Canon Selphy CP910 : la promesse
Nous avons récemment testé l’imprimante nomade Xsories Pixsprint qui nous avait laissé un goût pour le moins amer. Mais cela nous a permis de (re)mettre en lumière cette frange souvent oubliée de l’impression : les imprimantes photo à sublimation thermique. Des modèles qui partagent la même (quasi) instantanéité d’impression mais aussi le même côté nomade et facilement transportable. Les modèles de Canon, les Selphy, en sont un peu le fleuron. Il était donc temps de jeter un œil à la CP910, dernière-née de la gamme.
Canon Selphy CP910 : la réalité
La Canon Selphy CP910 partage l’essentiel de sa fiche technique avec son ancêtre la CP900, mais bénéficie en plus de la fonction AirPrint (technologie d’impression Apple) et d’une meilleure partie logicielle. Notamment côté smartphone, puisque la CP900 avait eu beaucoup de mal, lors de nos tests passés, à fonctionner sous Android ! Petit bébé de 800 grammes, la CP910 est donc facilement transportable dans un sac à dos, et on l’apportera donc volontiers n’importe où (sur le lieu d’un mariage par exemple). Nomade, elle peut aussi devenir autonome avec une batterie optionnelle, mais cette autonomie énergétique a un coût (lire plus loin).
Android enfin fonctionnel
C’est la bonne nouvelle : l’application Android fonctionne très bien. Outre la connectivité via une box, c’est surtout la connexion en direct que nous avons appréciée, celle-ci étant plus représentative de l’usage attendu d’un tel appareil. Concrètement, la connexion ne requiert qu’un mot de passe, affiché sur l’écran LCD couleur de l’imprimante, ce qui est donc bien plus sécurisé que le modèle d’Xsories, ouvert à tous. Aucune difficulté de ce côté.
Apps mobiles trop limitées
Si les applications mobiles fonctionnent bien, elles sont toutefois limitées : les seuls choix disponibles sont « avec ou sans bord » et le nombre de copies. Impossible par exemple de recadrer une image, ce qui représente selon nous véritable lacune. En effet, les capteurs des compacts et des smartphones sont au format 4/3 tandis que le papier est au format 3/2 (comme les reflex). Dans la majeure partie des cas on a donc droit à des images coupées en haut et en bas en mode sans bord, ou des bords très larges sur les côtés en impression avec bords. Bref, si vous comptez imprimer en direct depuis une carte SD ou depuis votre smartphone, cadrez dès le départ au format 3/2.
En impression directe via clé USB ou carte SD le bilan est bien meilleur puisque l’imprimante propose des outils de recadrage pilotables directement depuis l’écran de l’imprimante.
Belles impressions
Pas de révolution côté impression : on a droit à du 300×300 dpi, la même définition que par le passé. Les tirages sont suffisamment bien piqués pour une appréciation en famille, mais si vous cherchez des tirages d’art, passez plutôt par un labo. Canon garantit les impressions 100 ans, mais comme nous serons hélas ailleurs en 2024, difficile pour nous de vérifier ces dires (!). Les couleurs sont plutôt fidèles et les noirs assez corrects compte tenu du fait qu’ils sont rendus à partir des trois couches de couleur.
Le prix de l’instantanéité
Sur le web, les tirages 10×15 oscillent entre 3 cents et 15 cents selon les promos, les qualités d’impression et de papier, etc. Avec la CP910, les clichés ont un coût de revient aux alentours de 27-30 cents avec la recharge encre+papier KP-108IN (108 feuilles). Si le surcoût de l’instantanéité est important, il n’est pas délirant non plus.
Une bonne minute
En connexion directe, il faut à cette petite imprimante entre 1 minute 10 (à froid) et 55 secondes (à chaud) pour imprimer une photo. Via l’application cela prend bien plus longtemps : 1 minute 45 à froid et 10 min 30 à chaud. Le supplément de temps venant du transfert de l’image, bien plus lent via l’application.
Nomade oui, mais l’autonome est au prix fort
Comme souvent, le prix d’acquisition d’une imprimante ne reflète qu’une partie du coût de l’usage. Pour une fois, le coût de l’impression n’est pas extravagant – environ 30 cents la photo – alors il fallait bien que Canon se rattrape sur autre chose : la batterie optionnelle. Non seulement elle est chère (100€) mais en plus il lui faut obligatoirement un chargeur externe coûtant lui aussi 100 euros. Bref, à 99 euros la CP910 est bien une imprimante nomade, mais il vous en vous coûtera 200 euros de plus pour la rendre autonome (environ 36 photos par charge).
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