Canon EOS 1000D + EF-S 18-55 mm IS : la promesse
En 2003, Canon avait créé l’événement en lançant le 300D, entraînant avec lui toute la concurrence sur le marché des reflex numériques grand public. Cinq ans plus tard, les concurrents traditionnels (Nikon, Pentax ou Olympus) et de nouveaux venus (Sony, principalement) ont bien appris la leçon à tel point que Canon se fait tailler des croupières sur ce secteur. La réponse de Canon est venue, tardivement, sous les traits de l’EOS 1000D. Un reflex qui reprend la tradition Canon du grand entrée de gamme, malgré un prix au lancement assez élevé.
Canon EOS 1000D + EF-S 18-55 mm IS : la réalité
Pour ceux qui traînent leurs guêtres du côté de chez Canon depuis avant le numérique, un reflex à quatre chiffres (1000D, en l’occurrence) n’est pas une surprise. C’est même la marque d’un produit d’entrée de gamme. Un appareil pour débutant. Un appareil qui se doit d’être vendu à petit prix, en passant par-dessus bord quelques fonctions ou en rognant sur la qualité.
Lors de son annonce, le 1000D se positionnait bien comme un reflex d’entrée de gamme sauf pour le prix. Heureusement, depuis, on le trouve à un tarif bien plus abordable. Quoi qu’il en soit, en définitive, de tous ses concurrents -le K200D de Pentax, l’Alpha 200 de Sony ou encore l’E420 d’Olympus- son ennemi le plus intime reste son grand frère, le 450D.
Comparaison vaut raison ?
Deux comparaisons pour se faire une idée.
La première avec deux «antiquités», le 400D et aussi le 350D, ce dernier circulant encore beaucoup. L’EOS 1000D leur est évidemment supérieur. En terme d’électronique, de qualité des photos, de stabilisation, etc. On lui trouve tout de même un point commun avec le 350D, au niveau du système d’autofocus à sept points. Pour le 400D en revanche, la ressemblance semble plus se faire au niveau de l’œilleton. Ce dernier n’est pas vraiment grand, confortable et lumineux. Dommage. Quoi qu’il en soit, le 1000D est plus confortable, malgré un plastique un peu glissant.
La deuxième comparaison se fait avec le 450D. Si on prend un tableau comparatif, le 1000D ressemble beaucoup à ce grand frère. Boîtier très légèrement plus petit, mais très ressemblant, tous les boutons qui se trouvaient à gauche de l’écran glissent à droite, ce qui fait que le bouton ISO se retrouve sur le dessus de l’appareil. Cela peut-être pratique une fois l’habitude prise, mais quand on est habitué à des appareils plus anciens, il faut prendre le pli. Enfin… les habitués de Canon ne s’y perdront pas (longtemps).
Le 1000D a quelques défauts…
Les nouveaux venus se trouveront face à un appareil bien conçu, même si la finition plastique est légère et pas des plus époustouflantes. Rien à voir avec le K200D de Pentax. On apprécie quelques petits détails, comme l’affichage dans l’œilleton du réglage ISO sélectionné. Pratique quand on change le tout en gardant l’œil contre l’appareil.
L’écran couleur est agréable -avec une mention spéciale pour la clarté des menus- et lisible, aussi bien pour les réglages que pour la fonction LiveView. Un mode qui propose deux types de mise au point, par détection de phase (comme les reflex) ou par détection de contrastes (comme les compacts). Pour autant, ce mode LiveView, aussi sympathique soit-il, ne pourra être utilisé pour tous les types de photographie. Trop lent à mettre au point, il sera parfait pour cadrer votre grand-mère endormie, mais peu recommandé pour photographier votre fils de deux ans qui court partout en agitant les bras. Un défaut qu’on rencontrait de manière moins flagrante avec le grand frère du 1000D…
… mais n’est pas tout à fait un 450D
Et de fait, on retrouve le processeur Digic III du 450D. Pour autant, le 1000D semble plus à la peine que son aîné quand on lui demande de photographier en rafale. Tablez sur un peu plus de 2,5 images par seconde en Jpeg jusqu’à remplissage de la carte. En revanche, il ne faudra pas vouloir shooter en RAW, la cadence chute alors à 1,3 image par seconde sur cinq clichés maximum. De fait, faites une croix sur les photos en série et en mouvements, lors d’un événement sportif, par exemple. C’est d’autant plus regrettable que le 1000D est plutôt rapide pour la mise au point et la prise de vue unique.
Mais au-delà de la rafale paresseuse, c’est la disparition de la compensation d’exposition qui chagrine. Elle est bien utile pour éviter certains tremblés ou jouer sur les zones de contraste. Dommage.
De la qualité malgré tout
Deux points noirs dans un ciel plutôt dégagé. Si Canon n’a pas forcé son talent, on trouve dans ce 1000D toutes les caractéristiques de la marque: couleurs chaudes, les rouges, surtout, un peu saturés, grande netteté -parfois trop grande- des contours, bonne gestion du bruit qui apparaît tranquillement au-delà de 800 ISO et reste tout à fait supportable à 1600. Sans souhaiter voir débarquer un mode 25600 ISO, un petit 3200 ISO aurait pu faire l’affaire.
En tout cas, et pour finir, on saluera l’objectif 18-55 IS de nouvelle génération, introduit avec le 450D, qui est livré de série.
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