hp 2310ti : la promesse
Le 2310ti se propose de démocratiser la fonction tactile sur un moniteur de bureau à petit prix. Ce modèle affiche une définition Full HD (1 920 x 1 080 pixels) sur une diagonale de 23 pouces, avec une luminosité annoncée de 275 cd/m², un contraste de 1000:1, et deux enceintes intégrées de 2 W chacune. Cet écran exploite toujours la même technologie tactile de HP : un système optique qui balaye la surface de la dalle à partir de ses bordures. Si un doigt coupe ces rayons, l’écran et l’ordinateur interprètent sa position et son action. Voyons donc si ce moniteur affiche une image de bonne qualité et si sa technologie tactile est bien fiable.
hp 2310ti : la réalité
L’apparence de l’écran ne diffère pas du style HP « classique ». Le design du 2310ti est de bon goût, mais certains n’apprécieront pas vraiment l’importante largeur des bords de la dalle, doublés d’un liseré en plastique chromé. Avec son rétro-éclairage classique par néons et la place prise par les capteurs tactiles, le moniteur prend aussi de l’épaisseur et surtout du poids : 8,2 kg au total. L’ensemble repose sur un pied solide et agréable à regarder, mais qui ne propose aucun réglage en hauteur. Le cadre étant placé très bas, cela pourra gêner certains utilisateurs.
On apprécie en revanche la possibilité d’incliner à 55° vers le haut, ce qui permettra d’améliorer l’expérience tactile de l’utilisateur. Notez que cet écran ne propose pas d’entrée HDMI, c’est dommage, sachant qu’il intègre des haut-parleurs.
Un overdrive inutilisable
Pour diminuer son temps de réponse, il est possible d’activer l’overdrive dans son interface de configuration. La technique est plutôt efficace, car elle diminue un temps de réponse très poussif de 21 ms à 4 ms. Et même trop efficace, puisque cet overdrive provoque aussi un effet de « reverse ghosting », que l’on peut voir à l’œil nu : le curseur de la souris est suivi d’une traînée fantôme lorsqu’il se déplace, ce qui disqualifie l’amélioration du temps de réponse. L’overdrive aurait du être moins fort ! Rappelons qu’il consiste à appliquer une tension plus élevée aux cristaux liquides afin d’accélérer leurs changements d’état.
Des performances visuelles bien trop limitées
Par défaut, la luminosité de l’écran est faiblarde (166 cd/m²), mais suffisante pour une utilisation en intérieur. Le taux de contraste affiché monte à 806:1 par défaut, et 1038:1 après calibration (luminosité baissée à 130 cd/m²). Par défaut, le 2310ti accuse un mauvais rendu des couleurs, avec un gamma bien trop élevée (2,52). Les choses s’améliorent un peu après calibration, mais le résultat reste très moyen en termes de fidélité et de stabilité des gris. Il faudra aussi baisser la luminosité de l’écran pour obtenir une homogénéité relativement correcte de son rétro-éclairage. Bref, les angles de vision du 2310ti sont à l’image du reste de ses performances visuelles : très limitées (à peine 40° horizontalement, selon notre test).
Une expérience tactile très correcte
C’est finalement le seul point fort du 2310ti. Heureusement, car c’est aussi sa fonction principale ! La réactivité de sa technologie tactile est très bonne. Le multipoint se limite à deux doigts, ce qui est suffisant pour contrôler une interface tactile conçue pour ce type d’utilisation. La précision du pointage tactile est en revanche un peu hasardeuse, et s’adapte mal à une interface PC classique sous Windows. On regrette d‘ailleurs que l’écran n’intègre pas un ou deux petits stylets dans sa coque, l’idée aurait été opportune pour pallier la trop grande taille d’un doigt humain. Autre petit détail, le choix d’une dalle brillante et trop lisse n’est pas vraiment une bonne idée : on aurait préféré une dalle mate classique, dont la très légère granularité permet aux doigts de mieux glisser, avec moins de traces et pas de reflet…
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