Motorola Milestone : la promesse
Motorola tente un retour en force dans les mobiles, après quelques années de dégringolade faute d’avoir vu venir la vague du smartphone. Le Milestone, qui connaît déjà, sous le nom de Droid, un important succès aux Etats-Unis (plusieurs centaines de milliers d’exemplaires écoulés) est, après le Dext, le deuxième mobile Android de Motorola – qui compte en lancer pas moins d’une dizaine cette année. D’où l’importance de ce galop d’essai, d’autant que la concurrence sous Android ne reste pas les bras croisés, avec de tout nouveaux modèles signés Acer, Huawei, Sony-Ericsson…
Enjeu stratégique donc, pour Motorola, mais ce n’est pas tout : le Milestone est aussi le premier mobile lancé en France avec Android 2.0 Eclair, la version la plus récente du système d’exploitation de Google. L’occasion de voir ce que vaut vraiment cet appareil qui s’annonce prometteur. Il accumule, en effet, les équipements haut de gamme : écran capacitif de 854 x 480 pixels sur une diagonale de 9,4 cm, 3G+, Wi-Fi, GPS, vrai clavier… Tout cela tient en 170 grammes, ce qui constitue de notre point de vue la limite de ce qui est acceptable. Pour mémoire, un BlackBerry Storm2pèse 155 grammes et un Nokia N900 180 grammes.
Motorola Milestone : la réalité
Un zoom multitouch ultra rapide
Puisque le maître étalon incontesté, en matière de fluidité et d’agrément, demeure l’iPhone 3G S, nous avons comparé les deux appareils sur une page Web complexe (celle de 01net). Si le déplacement dans la page se déroule de manière légèrement plus douce sur l’iPhone 3G S (mais pas plus rapide), le zoom est plus véloce sur le Milestone. En clair, après un zoom, l’appareil de Motorola met moins de temps à assurer le rendu des éléments, notamment des polices.
Et bien entendu, grâce en soit rendue à la version 2.0 d’Android, le zoom opère parfaitement en écartant les doigts. A noter, au passage, que le zoom multipoint a été retiré d’Android 2.0 sur le Droid, la version américaine du Milestone et que nous, Européens, sommes donc favorisés de ce point de vue. Signalons enfin pour en finir avec le Web, que le Milestone a tenu trois heures en mode surf continu.
Le courrier est également l’un des domaines dans lequels le Milestone se montre particulièrement à l’aise, la synchronisation Exchange ayant été intégrée à Android 2.0. Comme sur l’iPhone ou sur un appareil Windows Mobile, les messages sont rapatriés en mode push et tous les dossiers sont accessibles, y compris la corbeille, ce qui est indispensable pour vider à distance une boîte de réception qui déborde. Les annuaires d’entreprise sont tout aussi bien pris en charge, ce qui n’empêche pas, bien entendu, d’entretenir un répertoire local de contacts, par exemple ceux de Gmail. Les utilisateurs professionnels apprécieront cette fonction. Les autres types de compte, Pop et Imap, sont également gérés.
Lecture de vidéo H.264
Côté multimédia, nous avons, comme d’habitude, déposé sur la carte mémoire de l’appareil quelques fichiers de formats variables. Verdict : le WMV9 est lu avec des coupures d’image. Il ne faudra pas compter dessus. Le Mpeg-4 AVC en H.264 ne pose pas de problème. En revanche, impossible de lire des vidéos en DivX3, en Mpeg-4 ASP DivX ou en Mpeg-4 ASP Xvid qui ne sont d’ailleurs pas même détectées.
Il faudra par conséquent utiliser côté PC un logiciel d’encodage utilisant le codec H.264 pour tous les films ou encore télécharger un lecteur vidéo sur l’Android Market, mais là encore, il n’en existe pas d’universel.
Une curiosité : le Milestone embarque un miniserveur http grâce auquel on peut sauvegarder sur le PC, via le Wi-Fi ou l’USB, les contacts et les photos. Il n’y a donc rien à installer côté PC.
Un très bon GPS, mais pas gratuit
Le test des capacités de géolocalisation a porté sur Google Maps, bien sûr, mais également sur MotoNav, un logiciel de guidage que Motorola installe sur son Milestone en standard et dont la validité est limitée à 60 jours. Ce logiciel fournit avec bonheur, non seulement un guidage vocal précis et surtout audible grâce à l’excellent (clair et puissant) haut-parleur du Milestone, mais également l’état du trafic et les estimations de l’heure d’arrivée qui en découlent. Les recalculs d’itinéraire sont aussi rapides que sur un véritable GPS de voiture, et ce contrairement à ce que l’on peut rencontrer sur téléphone mobile. Bref, comme GPS, le Milestone fait parfaitement l’affaire.
A noter, que le logiciel gratuit de guidage Google Navigation n’est pas installé sur le Milestone. Il n’est d’ailleurs pas disponible, pour le moment, en dehors des Etats-Unis.
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