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Test : Ce compact est le champion de la basse lumière, mais il oublie beaucoup de choses

Avec son nouveau capteur, Fujifilm montre son savoir-faire, mais le FinePix F200EX est pourtant très perfectible.

L'avis de 01net.com

Fujifilm FinePix F200EXR

Les plus

  • + Mode HDR
  • + Mode haute sensibilité
  • + Grand-angle et bonne plage optique
  • + Emulation des grains films

Les moins

  • - Prix un peu élevé
  • - Design commun

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 07/05/2009

Voir le verdict

Fiche technique

Fujifilm FinePix F200EXR

Définition du capteur 12 Mpx
Ouverture max en grand angle 3.3
Ouverture max en téléobjectif 5
Zoom optique 5 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Fujifilm FinePix F200EXR : la promesse

Le fossé entre les compacts et les reflex est important: avec des capteurs plus grands et équipés d’optiques plus lumineuses que les compacts, les gros appareils à visée reflex sont intouchables, particulièrement en basse lumière. Or Fujifilm avait présenté, lors de la dernière Photokina de Cologne, en septembre 2008, une des innovations les plus intéressantes du salon dans le domaine des compacts: un capteur capable de shooter dans des sensibilités jusqu’ici interdites aux compacts. Nous avons pu tester le FinePix F200EXR, premier appareil de la marque à être pourvu de cette technologie, avec à la clef des résultats surprenants.

Fujifilm FinePix F200EXR : la réalité

Une ergonomie d’un autre temps
De bonnes choses, il y en a, mais nous commencerons par un petit carton orange pour l’ergonomie de l’engin. Quel fouillis! Entre les menus de menus et les sous-menus de menus, Fujifilm a un train de retard sur la concurrence du côté de la prise en main. Il faut parfois entrer dans un menu plusieurs fois si l’on veut modifier plusieurs options, car, à chaque fois, l’opération vous fait sortir du menu une fois effectuée. Pas d’icônes, pas de jolis effets de transition, le FinePix F200EXR est un guerrier spartiate dénué de tous sens de l’humour et de l’esthétique. Les ingénieurs de Fujifilm feraient bien de respirer un peu d’hélium et d’embaucher un bon graphiste.

Le roi du traitement numérique et des basses lumières
Soyons brefs, soyons clairs: le capteur du FinePix F200EXR est ce qui se fait de mieux pour la gestion du bruit numérique et les clichés en basse lumière. Un coup d’œil à la technique nous apprend que le capteur de 12 Mpix est doté de deux matrices autonomes de 6 Mpix, chacune étant chargée de travailler dans des sensibilités différentes. Comment cela se traduit-il dans les faits? Ce compact est le seul avec lequel nous ayons pu faire des photos nettes, de nuit, sans pied et surtout sans que les photos soient marquées par une granulation disgracieuse. Pour cela, nous avons laissé faire le mode EXR, qui détermine si l’appareil doit shooter en 12 Mpix ou dans un des deux autres modes en 6 Mpix, un pour les basses lumières, l’autre pour les hautes lumières, qui étend la plage dynamique et évite de trop brûler les blancs.

Mode HDR discrètement efficace
Le mode EXR de plage dynamique étendue (HDR) fonctionne, mais de façon plutôt discrète et au maximum de sa puissance seulement (800%). On récupère ainsi plus de détail, de «matière», dans les nuages notamment ou encore dans les vêtements blancs. Cela ne révolutionne pas la photo mais enrichit discrètement les clichés et rapproche les images de la perception humaine.

Le legs des pellicules, l’autofocus réactif et le grand-angle
Comme tout appareil Fujifilm qui se respecte, le FinePix F200EXR dispose d’un mode simulant les émulsions des pellicules phares de la marque nippone, pour des rendus «comme dans le bon vieux temps» – un bon vieux temps où il fallait payer à chaque fois que l’on faisait des photos (il faut parfois savoir casser le mythe de l’âge d’or). Côté optique, l’autofocus répond bien aux sollicitations, ce qui donne un appareil dynamique et facilement mobilisable. Quant à l’optique, le bon point est le grand-angle de 28 mm. Grand-angle qui cependant n’est pas exempt de reproches…

Oh, la belle ligne droi… euh, courbe!
A 28 mm, ce vilain bloc optique déforme vraiment un peu trop les lignes droites pour un appareil haut de gamme. Pourtant, à 25 mm, Samsung et Panasonic, par exemple, gèrent largement mieux ce problème. Il est étonnant de voir Fujifilm, qui développe pourtant d’excellents blocs optiques (Fujinon), pour les caméras professionnelles notamment, trébucher ainsi.

«La HD? Ça ne sert à rien. Un bel écran non plus!»
Les puristes – mais que font-ils avec un compact? – estimeront qu’un APN sert à faire des photos. Mais on ne peut que s’étonner de l’absence de vidéo HD sur l’appareil le plus haut de gamme de Fujifilm. Réduit à filmer en VGA, il fait un peu pâle figure dans ce domaine face à la concurrence. C’est bien dommage, d’autant que l’écran, très moyen, ne vient pas rattraper le coup.

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