et certains frottements nuisent à leur précision.
Par ailleurs, les quatre boutons sont indépendants, et ne forment donc pas une vraie croix de direction. Il est par exemple difficile, voire impossible, de s’y diriger en diagonale. Mention très bien, en revanche, pour le système de configuration des commandes, prévu pour les jeux qui ne prennent pas en charge les contrôles de la Gamepad. Le logiciel est très bien fait et simple à utiliser. Il est donc redoutablement efficace, malgré quelques défauts : certains bugs sont encore présents, et certaines commandes spéciales de quelques jeux ne peuvent pas s’en accommoder.
Puissante, mais peut mieux faire
Pas de miracle, pour 150 euros, cette tablette n’offre qu’un écran tactile à technologie TN (Twisted Nematic), dont les angles de vision sont limités. La définition est acceptable (1 024 x 600 pixels) mais la luminosité est bien trop faible pour espérer jouer au soleil, ou même près d’une fenêtre.
La première version du système Android de la Gamepad était catastrophique, beaucoup trop lente et truffée de bugs. Heureusement, la dernière mise à jour du système a résolu de nombreux problèmes. L’interface graphique est maintenant fluide et réactive. Les performances du processeur graphique sont bien meilleures qu’avant dans les jeux vidéo, mais restent perfectibles, surtout sur la définition relativement faible de l’écran. Quoi qu’il en soit, le processeur de la GamePad peut faire fonctionner correctement tous les jeux actuels disponibles du Play Store de Google.
Autonomie trop limitée, équipement sommaire
Côté autonomie, on reste encore dans de l’entrée de gamme : 4 heures en lecture vidéo, 3 h 50 en navigation Web et 2 h 45 en jeux vidéo. On regrette aussi l’absence de module Bluetooth, qui s’avère très utile pour ce genre de tablette (certains jeux utilisent cette interface sans fil en multijoueur).
La sortie HDMI de la console fonctionne en revanche plutôt bien, ce qui permet de jouer confortablement en 1080p sur un téléviseur (attention la définition des jeux reste celle de l’écran de la tablette, les graphismes seront donc assez grossiers sur un grand téléviseur).
Dernier regret, cette tablette est actuellement incompatible avec des jeux incontournables comme les deux GTA, Virtua Tennis 4 ou Metal Slug 3. Elle peut toutefois faire tourner d’autres titres très récents sans problème, comme Need For Speed Hot Pursuit.
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