Kodak EasyShare G600 : la promesse
Depuis plusieurs années, Kodak commercialise des stationsd’impressions, petites machines ludiques à mi-chemin entre lamini-imprimante 10×15 à sublimation thermique et la station d’accueil.L’appareil sert donc aussi bien d’interface entre l’appareil photo etl’ordinateur que de chargeur de batterie, et permet de réaliser trèssimplement des tirages 10×15 immédiatement secs et résistants. Cettestation d’impression est conçue pour recevoir la plupart des appareilscompacts Kodak, qu’il suffit de ficher sur le plateau pour effectuerces opérations. Simple comme bonjour. Sauf que votre appareil photon’est pas forcément un Kodak. Pas de problème, le système reste ouvertà tous les appareils compatibles PictBridge, c’est-à-dire laquasi-totalité des modèles sorties depuis deux ans.
Kodak EasyShare G600 : la réalité
Un système assez ouvert
Sur ses premiers modèles de station d’impression, Kodak avaitcommis l’erreur de ne pas prévoir cette compatibilité, ce qui rendaitle concept beaucoup trop fermé. Ceci dit, la solution perd toujours unpeu de son intérêt avec un appareil “non Kodak”, puisqu’il vous faudrarelier celui-ci par son câble USB, au lieu de le poser simplement surla station. De plus, vous perdrez une grande partie des possibilités dela machine : la recharge de l’appareil n’est plus possible et denombreuses options de retouche sont désactivées, comme la fonctionanti-yeux rouges intégrée à l’imprimante, ou l’impression de plusieursimages par feuille. La machine ne possédant pas d’écran, tous lesréglages d’impression se font en effet depuis l’appareil photo, et toutdépend ensuite des fonctionnalités de chaque modèle. Cetteconfiguration est donc à employer de manière occasionnelle, pourpermettre à un ami d’imprimer ses photos par exemple. L’absence d’écranne permet pas l’impression depuis un lecteur de cartes ou une clé USB,ce qui réduit encore la polyvalence de la machine.
Un jeu d’enfant
Avec un petit EasyShare V705 posé sur la station, l’impression estun véritable jeu d’enfant, dans la plus pure tradition Kodak desimplicité d’utilisation. Après avoir rapidement placé le bac à feuilledevant la machine, il suffit de sélectionner les images à imprimer surl’écran de l’appareil avec le nombre d’impressions souhaité. Appuyezensuite sur le gros bouton dédié à l’impression, et c’est parti.Patientez 1 mn 40 s tout de même (et non pas 60 s comme l’annonceKodak, un peu optimiste) pour permettre à l’imprimante d’appliquer ses4 couches de ruban (colorants Cyan Magenta et Cyan, puis couche deprotection), et vous obtenez une photo 10×15 sèche au toucher.Attention toutefois de laisser l’espace nécessaire à la translation dupapier derrière l’imprimante, sinon le bourrage est assuré.
Les kits de recharge, vendus 50 €, comprennent 100 feuilles depapier photo et une cartouche de ruban nécessaire à l’impression des100 feuilles. Un des principaux avantages de la sublimation thermiquepar rapport au jet d’encre est de pouvoir contrôler précisément lescoûts d’impression, puisque chaque photo consomme ici la même quantitéd’encre. Kodak annonce ainsi un coût au tirage de 25 centimes, ce quiest relativement intéressant pour une impression à domicile, la moyenneétant plutôt à 29 centimes. Même remarque pour la batterie, proposéecomme toujours en option. A 59 €, cela fait un peu cher, mais un peumoins que chez les concurrents. L’imprimante devient alors autonome,mais l’aspect transportable est moins évident : malgré sa poignée detransport, elle reste assez lourde et encombrante.
Des tirages costauds manquant un peu de finesse
Cette économie est à mettre en balance avec la qualité des tirages.Les images obtenues par sublimation thermique sont certes trèsrésistantes aux traces de doigts et à l’humidité, mais ne peuventrivaliser avec les dernières générations d’imprimantes 10×15 jetd’encre en termes de rendu photo. Si les couleurs sont très flatteuseset l’impression de netteté bien marquée grâce à une accentuationnumérique assez poussée, on remarque certaines lacunes en regardant lestirages de près. Les détails sont noyés dans une sorte de moutonnementparasite, qui devient très visible sur les aplats colorés (ciels,murs…). Notez également que la sublimation thermique n’offre aucunchoix dans la finition, le grammage et le format du papier, toujours10x15, semi-épais et brillant, alors que le jet d’encre permet devarier les plaisirs. Il ne faudra donc pas être trop exigeant aveccette imprimante, dont la vocation est de produire des photos”souvenirs” plutôt que des images léchées. En revanche, la bonnerésistance au temps de ce type d’impression devrait limiter lesproblèmes de conservation pour la “postérité”.
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