Patriot Memory Inferno : la promesse
La puce SandForce-1200 (ou SF-1222) est le contrôleur mémoire en vogue dans les SSD. Tous les fabricants, ou presque, l’ont désormais adopté dans leurs modèles haut de gamme, et Patriot n’échappe pas à la règle. L’Inferno que nous avons testé propose 100 Go de capacité de stockage, et bien sûr toutes les technologies de son contrôleur SandForce : commande Trim native pour préserver les performances du disque au cours du temps, NCQ (Native Command Queuing) capable d’anticiper sur 32 actions, ainsi qu’un Wear Leveling poussé pour répartir les écritures de données équitablement sur les puces de mémoire flash MLC afin de prolonger leur durée de vie. Ce disque se distingue-t-il des modèles similaires de la concurrence ?
Patriot Memory Inferno : la réalité
Nous avions déjà testé le Mach Xtreme MX-DS, tout premier SSD de la marque Mach Xtreme, doté du même contrôleur mémoire. En apparence, l’Inferno se distingue uniquement par la couleur de son boîtier en aluminium, peint dans un joli rouge qui plaira aux amateurs de beaux composants. Il est aussi livré avec un adaptateur pour se fixer dans un emplacement au format 3,5 pouces, ce qui n’est pas le cas de tous les SSD. En termes de performances, on pourrait penser que cet Inferno aurait le même comportement que les autres SSD équipés du même contrôleur, et pourtant, ce n’est pas le cas.
Des performances d’écriture en hausse
Nous constations que le MX-DS plafonnait en pratique à 85 Mo/s en écriture, quel que soit le type d’activité (écriture séquentielle de gros fichiers ou accès aléatoire à de petits fichiers), l’Inferno de Patriot franchit de nouvelles limites. Ce dernier monte à 139 Mo/s en écriture séquentielle et garde un débit de 82 Mo/s en écriture aléatoire de petits fichiers de 4 Ko (test sous CrystalDiskMark). Le test ATTO exhibe quant à lui les performances théoriques maximales du disque, qui correspondent cette fois bien à ce qu’annonce le fabricant : 274 Mo/s en écriture et 285 Mo/s en écriture.
En termes d’IOPS (opérations d’entrée-sortie par seconde, c’est-à-dire le nombre de lectures et d’écritures aléatoires que peut effectuer le disque en une seconde sur de très petits fichiers), la hiérarchie est la même : l’Inferno surpasse le MX-DS qui fonctionne pourtant sur le même contrôleur mémoire, mais il reste globalement inférieur au RealSSD C300 de Crucial.
Le plus rapide en SATA-II
En pratique, le SSD Inferno de Patriot s’est révélé encore plus impressionnant. Seul le Real SSD C300 sur interface SATA-III arrive à lui tenir tête, et avec beaucoup de peine ! Notre test d’installation d’un très gros programme de plusieurs Go sous Windows 7 à partir d’un RAMdisk s’est effectué en seulement 41 secondes sur l’Inferno. C’est 2 secondes de mieux qu’avec le Crucial C300. Seul notre test de duplication d’un gros répertoire de plusieurs Go de grands, moyens et petits fichiers donne un léger avantage au C300 : 127 Mo/s, contre 112 Mo/s avec l’Inferno.
Dans ces deux tests pratiques, le concurrent direct de l’Inferno, le MX-DS, se fait largement distancer. L’installation s’y est faite en 63 secondes, et la duplication de fichiers plafonnait à 92 Mo/s.
Enfin fiable, mais encore bien trop cher !
Passons à la question qui fâche. Ce SSD Inferno est particulièrement cher : Patriot vient d’annoncer des prix conseillés de 440 euros pour la version 100 Go et de 805 euros pour le modèle 200 Go. En comparaison, Mach Xtreme pratique des tarifs inférieurs, de 370 et 690 euros pour ses modèles MX-DS de 100 et 200 Go. Alors certes, cet Inferno enflamme le marché des SSD grâce à des performances particulièrement excellentes soutenues par un contrôleur-mémoire qui a prouvé sa fiabilité technique (le Trim fonctionne bien). Mais l’addition est plus salée que la Mer Morte !
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