En début d’année, Sony annonçait son arrivée sur le marché de l’OLED au CES de Las Vegas avec la présentation de la gamme Bravia A1. À quelques jours de sa commercialisation, nous avons reçu pour test le Bravia KD65A1, un monstre de 65 pouces qui a toutes les cartes en main pour en mettre plein la vue. En effet, ce téléviseur exploite une dalle LG (et elles ont déjà fait leurs preuves lors de nos précédents tests des téléviseurs du coréen !) couplée à la puissance du tout dernier processeur X1 Extreme de Sony. Les promesses de ce dernier sont notamment de tirer pleinement partie de la dalle OLED en optimisant la gestion des couleurs, mais également en proposant un moteur d’upscaling (mise à l’échelle de l’image) très performant. Vérifions cela.
Côté design, ce Bravia A1 est une réussite. Nous ne sommes pas sur le type de conception qu’adopté le tout dernier LG Signature OLED65W7 qui déporte dans une barre de son toute sa connectique au profit d’une dalle d’une extrême finesse.
Du bon son…
Non, ici la particularité de ce téléviseur Sony réside dans son système Acoustic Surface. Le constructeur utilise la dalle de verre du téléviseur, qu’il fait vibrer à l’aide de petites enceintes placées à l’arrière du téléviseur. Par ce procédé, la dalle restitue le son sur toute sa surface, cela n’empêchant en rien le ressenti de la stéréo. On distingue parfaitement lorsque le son vient de la droite ou de la gauche du téléviseur.
Ce système ne restituant toutefois correctement que les aigus et les médiums, Sony a intégré un petit caisson de basse dans le pied du téléviseur. Si ce pied, façon béquille, permet de maintenir le téléviseur à la manière d’un cadre photo géant, le téléviseur reste toujours compatible avec les supports VESA. Ce monstre de 36 kg environ peut donc être accroché au mur à condition de bien dimensionner les fixations.
Lors de nos tests, nous avons été épatés par les prestations du système Acoustic Surface. Le son est puissant (Sony ne communique toutefois pas la puissance RMS), détaillé et, même à plein volume, on ne note aucune saturation.
…et une image sublime
Ce Bravia A1 reprend tous les atouts de l’OLED. A commencer par une image tellement contrastée que cela compense très bien la luminosité moyenne de la dalle. Là où certains téléviseurs LED affichent une luminosité de plus de 500 cd/m², notre sonde relève une luminosité de seulement 281 cd/m² sur le KD65A1.
L’autre atout est évidemment l’intensité des couleurs et l’impressionnante profondeur des noirs. A l’oeil, l’image s’avère dynamique et très agréable. Toutefois, notre sonde relève une fidélité des couleurs un peu moins bonne sur ce téléviseur Sony (Delta e2000 moyen de 4,37) que sur le tout dernier W7 de LG (Delta e 2000 moyen de 2,3). Le constructeur coréen a donc fait un meilleur travail sur le sujet. Néanmoins, compte tenu de la différence de prix (le LG est vendu environ 10 000 euros), nous n’en tiendrons pas trop rigueur au Bravia A1. D’autant que les options de réglages sont si détaillées sur ce téléviseur Sony, qu’il sera possible – sans doute plutôt pour les initiés – d’affiner avec précision la qualité de l’image.
Quoi qu’il en soit, dans l’ensemble, les yeux des cinéphiles sont charmés par ce téléviseur et la qualité du traitement du processeur X1 Extreme n’y est pas étrangère. Ce dernier parvient à traiter une source Full HD, en l’occurrence un Blu-ray, pour restituer un rendu très propre sur l’immense dalle de 165 cm de diagonale. Le résultat est moins flatteur lorsqu’on regarde un programme TNT, mais cela reste tout à fait acceptable.
Pour pousser un peu la dalle dans ses limites techniques, nous l’avons relié à une PS4 Pro. Nous n’avons relevé aucun problème critique sur la fluidité de l’image lors de nos courses à Project Cars et, à l’unanimité (de tous les membres de la rédaction), Horizon Zero Dawn est un véritable régal sur cette dalle 4K HDR.
Les détails qui fâchent
Tout n’est pas rose pour autant. Sur un appareil d’un tel standing, on regrette que Sony n’ait pas remis en question la conception de sa télécommande. Alors que ses principaux concurrents ont fait le choix de livrer deux télécommandes avec leurs modèles « premium », parfois avec des fonctions de commandes gestuelles, Sony reste conservateur. Et le souci c’est que son modèle est franchement passé de mode !
L’autre critique qu’on peut porter à ce téléviseur n’incombe pas directement à Sony puisqu’elle concerne l’interface du téléviseur. Android TV n’évolue pas franchement au fur et à mesure du temps et même si Sony a fait le nécessaire côté puissance pour rendre cette interfaceassez fluide, c’est, selon nous, toujours moins rapide que le système Web OS de LG ou Tizen de Samsung. Questionné sur le sujet, Sony nous affirme que la prochaine mise à jour d’Android TV (la version 7) apporterait de nombreuses d’améliorations. Il nous tarde…
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