Asus ENGT440 : la promesse
Récemment arrivée sur les étagères des magasins, la GeForce GT 440 n’est pourtant pas une nouvelle référence de Nvidia. Premier (et seul ?) modèle de GeForce GT 440 d’Asus, cette carte affiche des proportions démesurées par rapport au petit moteur qu’elle cache.
Asus ENGT440 : la réalité
Si la carte de référence de Nvidia avait opté pour un format contenu et un ventilateur minimaliste, les modèles de GeForce GT 440 des constructeurs font de la résistance. Celle d’Asus en est un bon exemple. Un ventilateur de 80 mm surplombe un radiateur circulaire, lui-même recouvert d’une carrosserie en plastique. La carte n’occupe pas un mais deux ports à l’arrière du boîtier, la faute à son ventirad, qui a cependant le mérite de l’efficacité : la puce ne dépasse pas 65 °C en forte charge.
La connectique est riche : DVI, HDMI et VGA. De quoi brancher votre écran cathodique ou LCD sans avoir à recourir à un adaptateur quelconque.
Avantage majeur : la GT 440 se contente amplement des watts fournis par le port PCI-Express 2.0 de la carte mère pour fonctionner. Pas besoin de changer de bloc d’alimentation (la fabricant conseille tout de même 400 watts), puisqu’elle consomme 87 watts au maximum.
La GT 440 a le jeu triste
Avec son processeur cadencé à 822 MHz (contre 810 MHz préconisés par Nvidia), ses 1 Go de mémoire GDDR5 et son bus de 128 bits, la carte ne part pas tout à fait gagnante, mais on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.
Rappelons que nos réglages de test sont raisonnablement musclés et que, en conservant ceux recommandés par les jeux (déterminés en fonction de votre écran et du reste de votre configuration), il est possible de jouer à presque n’importe quel titre récent. La qualité ne sera néanmoins pas toujours au rendez-vous.
Considérant l’ensemble des résultats que nous avons obtenus – mis à part dans les jeux DirectX 9 –, cette carte ne fait pas du tout l’affaire. Même sur un écran de 19 pouces avec un niveau élevé de détail et un peu d’anticrénelage, on ne dépasse pas une moyenne de 48 images par seconde dans les jeux DirectX 10 et de 35 avec les titres DirectX 11. Et, même en baissant les réglages, il ne faut pas espérer jouer en Full HD ; en 1 680 x 1 050 pixels, la carte tire déjà la langue par moments. Par conséquent, la Full HD n’est clairement pas dans ses cordes, à moins de sacrifier énormément de qualité au profit de la jouabilité.
Blu-ray 3D et CUDA
On ne pourra pas profiter de la 3D Vision dans les jeux. En revanche, pour la 3D stéréoscopique active sur un film Blu-ray 3D sur le PC, ou pour convertir un film 2D en 3D, pas de souci. Cependant, cela ne conviendra pas à tous les PC de salon au format HTPC : toujours ce problème d’encombrement. Et, si vous ne souhaitez pas investir dans un kit 3D Vision mais que vous possédez un écran LCD 3D de salon, vous pouvez toujours acheter le logiciel 3D TV Play sur le site de Nvidia et projeter du contenu 3D depuis votre PC sur votre téléviseur de salon compatible grâce au port HDMI de la carte.
La GeForce GT 440 peut également seconder un modèle haut de gamme Nvidia pour prendre en charge la PhysX. Cependant, cette technologie Nvidia n’étant pas aussi répandue que nous l’espérions début 2010, malgré les promesses du concepteur de GPU, nous vous déconseillons à l’heure actuelle d’investir dans une seconde carte si c’est tout ce que vous en attendez. Un modèle de milieu de gamme comme la GeForce GTX 460 ou la GTX 560 Ti peut à la fois gérer la PhysX et les calculs graphiques normaux. Une solution à privilégier pour jouer en Full HD à fond (ou presque).
Pour tout ce qui concerne l’activité GPGPU (encodage, décodage et transcodage grâce à la carte graphique), la ENGT440 peut donner un bon coup de pouce s’il s’agit de convertir un film Full HD au format HD pour un périphérique multimédia assurant la lecture de fichiers vidéo. Bien entendu, il faut investir dans un logiciel prenant en charge la technologie CUDA, mais de plus en plus d’éditeurs de logiciels de montage et d’encodage rendent leurs applications compatibles (Cyberlink, Adobe, etc.).
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