Panasonic Lumix FZ200 : la promesse
Sur le papier, le zoom x24 du nouveau bridge haut de gamme de Panasonic paraît modeste comparé au x42 du P510 de Nikon par exemple. Et que dire du capteur du Lumix FZ200, “seulement” 12 Mpix face au 16 Mpix du P510 pourtant 200 euros moins cher ? Mais derrière ces chiffres se cache une autre vérité, celle de la qualité, que ce soit celle de l’image, de l’optique ou de la fabrication. Et pour voir au-delà des chiffres, le meilleur moyen, c’est de tester !
Panasonic Lumix FZ200 : la réalité
Une fois le FZ200 en main on comprend ce que signifie le “Made in Japan” : la construction est particulièrement soignée, le ressenti très rassurant, plaçant l’appareil dans le haut du panier malgré une coque plastique qui n’est guère remplie – les progrès de l’électronique font que les composants sont de plus en plus petits. Une bonne qualité de fabrication donc, toutefois inférieure à celle du X-S1 de Fujifilm (voir notre vidéo).
x24 : un zoom pas si modeste
La différence de grandissement entre le 600 mm de ce FZ200 et le 1000 mm du Nikon CoolPix n’est pas si flagrante. Il y a largement plus de différence entre un 25 mm et un 50 mm, la différence de couverture angulaire – l’angle couvert par le zoom- étant largement plus importante. Autant dire qu’un bon zoom x24 est largement suffisant pour 95 % d’entre nous.
Une optique d’exception
Parlons de l’optique de ce FZ200 : c’est la meilleure que nous ayons jamais testé sur un bridge. Dès la pleine ouverture les clichés sont ultra piqués, comme si une optique de reflex était passée par là. Les cheveux, poils et autres textures des tissus sont très détaillés, comme jamais avec ce genre d’appareil. Bien sûr, un appareil à grand capteur – hybride, reflex – offre plus de matière, plus de détails pour peu qu’on lui offre une bonne optique. Seulement le FZ200 offre déjà de très bon résultats pour 550 euros, le prix d’un boîtier reflex nu d’entrée de gamme. Le rapport qualité/prix/puissance de zoom est donc clairement à l’avantage du bridge. Son ouverture constante F2.8 – de 25 mm à 600 mm – permet de réaliser des clichés nets au téléobjectif en intérieur (musée, métro) à bout de bras et ce d’autant plus facilement que la stabilisation optique est exemplaire.
12 (bons) mégapixels
Couplé à cette optique de qualité nous trouvons un capteur à la “modeste” définition de 12 Mpix. Un excellent choix selon nous puisque cela évite à Panasonic de lisser les détails (problème typique des capteurs trop denses) tout en permettant une bonne montée en ISO. Les photos sont propres jusqu’à 800 ISO et toujours très utilisables à 1600 ISO. Les couleurs sont justes, à tendance neutre et l’excellente optique limite grandement les effets de frange colorée. La vidéo est, quasi équivalente à celle de son concurrent le Sony HX200v, avec un léger avantage à ce dernier dans les basses lumières. Et le HX200v dispose de plus de modes artistiques et d’un mode panorama par balayage sans égal.
Le mode RAW – le négatif numérique – du FZ200 offre une petite marge supplémentaire pour récupérer des détails dans les ombres et les parties surexposées, même si son petit capteur est loin d’offrir autant de latitude qu’un capteur d’hybride/de reflex.
Ergonomie et viseur
Un appareil photo, c’est bien sûr la qualité d’image mais c’est aussi l’ergonomie : la perfection technique ne sert pas à grand-chose si l’appareil est lent ou mal pensé. Le Lumix FZ200 montre le savoir-faire acquis par Panasonic depuis une dizaine d’année : le grip tombe bien sous le pouce droit, l’écran orientable est à la fois très bien défini et très pratique, le positionnement des boutons bien fichu.
Même le viseur électronique s’avère, pour une fois, utilisable : certes petit, il est bien défini contrairement aux viseurs électroniques bas de gamme. Il est supérieur à celui de la totalité des bridges du marché, Fujifilm X-S1 excepté (le seul qui soit vraiment confortable). La double commande de zoom – une à côté du déclencheur et l’autre sur le fût de l’optique – offre une plus grande souplesse notamment quand on tient l’appareil à hauteur du ventre (photographies d’enfants, etc.).
Réactif
Outre une bonne rafale – 11 images par seconde (Jpeg ou RAW) dans la limite de 12 images consécutives – le FZ200 dispose d’un excellent autofocus qui accroche facilement le sujet. Le déclenchement est lui aussi très rapide – environ 0,2s – même en basses lumières. Autre performance, la vitesse d’allumage : contrairement aux compacts ultra-zooms, il ne doit pas dégager tout son bloc optique pour partir au combat, il faut donc à peine 1,5 s pour allumer l’appareil et déclencher.
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