Blue Microphones n’est pas une marque audio lambda, c’est l’un des spécialistes du son les plus axés sur les produits adaptés aux terminaux mobiles. Son nouveau Raspberry est ainsi non seulement compatible avec les ordinateurs PC ou Mac OS, mais il peut aussi s’interfacer directement avec un iPhone ou un iPad avec son câble Lightning livré.
Quand le Yeti que nous avons testé en début d’année se voulait un microphone massif à tout faire, le Raspberry se la joue mobile : avec 273 g et une conception compacte, il se veut un vrai studio d’enregistrement mobile à glisser dans n’importe quel sac à dos, voire à main.
Rien de superflu dans la boîte : le microphone et son pied articulé (nous y reviendrons), une fixation pour trépied, deux câbles (USB et Lightning) et une petite pochette de transport. Notons que cette dernière est un peu petite et son toucher un peu cheap, on aurait préféré un petit étui semi-rigide plus à même de protéger le précieux – 200 € tout de même.
Très belle fabrication, excellent rendu sonore
La qualité de la pochette ne préfigure pas de celle du microphone : comme le Yeti, le Raspberry est très bien construit et offre une très bonne qualité de finition. Les deux potentiomètres placés sur les côtés (volume de casque et gain) ne laissent transparaître aucune faiblesse, de même que l’articulation entre le pied et le microphone (lire le paragraphe sur l’ergonomie un peu plus loin).
Côté logiciel, nul besoin de pilote pour faire fonctionner le Raspberry sur ordinateur Microsoft ou Apple : le microphone est reconnu nativement sous Windows 7, Windows 10 et Mac OS Yosemite/El Capitan (nous n’avions pas de PC sous Linux au moment du test). Simple comme bonjour, mais pour commencer à enregistrer quelque chose, il vous faudra un logiciel puisque le Raspberry est livré nu. Ce n’est pas bien grave puisque l’excellent Audacity est un logiciel à la fois libre et gratuit – pour notre part, nous avons utilisé Hindenburg Journalist Pro.
Une fois le micro correctement sélectionné dans votre logiciel d’enregistrement, c’est la surprise : s’il ne paye pas de mine, ce microphone qui ne prend pas l’apparence d’un appareil professionnel offre une qualité impressionnante. Placé à 15 cm de la bouche, le Raspberry offre un son très clair et dynamique avec beaucoup de présence.
Un changement de position qui n’influe en rien sur la qualité sonore, le résultat restant excellent. S’il est teinté de la signature sonore de l’environnement, le Raspberry isole cependant très bien la voix de l’intervenant.
De manière générale, le Raspberry offre un très bon rendu sonore par rapport à sa petite taille, même si à notre avis, le Yéti est à la fois plus performant et plus polyvalent avec ses différents modes (interview, chant, etc.)
Performant en mobilité, mais seulement sous iOS
Fonctionnant avec les PC en USB, le Raspberry est aussi compatible avec les terminaux mobiles d’Apple tels que les iPhone et autres iPad. Une compatibilité qui ne s’étend malheureusement pas à Android, la faute (sans doute) à un manque d’homogénéité des prises non seulement dans les formats (Micro USB, USB-C) mais aussi dans les normes électriques (courant) et électroniques (flux de données).
N’importe quel logiciel audio iOS peut accéder au microphone et contrôler le casque. Pour notre part nous avons utilisé Garage Band d’Apple, un logiciel facile à prendre en main et qui gère très bien le retour casque.
Si le retour casque nous a paru moins puissant que sous PC, dans les faits le fichier audio enregistré avait le même niveau et la même qualité sous iOS. Le son est toujours très bon, l’isolation de la voix impeccable. Attention cependant à ce que vous voulez faire de votre fichier : sous PC nous avons pu récupérer le fichier non compressé au format WAV tandis que Garage Band délivre, par défaut, un fichier compressé au format .m4a.
Ergonomie bien étudiée, niveaux peu lisibles
Replié autour du microphone lorsqu’il est rangé, le pied du Raspberry se déplie en mode pupitre et peut s’incliner efficacement sur 90° (au-delà, il tombe). Il peut aussi être placé à la verticale en mode piédestal mais son équilibre est alors un peu plus précaire.
Le placement des molettes est certes esthétique, mais on aurait préféré les avoir en façade, tout au moins le gain (capacité à augmenter la puissance ou l’amplitude du signal). De même, nous regrettons l’absence de graduation des niveaux du casque et du gain – le mieux aurait été de mettre un potentiomètre gradué en façade à la manière du Yéti.
Finalement, si l’absence de logiciel livré est peut-être le gage d’une compatibilité maximale – aucun logiciel n’est privilégié au profit d’un autre – il eut été de bon goût que Blue propose une sélection de programmes gratuit ou des démos de logiciels perfectionnés. Difficile en effet pour un néophyte de savoir où s’orienter sans connaissance préalable. Notre conseil : téléchargez Audacity pour vous faire la main avant de vous tourner vers une autre solution.
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