Clarion Mind : la promesse
Clarion propose ici un produit tout-en-un assez original. GPS, lecteur multimédia et tablette Internet, aussi appelé Mid (Mobile Internet Device), le Mind donne accès au Net et à ses déclinaisons (YouTube, MySpace et messagerie), le tout piloté depuis un écran tactile de 12,2 cm de diagonale. Pour assurer le bon fonctionnement de toutes ces fonctions, le constructeur intègre un processeur Intel Atom Z500 (800 MHz), 512 Mo de mémoire vive et 4 Go dédiés au stockage. Cette puissance suffit-elle à faire tourner convenablement l’appareil? C’est ce que nous avons souhaité vérifier en le testant. Voici nos conclusions.
Clarion Mind : la réalité
Un concentré de fonctions
Dix-sept icônes et autant de fonctions défilent à l’écran d’un simple passage du doigt sur la petite dalle tactile. Navigateur Internet, e-mails, RealPlayer, YouTube, MySpace, météo, bloc-notes, navigation, ou encore accès à la TV sont autant de fonctions qui s’animent en un clic.
Une fois la connexion Wi-Fi configurée en quelques clics, l’ergonomie du navigateur Internet se fait apprécier. La résolution de 800 x 480 pixels de l’écran, associée à un bon redimensionnement des pages, ne lasse pas l’utilisateur qui souhaiterait lire les nouvelles du jour. Un gestionnaire de flux RSS est d’ailleurs disponible. Bien qu’un stylet soit fourni, il est assez rare de l’utiliser. En plus d’un clavier virtuel imposant, la dalle se montre assez précise, essentiellement quand il s’agit d’aller cliquer sur un lien dans une page HTML.
Les e-mails en poche
Concernant les courriers électroniques, là encore, l’appareil est étonnant de simplicité. S’il faut connaître la configuration de son compte (Login, mot de passe, POP3, SMTP), la réception d’un ou de plusieurs comptes e-mails se déroule sans aucun problème. Pour le reste, c’est assez minimaliste. Ne comptez pas organiser vos e-mails par groupes, ni même les supprimer par lot. Ils se gèrent un à un. Une gestion pénible? Oui, s’il est question de supprimer cinquante messages de spam par jour. Mais non si votre serveur de messagerie se charge de faire le ménage en amont ou que -tout simplement- vous n’êtes pas concerné par ce problème. Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse de banal courrier ou d’e-mails avec des pièces jointes, tout passe. Là encore, la qualité de l’écran sait se faire apprécier en offrant une lisibilité remarquable. Un lien YouTube dans un e-mail et c’est l’application correspondante qui se lance.
Un lecteur multimédia en ligne et hors ligne
La faute à une base matérielle (processeur et mémoire vive) finalement pas assez performante et sans circuit graphique intégré, le Mind n’aime pas vraiment les vidéos en ligne. Testé à trois mètres de notre box ADSL, le petit à bien du mal à lire convenablement les vidéos sur YouTube. Et même si on opte pour la solution qui consiste à laisser charger la vidéo entièrement avant d’entamer sa lecture, ce n’est pas la panacée. Si certaines passent bien, il est fréquent que l’on soit gêné par des saccades ou un décalage du son. Dommage, car l’interface YouTube ici intégrée est réactive et intuitive. Le moteur de recherche répond lui aussi très bien.
Pour les vidéos regardées depuis une clé USB ou un carte mémoire MicroSD, rien à dire. Cela fonctionne bien. Encore faut-il qu’elles soient compressées dans le bon format. Pas question de lire une vidéo en DivX. Il faut la convertir au format Mpeg-4 ou Real Player (rm). Une opération assez pénible, sans compter que le constructeur ne livre pas de logiciel pour le faire. Des logiciels gratuits, comme Super de eRightSoft, s’acquittent de la tâche assez péniblement si votre PC n’est pas très puissant. En revanche, si la compression tient compte de la résolution de l’écran du Mind, alors la qualité vidéo est au rendez-vous .
Pour regarder la TNT qu’ils disaient
Une des promesses du Mind était de capter la télévision numérique terrestre. Et cela reste encore manifestement au stade de promesse. Car en pratique, ce n’est pas le cas. En intérieur comme en extérieur, alors que nous sommes pourtant en région parisienne (très bien couverte par la TNT), cela ne fonctionne pas. Et ce n’est guère surprenant car Clarion intègre dans son produit une antenne dépliante, d’une douzaine de centimètre aussi ridicule qu’inefficace. En clair, on était peu optimiste au moment de la recherche des chaînes. Peut être que cette fonction pourra vous rendre service s’il est question de regarder la télé lors d’un pique nique au pied de la tour Eiffel… Une fonction dont on a donc rapidement fait le tour puisqu’il n’est même pas possible d’ajouter une antenne externe!
Un compagnon de route exemplaire
Le Clarion Mind s’en sort bien mieux en tant que GPS. L’écran de 12,2 cm, le clavier virtuel spacieux et le haut-parleur puissant forment un trio efficace pour la navigation. Dépourvu de connexion mobile (type GPRS), le Mind s’enrichit d’une flopée de points d’intérêt, grâce à la recherche locale de Google, mais seulement s’il est connecté en Wi-Fi. Le but étant de préparer son trajet vers le petit restaurant du coin avant de partir. Le circuit GPS (32 canaux) offre une précision et une rapidité d’acquisition dignes d’un GPS haut de gamme, alors que le processeur cadencé à 800 MHz calcule, recalcule et calcule encore sans flancher.
Une puissance qui profite grandement à la saisie de sa destination. On saisit une adresse en renseignant les champs habituels (code postal ou ville, rue, numéro dans la rue), sans jamais attendre que le GPS daigne nous afficher une réponse. C’est un véritable plaisir. Pourtant, il ne faut pas parcourir beaucoup de kilomètres pour être interpelé par la cartographie. En effet, si Clarion livre les cartes pour 42 pays, sur notre modèle de test, celles-ci sont estampillées Navteq 2008.Q2, soit des cartes datant de janvier 2008. Ce n’est pas très sérieux ça…
Un soin particulier pour la téléphonie
Rien à signaler concernant la connexion d’un téléphone avec le Mind, sinon la simplicité de la manipulation. Une fois le téléphone connecté, il est possible d’importer son carnet d’adresses dans la mémoire du Mind. Pour peu que celui-ci soit bien renseigné, il est possible de lancer la navigation vers l’adresse d’un contact, directement depuis votre répertoire téléphonique. Mais tout ceci est assez classique. L’originalité se porte sur l’interface de la téléphonie. Mettre un appel en attente, couper le haut-parleur pour reprendre l’appel sur le téléphone ponctuellement ou non, tout est possible, on peut même afficher un clavier virtuel. Une option indispensable lorsque l’on consulte sa messagerie. A cela s’ajoute la possibilité d’ajuster la puissance du haut-parleur, du micro ainsi que d’annuler l’écho au mieux, si jamais votre interlocuteur se dit gêné par le bruit de la circulation.
Sa véritable faiblesse: son autonomie
Si le constructeur annonce une autonomie de 1h30, sans nous indiquer bien sûr dans quel mode la mesure est effectuée, le Mind aura tenu 54 minutes de vidéo YouTube en streaming avec la luminosité au maximum et autant en lecture MPEG4 depuis une clé USB (Wi-Fi éteint). Si en voiture, le chargeur allume-cigares résout le problème, cela reste un peu court pour un produit nomade comme celui-ci…
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