Rollei Compactline 360TS : la promesse
Le Rollei d’aujourd’hui n’est pas le Rollei d’antan. A la suite de problèmes financiers, la célèbre marque connue pour son légendaire RolleiFlex fut scindée en trois parties. Des cousins germains de la région de Hambourg acquirent la division grand public en 2007 et Rollei recommença à vendre des appareils photo pensés en Allemagne… mais entièrement fabriqués en Chine. Tel ce petit CompactLine 360TS. Jadis prestigieuse, la marque allemande est désormais passée au rang de marque d’entrée de gamme et ce compact « à pas cher » – entre 90 et 120 euros – se déniche auprès de Planète Saturn (distributeur allemand, étonnant ?) et d’enseignes en ligne.
Rollei Compactline 360TS : la réalité
Si tout ou presque est du pur made in China, il est bon de se rappeler que c’est aussi le cas de l’immense majorité des compacts à 100-200 euros. Et ce Rollei CompactLine 360 tire très bien son épingle du jeu côté qualité de fabrication : l’assemblage est de bonne facture, l’ensemble robuste, les lignes sobres. On sent que le cahier des charges de qualité de fabrication imposé par les ingénieurs allemands à leur collègues chinois ne rigolait pas avec la construction.
Ecran tactile honorable
Oui, pour un peu plus d’une centaine d’euros ce compact offre un écran tactile. Ce n’est certes pas du super Amoled à un million de point – une simple dalle LCD TFT tactile à technologie résistive qui rassemble 230 000 pixels –, mais l’écran est lisible, les touches tactiles réagissent bien, mieux que sur certains petits Nikon que nous avons eu entre les mains. On regrette juste qu’il y ait tellement de modes différents (Auto, P, nuit, macro, etc.) qu’il peut être parfois un peu lent de passer de l’un à l’autre.
Qualité d’image très médiocre et pas de stabilisation
Il ne fallait pas s’attendre à des merveilles. En plein jour, la qualité des clichés est honorable ; elle se dégrade nettement quand le soleil part se planquer derrière les nuages. Et se casse franchement la figure en intérieur sombre où les images sans flash sont tellement bruitées et lissées que les détails sont tout bonnement absents et les images rarement nettes. Ce dernier point soulève d’ailleurs l’absence de la stabilisation (ou son inefficacité) : la stabilisation, mécanique ou optique, n’est pas un accessoire, c’est obligatoire sur les petits appareils.
Quant à la vidéo, l’encodage est médiocrement maîtrisé : l’image est grossière, même si c’est de la HD. Les artéfacts sont nombreux, la compression bien visible.
Il n’est donc pas au niveau des appareils à 200-300 euros. C’est d’ailleurs tout à fait normal puisqu’il ne coûte qu’un peu plus d’une centaine d’euros. Aussi le bilan n’est pas tout noir selon nous : certaines grandes marques nous refourguant de l’entrée de gamme aussi, voire plus, mauvaise pour le même prix… et parfois même plus cher.
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