Avec la disparition des prises jack sur certains de nos smartphones, les casques à réduction de bruit compatibles Bluetooth se multiplient ces derniers mois. Après Bose, Sony ou encore Beats, c’est au tour de Bowers & Wilkins de céder à cette tendance avec la sortie de son modèle, tout simplement baptisé PX.
Pas de surprise au niveau du design, la marque britannique reprend celui qui a fait le succès de ses précédents modèles. La forme ovale qui chapeaute chaque écouteur est devenue sa marque de fabrique. On est également très satisfait par la finition impeccable et l’emploi de cuir au niveau de l’arceau et des coussins (détachables grâce à un astucieux système aimanté).
Des aigus bien trop discrets
Malgré l’emploi de ce matériau noble, ces derniers offrent malgré un confort qu’on juge un peu trop «raide». Leur rembourrage s’avère en effet très mince. L’utilisation d’une matière à mémoire de forme est une bonne idée, mais les coussinets très étroits répartissent assez mal la pression autour de l’oreille. On ressent rapidement des points de contacts désagréables après quelques dizaines de minutes d’utilisation.
Et Bowers & Wilkins ne peut pas s’enorgueillir pour autant d’une qualité sonore totalement irréprochable pour compenser cela. Nos mesures montrent qu’il excelle dans les médiums, livrant une première impression plutôt convaincante. Les médiums surtout sont bien mis en avant et flattent les voix. Les dégâts sont limités dans les basses qui ont l’avantage de ne pas grignoter les autres fréquences, même si elles manquent d’impact dans certains styles de musique. Les aigus sont, en revanche, les grands perdants du PX : ils paraissent bien lointains. Le peu qu’on en entend souffre, de plus, d’un effet de distorsion à partir d’un certain volume. Sans être une solution idéale, l’utilisation d’un égaliseur pourra remédier partiellement au problème.
Une réduction de bruit active efficace
Si notre verdict est mitigé pour ce qui concerne la qualité sonore du PX, sa réduction de bruit s’avère, elle, très efficace. Pour en revenir aux coussinets, on ne peut que regretter qu’ils ne soient pas un peu plus épais pour augmenter l’atténuation passive de l’appareil. Le PX aurait alors pu carrément faire de l’ombre au Bose QC 35 II, comme, en son temps, le Sony MDR-1000X était parvenu à éclipser le premier QC 35. Et ce, d’autant plus que le modèle de Bowers & Wilkins est doté d’une application (Android et iOS) permettant d’affiner cette réduction de bruit pour l’adapter à ses besoins.
Trois modes sont ainsi proposés. « Bureau » assure une réduction de bruit minimum en continuant de capter les fréquences correspondant aux voix de façon à entendre ses collègues ; « Ville » augmente la réduction de bruit, tout en permettant de rester attentif à l’environnement et la circulation de véhicules. Enfin, « Avion » propose la réduction de bruit maximale en ne laissant passer aucun autre son que la musique. Présent sur le casque, un bouton physique active ou désactive quant à lui la réduction de bruit mais il ne permet pas de passer successivement d’un mode à l’autre. Dommage, cette gestion des différents modes aurait pu être rendue possible, sans avoir à sortir à chaque fois son smartphone de la poche.
A l’usage, on est satisfait par la possibilité de moduler l’intensité de la réduction de bruit, mais le système qui laisse passer les voix n’est pas très convaincant. On se surprend en effet à souvent relever l’écouteur d’une de ses oreilles pour réellement bien entendre l’extérieur.
Usage fluide et excellente autonomie
C’est d’ailleurs dans ces cas-là, qu’on remercie le constructeur anglais d’avoir doté son PX d’une fonctionnalité très pratique : Deux capteurs disposés dans chacun des écouteurs détectent si l’on porte le casque ou pas. Dès qu’on soulève un écouteur donc ou dès qu’on enlève tout simplement son casque, la lecture se met en pause, puis le casque s’éteint au bout de deux minutes. Dès qu’on remet le casque, il se rallume et reprend la lecture. La fluidité et la fiabilité du système est sans faille et permet de n’avoir jamais à gérer l’allumage ou l’extinction de l’appareil, rendant son usage très pratique au quotidien.
Enfin, Bowers & Wilkins tient sa promesse sur les 22 heures d’autonomie annoncée. Nos tests ont mesuré que la batterie de 850 mAh portait l’utilisation du PX à 24h16 avec la réduction de bruit activée. Sans, on monte jusqu’à 30h19. En revanche, une fois la batterie à plat, il sera impossible d’utiliser le casque, même si on le branche à la source sonore avec le câble jack fourni. Notons d’ailleurs que si ce dernier est branché, les boutons de contrôle de lecture sur le casque ne sont plus actifs. Et sans télécommande additionnelle sur le câble, on devra donc sortir son smartphone de la poche pour changer de piste ou régler le volume.
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