Canon PowerShot S100 : la promesse
Pro, avancé, expert : tout appareil photo affublé d’un de ces termes est souvent noir, résistant, tout-terrain, bardé de boutons et généralement moche. L’une des rares séries qui fasse mentir l’adage est la famille PowerShot S, dont le S100 est le dernier rejeton. Sous sa coque – noire, forcément – de compact traditionnel, l’appareil dispose en fait d’un capteur et d’une optique de qualité de même que de nombreuses fonctions appréciées des amateurs éclairés (mode RAW, débrayages manuels, etc.). Le compact de choix pour les photographes exigeants ?
Canon PowerShot S100 : la réalité
Canon sait fabriquer des appareils photo de qualité. Malgré son format de compact, le PowerShot S100 marque une nette différence par rapport aux appareils à 100 euros : le toucher des matériaux est agréable, la froideur de sa coque confère une sensation rassurante quant à sa qualité de fabrication, ses petits grips offrent un juste équilibre entre amélioration de la préhension et touche de design. La molette arrière et les différents boutons gagneraient à offrir un peu plus de relief et les grincheux – dont nous faisons partie – apprécieraient une molette supplémentaire. Mais c’est vraiment faire la fine bouche face à un appareil superbement conçu.
La bague qui fait la différence
La molette qui fait défaut au premier abord existe, sous une autre forme : elle est située autour du bloc optique. Cet anneau qui rappelle dans la sensation les cadrans de montres de plongée n’est pas qu’un élément d’esthétique mais offre de véritables fonctions. Et même mieux que cela : il permet de contrôler la fonction que vous souhaitez. Ce peut être la focale avec des plages fixes (24, 28, 35, 50 mm, etc.) mais on peut lui faire varier les ISO, l’ouverture, le temps d’exposition, etc.
Optique lumineuse… en grand angle
Ouvrant à F2 en très grand-angle (24 mm), l’optique de ce PowerShot S100 est l’une des plus lumineuses du monde des compacts (seul l’EX-1 de Samsung fait mieux). Ce qui permet d’obtenir des clichés nets, même en basses lumières. Mais l’optique perd rapidement sa luminosité dès que l’on zoome : en bout de focale (120 mm), on n’a droit qu’à un petit F5.9 qui, couplé à la taille du capteur de compact, interdit les arrière-plans flous en portrait. L’optique offre globalement de bons résultats avec une déformation notable – mais contenue – en très grand-angle. C’est donc bon, mais on en attendait un peu plus.
La gestion des hautes lumières est un peu spéciale : le bruit numérique est incroyablement bien géré mais au prix d’un lissage des détails tellement excessif qu’on a parfois l’impression que l’image est floue. Mais jusqu’à 800-1 600 ISO, le S100 offre pleine et entière satisfaction.
Très belles images, zoom vidéo mou du genou
Sur les appareils haut de gamme, Canon ne joue pas avec sa réputation : les images sont belles et la marque japonaise réussit à trouver un bon équilibre entre justesse des couleurs et aspect flatteur. Gros avantage de l’appareil pour les plus enthousiastes, le S100 dispose d’un mode RAW qui permet de tirer parti de toute la dynamique des clichés. Attention, en cette mi-novembre 2011, les fichiers RAW ne sont pris en charge que par le logiciel de Canon (DPP) et pas encore par Adobe Lightroom 3.5 ni Aperture 3 – mais cela devrait arriver.
Quant au zoom, nous somme mitigés : s’il fonctionne très bien en mode photo, en vidéo il est carrément lent. Avec une plage focale aussi faible (zoom x5), c’est difficile à comprendre et d’autant plus dommage que la qualité d’encodage des vidéos (Quicktime Mpeg-4 à 35,5 Mbit/s) est excellente, s’approchant de ce que peuvent proposer les ténors que sont Sony et Panasonic.
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