Testée il y a quelques semaines, la CityBug 2S est sans doute l’un des modèles que nous serions les plus enclins à recommander aux amateurs de trottinette électrique. Seul bémol : cette 2S reste d’un prix élevé, soit 899 euros. Aussi, lorsque le constructeur nous a proposé de tester la CityBug SE, nous étions plutôt emballés par l’idée. Elle est en effet vendue bien moins cher, 599 euros. Et s’il faut faire quelques concessions en termes d’équipement et de performances, nous restons confiants tant la 2S nous a plu.
La première concession porte sur l’éclairage. Ces petits dispositifs à LEDs qu’on trouve sur le modèle haut de gamme ont disparu de cette version plus abordable.
Pas d’éclairage à l’avant et pas d’éclairage non plus à l’arrière. Qu’à cela ne tienne, pour l’avant, il est tout à fait possible de s’équiper d’un système LED rechargeable. Il en existe d’assez peu coûteux dans les enseignes de sport (rayon accessoires vélo) ou sur le net.
La CityBug SE reprend la même conception que son aînée plus haut de gamme avec, à droite, une gâchette pour accélérer et, à gauche, une poignée de frein. La gâchette est toujours aussi appréciable pour réguler précisément sa vitesse. Appuyez à fond et la trottinette adopte sa vitesse maximale (nous y reviendrons). Appuyez à mi-course (ou moins) et la vitesse se fait plus modérée, adoptant un rythme plus tranquille. Parfait pour se frayer un chemin au milieu de la foule sans inquiéter les piétons… et sans se fatiguer. Le fait que la gâchette ne soit pas simplement « ON/OFF », mais permette de doser l’accélération est donc un sérieux avantage.
En revanche, le frein nous est apparu comme un étant un peu plus capricieux. Une fois la poignée actionnée, le freinage qui bride le moteur électrique est assez efficace, mais cette poignée « ne revient pas bien ». Il faut souvent la remettre en place par une petite impulsion des doigts afin de redonner à la trottinette toute sa liberté de mouvement. Un problème assez étrange que nous mettons volontiers sur le dos de notre modèle de test, sans doute durement éprouvé lors de ses nombreux passages dans les rédactions. Ce petit défaut ne nous en tous cas pas empêchés d’utiliser la CityBug SE avec beaucoup de plaisir.
Une super trottinette tout chemin
L’un des grands atouts de la SE réside dans son niveau de finition. Comme la 2S, la structure de cette trottinette inspire confiance. On regrette que le constructeur n’ait pas ajouté une petite béquille pour que la trottinette tienne debout ou qu’il n’ait pas créé un mécanisme plus simple d’utilisation pour la replier, mais pour le reste, tout roule.
La hauteur du guidon est réglable de 76 cm à 96 cm (par rapport au plancher de la Citybug 2S). Un adolescent comme un adulte peuvent donc l’utiliser sans aucune sensation d’inconfort.
Le plancher de la CityBug SE ne craque pas sous le poids de l’utilisateur, qu’il s’agisse d’un ado ou d’un adulte de bonne taille et cela, même sur route un peu cabossée ou lors du franchissement d’un bateau. Les roues au format 8 pouces sont plus grandes que celles de la 2S et plusieurs avantages en découlent. D’abord, elles permettent à la trottinette de surmonter certains obstacles plus confortablement qu’avec la 2S. Ensuite, nous avons pu constater un meilleur amorti sur les chemins présentant des aspérités. Enfin, ces grandes roues en gomme, assez larges, inspirent confiance, y compris lorsqu’il est question de slalomer sur la route.
Moins de peps, mais toujours une bonne pointe
Le moteur 250 watts est un peu moins performant que celui de la 2S (350 watts). De façon assez logique, nous avons trouvé la SE un peu moins dynamique. Pour autant, si elle est moins douée sur les accélérations, la SE n’en demeure pas moins un bon produit pour la ville.
(Dans les captures ci-dessous, la vitesse moyenne de 10,2 km/h est basse car nous nous sommes arrêtés pour prendre des photos)
Notre montre GPS relève une vitesse de pointe de 21,5 km/h, ce qui est fidèle à ce qu’annonce le constructeur. C’est d’ailleurs le temps qu’il faut pour y parvenir qui nous paraît un rien plus long. Rien de très inquiétant mais Il faudra toutefois avoir en tête cette donnée, surtout en remontant une rue en pente, même légère. Le moteur 250 watts devient alors franchement poussif si vous êtes un peu lourd.
Concernant l’autonomie, nos tests ont été menés par des journées plutôt froides (ce qui n’est pas franchement une météo idéale pour le rendement des batteries). CityBug annonce 15 km d’autonomie et nos mesures confirment à peu de chose près cette estimation. Certes, le nombre de km variera en fonction du poids l’utilisateur et du relief de la route mais dans l’ensemble, nous serions tentés de dire que cela suffit à un usage modéré d’une trottinette, avec une recharge nécessaire environ tous les deux jours.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.